Direction : Achat.
Objectif : 33 dollars.


Si le laboratoire multiplie les déconvenues depuis un an, les analystes de chez Oddo BHF restent confiants dans ce dossier. Le laboratoire a les moyens de repartir de l’avant après ses succès rencontrés durant la période Covid.

Pour l’actionnaire du laboratoire américain Moderna, les temps sont durs, très durs même…  A Wall Street, l’action lâche près de 38% depuis le début de l’année mais a surtout perdu les quatre cinquièmes (80%) de sa valeur en l’espace d’un an. A la mi-janvier, le spécialiste des vaccins à ARN messager avait notamment abaissé à la fois ses objectifs pour 2024 (déjà réduits en novembre) mais aussi ceux pour 2025. En cause, de moindres perspectives de revenus pour le nouveau vaccin respiratoire mRESVIA, contre la bronchiolite, confronté à un environnement très concurrentiel. Le titre avait plongé de 22% à New York.

Pour Moderna, l’enjeu est surtout de repartir de l’avant après la forte activité liée au Covid-19, et de revenir ainsi à une stratégie pré-pandémie, selon les analystes du cabinet Oddo BHF, pour qui il s’agit maintenant d’« amorcer la deuxième histoire en tant que biopharma multi-produits axée sur sa plateforme mRNA ». Avec trois axes prioritaires. Le groupe peut, certes, encore compter sur ses vaccins anti-Covid. Les revenus liés à cette activité sont, certes, en déclin, mais elle laisse encore quelques opportunités, selon le bureau de recherche, « que ce soit aux Etats-Unis avec 100 millions de personnes qui devraient bénéficier d’un vaccin du fait de leurs comorbidités mais aussi en dehors du pays avec des contrats pluri-annuels au Canada, en Australie et au Royaume-Uni qui assurent près de 1 milliard de dollars de ventes par an. De plus, nous comprenons que de nouveaux appels d’offres sont en cours en Europe ».

3 axes pour atteindre la rentabilité

C’est l’un des axes pour parvenir à la rentabilité avec un objectif de 2028, le consensus des analystes attendant davantage ce break even pour 2029. Il viendra aussi d’une politique de réduction des coûts, « avec des dépenses prévues autour de 5,4/5,7 milliards de dollars en 2026 et une cible autour de 4,7-5 milliards en 2027 (…) Les postes d’économies sont bien définis ». Enfin, le troisième axe est à chercher dans le pipeline de médicaments, sachant que les capacités de production actuelles permettent d’absorber les lancements à venir, affirme Oddo BHF.

Dans le cadre du roadshow organisé à Paris par le cabinet, le directeur général Stéphane Bancel a indiqué que le portefeuille de Moderna compte actuellement plus de 40 programmes en développement, dont une dizaine en phase 3, la dernière avant un potentiel lancement. Les priorités restent données aux vaccins respiratoires, à l’oncologie avec mRNA-4157 en partenariat avec Merck&Co et mRNA-4359 actuellement en phase 2, et les maladies rares. Oddo BHF est à « surperformance » sur le titre, avec un objectif de cours de 51 dollars, soit un potentiel de hausse de 100%. A noter que, produisant sur place, la société n’est pas à risque de droits de douanes supplémentaires ni d’évolution majeure dans les prix de ses vaccins, la différence de prix est autour de 20% ou même moins cher aux Etats-Unis qu’au Japon, souligne encore le bureau.

Conseil :
Nous restons à l’achat spéculatif compte tenu du faible niveau actuel des cours, pour parier sur le succès des prochains résultats cliniques. L’action est revenue à ses niveaux d’avant-pandémie. Objectif : 33 dollars.



Cette analyse a été élaborée par le "Groupe Les Echos / Le Parisien" et diffusée par Saxo Banque à des fins exclusivement publicitaires. Ceci est un contenu marketing.