Idée de trading - Renault

Renault à l’offensive dans les petites électriques avec la Twingo

Le conseil "Les Echos investir" :
Même si la situation de Renault est plutôt favorable, le contexte automobile difficile nous incite à maintenir un avis prudent sur la valeur. Nous confirmons notre conseil d’écart.

Le hasard réserve parfois d’étranges clins d’œil : Renault a présenté sa nouvelle Twingo électrique, il y a un mois, le 6 novembre, le jour du décès de Louis Schweitzer. Or l’homme qui dirigea le groupe au losange pendant treize ans en avait pris la présidence en 1992, l’année du lancement de la première Twingo, le modèle qui révolutionna la catégorie des petites voitures en Europe et dont la nouvelle version (la quatrième) s’inspire ouvertement, sur le plan esthétique, de son ancêtre, dans le style néo-rétro qu’affectionne le constructeur depuis le passage à sa tête de Luca de Meo.

Disponible au printemps 2026
Après la R5 et la R4, la Twingo E-Tech, qui sera disponible au printemps prochain, vient compléter l’offensive de Renault dans les petites électriques. En entrée de gamme, elle devrait être vendue sous la barre des 20.000 € avant aides gouvernementales (dont elle pourra bénéficier, car elle sera assemblée en Slovénie, contrairement à la Dacia Spring, l’autre petite électrique du groupe), un montant se rapprochant nettement des véhicules similaires en version thermique. Ce prix bas a été rendu possible par un développement ultrarapide, de vingt et un mois seulement, soit deux fois moins que la Megane E-Tech, par exemple, et par un recours important à des fournisseurs chinois.

Par ailleurs, Renault a annoncé en début de semaine l’extension de sa collaboration avec le chinois Geely. Celui-ci est déjà, depuis 2022, actionnaire minoritaire de Renault Corée, une filiale assez importante du constructeur, qui avait acheté en 2000 Samsung Motors.

Avec Geely au Brésil
Geely est aussi, depuis 2024, coactionnaire de Horse, la société ayant repris les activités thermiques de Renault (moteurs et transmissions), chacun des deux partenaires possédant 45 % du capital, les 10 % restants appartenant au pétrolier Aramco.

À présent, c’est au Brésil que les deux constructeurs vont travailler ensemble, Geely acquérant 26,4 % de la filiale locale. Des voitures du groupe chinois seront produites dans l’usine Renault de Curitiba et deux nouveaux modèles de la marque au losange, basés sur l’architecture technique de Geely, y seront également fabriqués dès le second semestre de l’année prochaine.

Cet accord montre que, pour satisfaire son objectif de croître hors d’Europe, Renault mise de plus en plus sur son associé chinois. Ce qui, au passage, acte un peu plus le fait que l’alliance avec Nissan se limite désormais uniquement à la production de quelques modèles sur une plateforme commune.