Faut-il vraiment vendre en mai et s’en aller ? Pourquoi le market timing pourrait vous coûter cher.

Jacob Falkencrone
Responsable de la Stratégie d’Investissement
Ce contenu est à caractère marketing.
Vendre en mai et s’en aller ? Attention, cela pourrait vous coûter cher.
À retenir :
Oui, il existe des habitudes saisonnières en Bourse, mais elles ne sont pas toujours fiables.
Rester investi toute l’année rapporte généralement plus que d’acheter et vendre selon les saisons.
Patience, régularité et bons placements sont les clés du succès sur le long terme.
Ceci est un message d’information à but marketing.
Une vieille idée qui circule encore…
Début mai, certains pensent qu’il vaut mieux vendre leurs actions parce que les marchés boursiers sont souvent plus calmes pendant l’été. Cette idée s’appelle « vendre en mai et s’en aller ». Elle existe depuis très longtemps.
Elle vient d’Angleterre, où les riches quittaient Londres l’été pour aller à la campagne, et revenaient en septembre. Moins d’activités sur les marchés pendant leur absence signifiait parfois des rendements plus faibles. Cette vieille habitude a traversé les siècles, mais est-elle encore valable aujourd’hui ?
Est-ce que ça marche vraiment ?
Quand on regarde l’histoire, on voit que la période de novembre à avril a souvent mieux performé que celle de mai à octobre.
Mais ce n’est pas aussi simple : parfois, l’été réserve de bonnes surprises, et quitter le marché peut faire rater de belles occasions de gain.
Que disent vraiment les chiffres ?
Voici ce que les données nous montrent :
De novembre à avril, les rendements sont souvent plus élevés.
De mai à octobre, les rendements sont plus faibles, mais restent généralement positifs.
Certains mois sont très bons (comme novembre et décembre), d’autres plus faibles (comme septembre).
Depuis l’an 2000 :
Investir uniquement de novembre à avril aurait rapporté environ +210 %.
Investir uniquement de mai à octobre : +29 %.
Mais rester investi toute l’année aurait rapporté près de +299 %.
En résumé : mieux vaut rester investi
Même si certains mois sont plus calmes, il vaut mieux ne pas sortir du marché. Les événements imprévus peuvent faire monter les actions à tout moment.
Rester régulier, patient, et bien diversifier ses investissements est souvent la meilleure stratégie.
Les marchés ne suivent pas toujours les saisons
On dit parfois qu’il faut se méfier des marchés boursiers en été, car ils seraient moins performants. Mais dans la réalité, ce n’est pas si simple.
Prenons l’exemple de l’été 2020 : malgré l’incertitude liée au COVID, les marchés ont fortement remonté, récompensant ceux qui ont gardé leurs placements. Même chose après la crise financière de 2008 : l’été 2009 a été très bon pour les marchés. Après le Brexit en 2016, beaucoup craignaient une longue période de baisse, mais au contraire, les marchés se sont vite redressés.
Ces exemples montrent que les marchés sont imprévisibles et qu’il ne faut pas tout miser sur les saisons.
Aujourd’hui, ce qui fait bouger les marchés, ce sont surtout :
l’économie mondiale,
les décisions des banques centrales,
les conflits dans le monde,
l’inflation ou les taxes.
Les saisons n’expliquent plus grand-chose à elles seules.
2025 : Une année spéciale ou juste du bruit médiatique ?
En 2025, on parle beaucoup des tensions commerciales, des conflits internationaux et de l’inflation. Cela peut donner envie aux investisseurs de suivre des conseils simples comme « vendre en mai ». Mais attention : les marchés surprennent souvent, même en été.
Il ne faut pas se laisser influencer par des histoires trop faciles. Les marchés sont complexes.
Les dangers de vouloir prédire le bon moment
Le célèbre investisseur Warren Buffett dit toujours qu’il ne cherche jamais à deviner quand acheter ou vendre. Il part du principe qu’il pourrait garder ses actions pendant 5 ans sans rien faire. Son associé Charlie Munger ajoute :
"Les gros gains ne viennent pas des achats ou des ventes, mais de la patience."
Essayer de prévoir les mouvements à court terme est très difficile. On risque souvent de vendre trop tôt ou d’acheter trop tard, ce qui peut faire perdre de l’argent.
Comment investir intelligemment sans se compliquer la vie
La meilleure solution ? Rester investi dans la durée.
Les marchés peuvent progresser très vite, parfois en quelques jours. Si vous êtes sorti au mauvais moment, vous pouvez rater ces bonnes surprises.
Il vaut mieux :
investir régulièrement (par exemple, un peu chaque mois),
diversifier ses placements (ne pas tout mettre au même endroit),
garder une vision à long terme,
ne pas céder à la panique ou à l’excitation du moment.
Cela permet de lisser les risques, de rester calme face aux hauts et aux bas, et de faire grandir son épargne progressivement.
À retenir
Oui, il existe des tendances historiques, mais elles ne sont jamais garanties.
Vouloir deviner le bon moment pour acheter ou vendre ne fonctionne pas bien.
Les marchés montent et descendent tout le temps — il faut éviter les décisions précipitées.
Investir régulièrement et avec discipline reste la meilleure stratégie.
Les grands mouvements du marché dépendent plus de l’économie mondiale que des saisons.
En résumé :
Le proverbe « vendre en mai et s’en aller » repose sur des statistiques, mais la réalité est bien plus complexe. L’investisseur qui reste calme, patient, et régulier est souvent celui qui s’en sort le mieux à la fin.