La frénésie d’accords de Trump au Moyen-Orient : quelles implications pour les investisseurs ?

Charu Chanana
Responsable de la Stratégie Investissement
Points clés : Remarque : Ce contenu est un document marketing. La frénésie d’accords de Trump au Moyen-Orient : quelles implications pour les investisseurs ? La visite de Donald Trump en mai 2025 au Moyen-Orient a donné lieu à une avalanche d’accords géants, visant à renforcer les liens commerciaux avec les États-Unis, à corriger les déséquilibres commerciaux et à affirmer la suprématie américaine dans les exportations de défense et de technologies. Des avions de Boeing aux puces IA de Nvidia, le voyage allait bien au-delà de la diplomatie : c’était une vitrine commerciale mondiale. Et les investisseurs ne s’y trompent pas. Le Golfe se positionne comme un futur hub mondial de l’IA et du cloud, avec des campus d’intelligence souveraine, des accords massifs d’importation de puces, et le développement d’infrastructures cloud nationales. Des entreprises comme Nvidia, Microsoft, Oracle, Amazon ou Palantir sont en première ligne. Implication pour les investisseurs : fort soutien structurel aux fabricants de puces américains, fournisseurs cloud et acteurs de l’infrastructure IA. Les commandes de gros-porteurs en provenance du Qatar, des Émirats et de l’Arabie saoudite dépassent 115 milliards de dollars, signe d’un fort rebond du trafic long-courrier post-COVID et de programmes de renouvellement de flotte. Implication pour les investisseurs : Boeing (BA) et GE Aerospace (GE) pourraient tirer parti du retour des investissements massifs des compagnies aériennes. Plus de 180 milliards de dollars de contrats de défense ont été annoncés ou confirmés, portant sur les drones, systèmes de missiles et aéronefs — illustrant un regain de priorité donné à la sécurité régionale. Implication pour les investisseurs : Raytheon (RTX), Lockheed Martin (LMT), Northrop Grumman (NOC) et d’autres acteurs de la défense américaine pourraient bénéficier d’un regain de commandes. Les projets du Golfe incluent des terminaux GNL au Qatar, des extensions pétrolières et gazières aux Émirats, ainsi que des investissements dans le nucléaire et les minerais critiques. Implication pour les investisseurs : confirmation du rôle stratégique des grandes entreprises énergétiques comme ExxonMobil, Occidental, GE Vernova et Holtec. Il ne s’agit pas simplement de contrats commerciaux, mais d’alignements stratégiques. Le rapprochement États-Unis–Golfe attire des capitaux à long terme dans des secteurs prioritaires au regard des politiques publiques et des intérêts nationaux. Implication pour les investisseurs : suivre l’évolution des alliances géopolitiques et des flux commerciaux peut s’avérer aussi important que les prévisions de résultats. Actions à surveiller de près :
La tournée de Donald Trump au Moyen-Orient a débouché sur plus de 2 800 milliards de dollars de contrats, couvrant les secteurs de l’aviation, de l’IA, de la défense et de l’énergie — plaçant les entreprises américaines au cœur des ambitions du Golfe en matière de modernisation et de diversification.
Boeing, Nvidia, GE et Raytheon figurent parmi les grands gagnants, ayant décroché des commandes de plusieurs milliards de dollars au Qatar, en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis. Des géants technologiques comme Microsoft, Oracle et Amazon ont quant à eux renforcé leur présence dans le cloud et les infrastructures d’IA.
Malgré un potentiel considérable, des risques subsistent : restrictions sur les exportations de puces IA, retards d’exécution, instabilité géopolitique… Les investisseurs doivent rester sélectifs et viser les secteurs stratégiques soutenus par les politiques publiques.1. La tech américaine accélère dans le Golfe
2. L’aviation décolle à nouveau
3. Le secteur de la défense repart de l’avant
4. L’infrastructure énergétique reste stratégique
5. La géopolitique oriente les flux de capitaux
(Boeing, Nvidia, GE, Raytheon, Microsoft, Oracle, Amazon, ExxonMobil, Lockheed Martin, etc.)
Risques à prendre en compte
1. Surveillance liée à la sécurité nationale sur les exportations de puces IA
Les États-Unis examinent actuellement la possibilité d’autoriser l’exportation de plus d’un million de puces Nvidia avancées vers les Émirats arabes unis. Des inquiétudes liées à leur double usage (civil vs militaire) pourraient entraîner des restrictions, voire l’annulation de certains accords.
Risque pour les investisseurs : important pour Nvidia (NVDA), AMD et d’autres fabricants de puces si les contrôles à l’exportation sont renforcés ou annulés.
2. Goulots d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement
Même si certains fabricants de puces peuvent rediriger leurs stocks depuis des marchés restreints comme la Chine vers des clients du Golfe (ex : Émirats, Arabie saoudite), les capacités de production restent tendues et les délais de livraison pour les GPU avancés sont encore longs. Le matériel de défense (drones, pièces d’avions, systèmes radar) nécessite des cycles encore plus longs, en raison de composants spécialisés, de main-d’œuvre qualifiée et de contraintes réglementaires à l’export. Les infrastructures GNL et les projets énergétiques impliquent quant à eux des délais complexes sur plusieurs années, exposés aux retards réglementaires, à l’inflation des coûts ou à des changements de priorités locales.
Risque pour les investisseurs : les retards d’exécution peuvent impacter le calendrier de revenus pour Nvidia, Raytheon, GE Vernova et d’autres entreprises fortement exposées aux infrastructures.
3. Risques liés aux revirements politiques et aux autorisations
Les autorisations d’exportation, les transferts de technologies ou les licences de défense délivrées dans le contexte politique actuel pourraient être suspendues ou annulées par une future administration américaine ou en cas d’évolution géopolitique.
Risque pour les investisseurs : des changements réglementaires soudains pourraient remettre en cause des prévisions à long terme, notamment dans les secteurs de la tech et de la défense.
4. Surexposition stratégique à des clients souverains
De nombreuses entreprises américaines sont désormais fortement liées à des fonds souverains ou à des entités publiques du Golfe (PIF, ADNOC, G42). Cette dépendance peut limiter leur marge de manœuvre et représenter un risque réputationnel en cas de changement dans les dynamiques régionales.
Risque pour les investisseurs : risque de concentration élevé et dépendance à long terme vis-à-vis de partenaires étatiques.
5. Risque de valorisation sur les valeurs en forte hausse
Des entreprises comme Nvidia, Supermicro et d’autres ont fortement progressé, portées par l’engouement autour de l’IA. Les attentes très élevées pourraient être difficiles à satisfaire si l’exécution des contrats prend du retard.
Risque pour les investisseurs : les valorisations élevées laissent peu de place à l’erreur — une déception pourrait entraîner une forte correction.
6. Volatilité géopolitique régionale
Le Moyen-Orient reste une région dynamique mais complexe. La montée des tensions (Iran, Israël-Gaza, perturbations en mer Rouge, etc.) pourrait retarder ou compromettre les accords transfrontaliers et les chaînes logistiques.
Risque pour les investisseurs : risque accru pour les entreprises actives dans la défense, l’énergie ou la logistique ayant une présence directe dans la région.