Prévisions chocs
Une entreprise du classement Fortune 500 nomme un modèle d’intelligence artificielle comme directeur général.
Charu Chanana
Responsable de la Stratégie Investissement
Novo Nordisk publie des résultats prometteurs pour un nouveau produit dans le diabète et l'obésité mais échoue dans l'indication de la maladie d'Alzheimer
Le laboratoire danois, qui enchaîne les déconvenues, a soufflé le froid et le chaud. Les résultats cliniques de son produit semaglutide testé dans l'indication d'Alzheimer sont négatifs. En revanche, ceux de son nouveau traitement contre le diabète et l'obésité sont prometteurs.
Le conseil « Investir » :
L'approbation de sémaglutide oral d'ici à la fin de l'année aux Etats-Unis pourrait raviver le titre mais les incertitudes concernant la trajectoire court terme de Wegovy et Ozempic restent élevées. Nous restons encore à l’écart.
Les trois premières séances de la semaine passée ont été très éprouvantes pour le titre du pionnier des médicaments anti-obésité (les analogues de GLP-1, Ozempic et Wegovy) qui est entré dans un cycle infernal depuis un an (-55%). Le laboratoire danois, qui subit la forte concurrence du géant américain Eli Lilly, dont les produits phare Mounjaro et Zepbound (des analogies de GLP-1 un peu plus efficaces) lui prennent des parts de marché aux Etats-Unis, a en effet dû revoir à la baisse à deux reprises ses prévisions annuelles.
L'amycrétine entre dans la course
Les analystes tablent ainsi désormais sur une croissance de l'ordre de 6% à 7% de son bénéfice par action sur 2026-2027 (contre 12% à 13% auparavant), alors que le laboratoire a indiqué que les fortes baisses de prix imposées par le gouvernement Trump sur sa molécule vedette contre l'obésité sémaglutide (Ozempic et Wegovy) en contrepartie de son entrée dans le système public d'assurance santé américain, ne seront pas compensées par des hausses de volumes avant 2027. Pour clore le tout, Novo Nordisk a annoncé l'échec de sémaglutide dans la maladie d'Alzheimer. L'action, qui a perdu en séance jusqu'à 9% le lundi 24 novembre, pour clôturer en baisse de 5,5%, a subi une sanction excessive. Le potentiel estimé par le consensus dans cette indication ne dépassait en effet pas 1,5% des ventes (à terme) du groupe.
En revanche, les résultats cliniques positifs de phase 2 publiés le lendemain pour l'amycrétine (une association de GLP-1 et d'amyline) ont fait rebondir le titre de 8,5% à l'issue des séances de mardi et mercredi. La perte de poids pour les diabétiques a atteint, à 6 mois, 14,5% (par injection) et 10,1% (voie orale) se comparant dans ce dernier cas à la pilule Oforglipron d'Eli Lilly, à l'examen pour son autorisation. Un autre élément a, en outre, créé le soulagement. L'abandon de la surenchère avec Pfizer pour mettre la main sur la biotech Metsera, le géant américain se l'offrant à un prix jugé surpayé de 10 milliards de dollars.
Cette analyse a été élaborée par le "Groupe Les Echos / Le Parisien" et diffusée par Saxo Banque à des fins exclusivement publicitaires. Ce document est un contenu à visée marketing et ne doit pas être considéré comme un conseil en investissement.