Perspectives T4 : les investisseurs pourraient continuer à diversifier

Jacob Falkencrone
Responsable de la Stratégie d’Investissement
Diversification 2.0 – Avec la remise en question du modèle 60/40 et une volatilité qui resterait élevée, les investisseurs pourraient envisager de diversifier autrement, au-delà des seules actions et obligations. Les actions resteraient le moteur – Des opportunités subsisteraient, mais la domination de la technologie américaine rendrait la sélectivité importante. Un équilibre avec l’Europe, l’Asie et les small caps pourrait renforcer la solidité des portefeuilles. Ne pas prédire, mais se préparer – La résilience passerait par des actions de qualité, un revenu régulier via des obligations de maturité intermédiaire, et l’or comme stabilisateur central. « La diversification ne consisterait pas à posséder plus, mais à posséder différemment. » À l’aube du dernier trimestre 2025, le climat serait contrasté : les indices boursiers flotteraient près de leurs sommets grâce à un boom des bénéfices liés à l’IA, tandis que le moral des consommateurs resterait faible, que les obligations ne joueraient plus toujours leur rôle de contrepoids, et que la géopolitique continuerait de gronder en arrière-plan. En résumé, ce serait à la fois le meilleur et le pire des mondes – pour reprendre Dickens. Pour les investisseurs, l’enjeu ne serait pas de deviner quelle version de la réalité l’emporterait, mais de s’assurer que leurs portefeuilles puissent résister dans les deux cas. C’est là qu’interviendrait la « diversification 2.0 ». Pendant des décennies, le portefeuille 60/40 (actions/obligations) fut la référence en matière d’équilibre. Mais cette relation se serait affaiblie : inflation persistante et dettes publiques élevées font que les obligations évoluent désormais souvent dans le même sens que les actions. Ainsi, la diversification actuelle ne consisterait pas seulement à détenir davantage d’actifs, mais à sélectionner les bons. Les corrélations ayant changé, il serait nécessaire d’élargir l’exposition aux régions, secteurs et moteurs de risque. « La diversification éviterait le déjà-vu : le danger serait moins de rater ce qui a fonctionné que d’y être surexposé. » Les actions resteraient le cœur des portefeuilles, mais la sélectivité serait cruciale. La concentration des performances sur quelques géants de la tech américaine accroîtrait le risque, tandis que l’Europe, l’Asie et les small caps pourraient offrir des alternatives plus équilibrées. États-Unis : toujours leaders, mais avec une concentration extrême. Le récit de l’IA entrerait dans sa « phase deux », où la preuve par les résultats deviendrait déterminante. Europe : valorisations plus attractives, soutenues par des plans d’investissement en infrastructures, énergie et défense. Asie : Japon transformé par la gouvernance d’entreprise ; Inde portée par la digitalisation et la démographie ; Chine offrant un potentiel dans les secteurs « nouvelle économie » malgré des incertitudes. Small caps : aux États-Unis, certaines pourraient bénéficier d’une reprise, mais la sélection qualitative serait essentielle. Les obligations retrouveraient de l’intérêt comme source de revenu, notamment sur les maturités intermédiaires (3–7 ans), plutôt que comme couverture systématique. L’or, de son côté, se distinguerait comme stabilisateur dans différents scénarios, avec un rôle renforcé dans les portefeuilles. Europe : valorisations plus basses, politiques de relance en soutien. Asie : diversité des moteurs de croissance (Japon, Inde, Chine, Corée, Taiwan). Small caps : valorisations attractives mais nécessitant un filtre qualité. Obligations intermédiaires : revenu régulier avec volatilité modérée. Or et actifs réels : rôle de stabilisateur face à des obligations moins protectrices. En 2025, la diversification ne serait pas un cliché mais une condition de survie. Qu’il s’agisse d’un atterrissage en douceur, d’un retour de l’inflation ou d’un choc géopolitique, personne ne saurait prédire l’avenir, mais les portefeuilles pourraient être préparés pour différents scénarios. C’est l’esprit de la « diversification 2.0 » : preuves de résultats pour l’IA, revenus stables via les obligations intermédiaires, résilience grâce à l’or. « En investissement, l’hiver finit toujours par arriver. Les portefeuilles qui perdurent sont ceux conçus pour toutes les saisons. »Points clés :
Contexte de marché
Pourquoi le modèle 60/40 ne protégerait plus autant
Actions : largeur, valeur et preuves de résultats
Obligations et or : revenu et stabilité
Cinq axes possibles pour T4
Diversification comme survie
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