Idée de trading - Nvidia

Nvidia va pouvoir reprendre les exportations de puces dédiées à l'intelligence artificielle vers la Chine

L'administration américaine a autorisé le concepteur de processeurs graphiques à exporter de nouveau certains modèles de puces dédiés à l'intelligence artificielle vers la Chine, à condition de lui reverser 25% des revenus générés dans ce cadre. Si l'accord ne concerne pas la dernière architecture en date, il permet au groupe de retrouver une importante manne financière, qui s'était asséchée cette année sous l'effet des restrictions.

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Jensen Huang peut avoir le sourire. L'administration Trump a autorisé son entreprise, Nvidia, à exporter vers la Chine ses puces d'intelligence artificielle (IA), à condition que l'Etat fédéral ait agréé le client et qu'il perçoive 25% des revenus qui résulteront de ces ventes. Une configuration un peu particulière, mais qui a le mérite de ne pas condamner le concepteur de processeurs graphiques à renoncer à cette manne financière importante.

Alors que 13% de son chiffre d'affaires avait été généré en Chine au cours de l'exercice fiscal clos fin janvier, Nvidia a vu cette année la contribution du pays à son activité se réduire à portion congrue. Le groupe n'a ainsi réalisé que 50 millions de dollars de revenus en Chine au troisième trimestre, ce qui l'a conduit à n'en comptabiliser aucun dans les projections fournies pour celui en cours.

Génération précédente
Bien sûr, l'autorisation de la Maison-Blanche ne s'étend pas aux puces basées sur la dernière architecture en date, Blackwell, dévoilée en 2024. Elle a, cela dit, été accordée aux H200, qui tournent sous la génération précédente Hopper, alors même que l'administration Biden avait demandé à Nvidia de créer un produit à la puissance de calcul limitée pour le marché chinois (H20). « Biden a forcé nos belles entreprises à fabriquer des produits dégradés dont personne ne voulait », a justifié sur son réseau Truth Social Donald Trump, blâmant « une très mauvaise idée qui a freiné l'innovation et nui aux travailleurs américains ».

Les Etats-Unis cherchent désormais un équilibre entre la diffusion mondiale de la technologie américaine et la limitation des bénéfices pour les entreprises chinoises. La différenciation des marchés par un décalage d'une génération d'architecture s'impose donc comme la solution privilégiée. Une stratégie appelée à durer, l'administration Trump ayant indiqué que les puces basées sur Rubin, que Nvidia commercialisera début 2026, ne pourront pas être exportées en Chine. « La même approche s'appliquera à AMD, Intel et d'autres grandes entreprises américaines », a précisé Donald Trump.