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Comprendre les fermetures du gouvernement américain : réponses à vos questions

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Jacob Falkencrone 400x400
Jacob Falkencrone

Responsable de la Stratégie d’Investissement

Points clés

  • Les shutdowns feraient les gros titres mais auraient eu peu d’impact durable sur les marchés

  • Le principal risque à court terme pourrait être l’interruption temporaire de certaines publications de données économiques

  • Pour les investisseurs, on pourrait considérer que l’attitude historique a été de rester investis, diversifiés et de ne pas réagir uniquement aux gros titres


Les fermetures du gouvernement américain feraient régulièrement la une de l’actualité, mais que pourraient-elles signifier pour vos finances ? Voici dix questions fréquentes que l’on pourrait se poser.

Les marchés auraient déjà traversé guerres et récessions, mais pourraient-ils supporter une paralysie de Washington ? Tous les quelques années, la politique américaine offrirait le même scénario : faute d’accord sur le budget, une partie du gouvernement fédéral cesserait ses activités. Les gros titres s’afficheraient, la volatilité pourrait augmenter, et les investisseurs s’inquiéteraient d’un éventuel impact.

Historiquement, pour les marchés financiers, les shutdowns auraient davantage ressemblé à du théâtre qu’à une tragédie. Ils pourraient affecter légèrement la croissance et inquiéter à court terme, mais laisser rarement des traces durables sur les portefeuilles. Néanmoins, dans un contexte de dette croissante et de polarisation politique, certains pourraient s’interroger si cette fois la situation serait différente.

Voici dix questions essentielles, avec des éléments de réponse conditionnels.


Q1. Qu’est-ce qu’un shutdown du gouvernement américain ?

Un shutdown surviendrait lorsque le Congrès ne voterait pas les lois de finances ou une mesure temporaire de financement (“continuing resolution”) permettant de financer les activités de l’État. Sans autorisation légale de dépenser, de nombreuses agences devraient fermer partiellement.

Les services essentiels comme l’armée, la police ou la sécurité sociale continueraient, mais des services dits “non essentiels”, comme le traitement des passeports ou l’accès aux parcs nationaux, seraient suspendus. Environ 800 000 fonctionnaires pourraient être mis en congé forcé ou amenés à travailler sans rémunération jusqu’à la fin du blocage.


Q2. Quelle est la différence avec le plafond de la dette ?

Les shutdowns et les crises du plafond de la dette seraient souvent confondus mais ne seraient pas identiques. Un shutdown correspondrait à une absence d’autorité pour financer de nouveaux programmes, alors que les factures déjà engagées (y compris les intérêts de la dette) continueraient d’être payées. En revanche, une crise du plafond de la dette concernerait la capacité des États-Unis à emprunter pour honorer leurs obligations, ce qui représenterait un risque bien plus sérieux.


Q3. Combien de shutdowns a-t-on connus et quelle est leur durée habituelle ?

Depuis 1976, on aurait recensé 20 interruptions de financement, dont 10 menant à des shutdowns visibles. La plupart n’auraient duré que quelques jours. Le plus long, en 2018–19, se serait prolongé 35 jours et aurait coûté environ 3 milliards USD de PIB – un montant faible au regard d’une économie de 20 000 milliards USD.


Q4. Qu’est-ce qui cesserait de fonctionner en cas de shutdown ?

Les perturbations seraient inégales : musées, parcs nationaux, bureaux fédéraux fermeraient, les visas et passeports ne seraient plus traités, et certains permis réglementaires seraient retardés. Les services essentiels (sécurité sociale, Medicare, service de la dette) se poursuivraient.

Pour les marchés, le problème principal pourrait être l’interruption des données économiques (emploi, inflation, PIB), laissant les investisseurs et la Réserve fédérale avec moins de visibilité.


Q5. Comment les marchés auraient-ils réagi lors des shutdowns passés ?

Historiquement, les marchés auraient eu tendance à peu réagir : la performance médiane du S&P 500 pendant un shutdown serait proche de zéro, et parfois même positive. Sur les 12 mois suivants, les performances auraient en moyenne été solides, autour de +12 %.


Q6. Quel serait le risque le plus souvent négligé ?

Le risque principal ne serait pas forcément une chute immédiate des marchés, mais bien l’absence temporaire de données économiques fiables, compliquant la tâche de la Réserve fédérale dans ses décisions de politique monétaire.


Q7. Quels secteurs pourraient être les plus touchés ?

Les secteurs dépendant fortement des contrats publics (défense, aéronautique) pourraient être fragilisés, tout comme le tourisme et les compagnies aériennes. Les secteurs dits défensifs (services publics, biens de consommation de base) auraient tendance à mieux résister, tandis que l’or pourrait profiter de son statut de valeur refuge.


Q8. Les investisseurs hors États-Unis devraient-ils s’en préoccuper ?

Ils pourraient être concernés indirectement. Les marchés américains représentent environ 70 % de la capitalisation mondiale, et le principal canal de transmission serait souvent la devise : selon l’évolution du dollar, les investissements américains convertis en euros ou autres devises pourraient varier.


Q9. Cette fois-ci pourrait-elle être différente ?

C’est possible. Le contexte budgétaire américain serait moins favorable qu’auparavant (déficits élevés, dette dépassant 100 % du PIB, polarisation politique). Un shutdown court suivrait sans doute le scénario historique, mais un blocage prolongé pourrait alimenter des inquiétudes supplémentaires.


Q10. En pratique, que pourraient faire les investisseurs ?

Historiquement, la réaction la plus observée aurait été :

  • de rester investis, les marchés ayant souvent rebondi après coup

  • de diversifier, car certaines classes d’actifs (obligations, or) auraient pu amortir la volatilité

  • d’éviter de se baser uniquement sur les gros titres

  • de garder un œil sur le dollar pour les non-résidents

  • de conserver une réserve de liquidités pour faire face aux imprévus


Ce que l’on pourrait retenir

Les shutdowns sembleraient perturbateurs mais rarement décisifs. Ils seraient en général temporaires et vite absorbés par les marchés une fois le financement rétabli. Le risque le plus concret concernerait l’absence de données économiques officielles, compliquant les anticipations.


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