Prévisions chocs
Une entreprise du classement Fortune 500 nomme un modèle d’intelligence artificielle comme directeur général.
Charu Chanana
Responsable de la Stratégie Investissement
CrowdStrike : du solide mais le dossier est très (trop) cher…
Le leader texan de la cybersécurité a publié des résultats robustes, mais jugés insuffisants au regard d’une valorisation déjà très élevée. Malgré un relèvement d’objectifs, le marché en attend davantage.
Le conseil de notre partenaire "Investir" :
Le titre se paie encore trop cher au vu des perspectives de croissance. L’amélioration de la rentabilité attendue ne justifie pas ces multiples. Rester à l’écart ou vendre.
Une fois n’est pas coutume, la publication trimestrielle de CrowdStrike n’a pas provoqué de mouvement significatif sur le titre (+1,4%) jeudi 4 décembre. Le groupe a confirmé une solide dynamique, notamment sur les solutions intégrant l’IA, mais celle-ci « est déjà reflétée dans la valorisation actuelle », souligne Tal Liani, analyste chez Bank of America.
Le marché juge les attentes très élevées et observe que la croissance décélère progressivement : +36%, +29% puis +21% ces trois dernières années. Wall Street anticipe désormais une stabilisation légèrement au-dessus de 20%. À ces niveaux, le titre se négocie autour de 140 et 106 fois les bénéfices estimés pour l’exercice en cours et le suivant (102 et 76 fois l’Ebitda), ce qui limite le potentiel.
Ainsi, malgré un relèvement de sa prévision de bénéfice ajusté par action (3,71 $ contre 3,66 $ précédemment), le titre n’a pas réagi, d’autant qu’il avait déjà inscrit un record historique à près de 560 $ le 10 novembre.
Près de 5 milliards d’ARR
CrowdStrike a publié un chiffre d’affaires trimestriel de 1,23 milliard de dollars (+22%), légèrement supérieur aux attentes. Il anticipe 1,29 milliard pour le trimestre en cours, en ligne avec le consensus.
La bonne surprise vient du « nouvel ARR net » (nnARR), en hausse de 73% sur un an à 265 millions, portant l’ARR total à 4,92 milliards (+23%). Cette dynamique est tirée par le cloud, la gestion des identités, le SIEM nouvelle génération et surtout Falcon Flex, dont la croissance dépasse 200% et représente 27% de l’ARR.
Forte demande pour Falcon Shield
L’offre Falcon Shield, dédiée à la sécurisation des applications SaaS, constitue une source majeure de nouveaux clients. « Nous capitalisons sur un environnement de demande porté par l’IA et un pipeline record », s’est félicité le directeur financier Burt Podbere.
Le PDG George Kurtz a souligné que ce « trimestre record » avait été « propulsé par l’IA », qui stimule autant l’offre que la demande. L’essor des cyberattaques alimentées par l’IA incite en effet les entreprises à renforcer leurs dispositifs. La révélation récente qu’un pirate soutenu par l’État chinois a exploité un grand modèle de langage pour mener avec succès une attaque massive illustre ce nouveau paysage de menaces.
La cybersécurité à l’ère de l’IA
« Le champ de bataille cybernétique de l’IA n’est plus théorique, il est réel », insiste George Kurtz. Comme l’IA permet désormais de générer du code via des requêtes naturelles (« vibe-coding »), elle permet aussi de générer des attaques sophistiquées. Le niveau d’adversité s'en trouve profondément transformé.
CrowdStrike met enfin en avant son partenariat avec F5, victime d’une attaque en octobre. F5 a depuis adopté Falcon pour ses propres systèmes et recommande désormais la solution à ses clients. Résultat : des centaines d’entreprises clientes de F5 utilisent désormais CrowdStrike.
Cette analyse a été élaborée par le "Groupe Les Echos / Le Parisien" et diffusée par Saxo Banque à des fins exclusivement publicitaires. Ce document est un contenu à visée marketing et ne doit pas être considéré comme un conseil en investissement.
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