Prévisions chocs
Une entreprise du classement Fortune 500 nomme un modèle d’intelligence artificielle comme directeur général.
Charu Chanana
Responsable de la Stratégie Investissement
Capgemini, l’inflexion positive de l’activité se confirme
Le conseil "Les Echos investir" :
Le titre se traite avec une nette décote, de l’ordre de 25 % par rapport à ses pairs, malgré une croissance organique redevenue comparable. Les perspectives dans l’IA et l’acquisition de WNS apparaissent porteuses. Nous sommes acheteurs pour miser sur la poursuite du rebond du champion des services numériques.
Capgemini confirme trimestre après trimestre l’amélioration progressive de son activité, malgré une France encore à la traîne au troisième trimestre.
Capgemini va mieux et le montre trimestre après trimestre. Si tous les voyants ne sont pas encore au vert, l’activité restant nettement en retrait en France au troisième trimestre, la dynamique globale s’avère indéniablement positive. À taux de change constants, le chiffre d’affaires a progressé de 2,9 % entre juillet et septembre, pour atteindre 5,93 milliards d’euros.
Cette progression est largement tirée par les régions anglophones dans lesquelles le groupe français opère. En Amérique du Nord, qui génère 28 % des revenus totaux, la reprise est déjà bien engagée (+7 %, après +1,6 % au premier semestre). « La demande continue d’être portée par le cloud, la data et l’IA, avec un fort accent sur l’efficacité et l’optimisation », souligne Capgemini. La zone Royaume-Uni et Irlande fait encore mieux, affichant une croissance de 9 %, soutenue par les services financiers et les secteurs médias-télécoms.
Un marché français qui patine
Seule ombre au tableau : l’activité ne redémarre pas en France, qui pèse 20 % des revenus. Le chiffre d’affaires y a reculé de 4,7 % au troisième trimestre, après un repli de 5 % au premier semestre. « L’environnement actuel en France n’est pas très positif pour les investissements », a déploré le directeur général Aiman Ezzat. Le secteur automobile continue par ailleurs de peser sur l’Europe continentale (31 % des revenus mondiaux), qui reste en retrait de 1,5 % au troisième trimestre, en dépit de signaux plus encourageants observés sur d’autres segments.
Relèvement d’objectifs
Fort de ce solide troisième trimestre, Capgemini rehausse sa perspective annuelle : le groupe vise désormais une croissance à taux de change constants comprise entre 2 % et 2,5 % en 2025, contre une fourchette précédente allant d’une baisse de 1 % à une hausse de 1 %. Cette révision s’explique en partie par la contribution accrue des acquisitions, attendue à 2 points de croissance contre 1 point auparavant.
Le rachat de WNS pour plus de 3 milliards de dollars, finalisé le 17 octobre, illustre cette dynamique. Aiman Ezzat s’est félicité de cette opération, qui permet à Capgemini d’affirmer son leadership sur le marché en forte croissance des « opérations intelligentes ». « Nous répondons pleinement à la demande de transformation et de gestion des processus métiers grâce à l’IA agentique », a-t-il ajouté. Les 65 000 salariés de WNS, principalement basés en Inde, Malaisie et Afrique du Sud, feront grimper l’effectif global à plus de 400 000 collaborateurs.
Si Capgemini a relevé son objectif de croissance, il ajuste en revanche son ambition de marge opérationnelle dans la borne basse de la fourchette annoncée auparavant, soit entre 13,3 % et 13,4 % (contre 13,3 % à 13,5 %). La rentabilité serait ainsi stable ou en légère hausse par rapport à 2024. Le flux de trésorerie disponible est, lui, toujours attendue autour de 1,9 milliard d’euros.
Cette analyse a été élaborée par le "Groupe Les Echos / Le Parisien" et diffusée par Saxo Banque à des fins exclusivement publicitaires. Ce document est un contenu à visée marketing et ne doit pas être considéré comme un conseil en investissement.