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Droits de douane : les surtaxes de Donald Trump réduiront les bénéfices de Ford de 1,5 milliard de dollars
Cette analyse vous est proposée par le "Groupe Les Echos / Le Parisien".
Direction : Vendre.
Le constructeur automobile américain évalue à 2,5 milliards de dollars l'impact des surtaxes de l'administration américaine sur son profit avant impôts en 2025, montant néanmoins réduit d'un milliard grâce aux mesures mises en place par l'entreprise. Les prévisions pour cette année sont abandonnées et ne seront reprécisées qu'à l'issue du deuxième trimestre.
Encore une victime des droits de douane de l'administration Trump… Et on la trouve une nouvelle fois dans le secteur automobile… A l'occasion de la publication de ses comptes du premier trimestre, Ford a annoncé que les surtaxes imposées par l'administration américaine vont réduire son bénéfice avant impôts cette année d'environ 1,5 milliard de dollars. L'addition est même plus lourde en impact brut puisqu'il est chiffré à 2,5 milliards pour 2025, montant qui sera réduit d'un milliard par des mesures d'optimisation des process de l'entreprise, notamment en matière de transport transfrontalier.
Faute de visibilité, conséquence de cette guerre commerciale, les prévisions pour l'ensemble de l'année sont abandonnées. Parmi les principales raisons invoquées pour ne plus pouvoir réaliser un résultat opérationnel de 8,5 milliards de dollars à fin décembre prévu jusque-là, la « perturbation potentielle de la chaîne d'approvisionnement à l'échelle de l'industrie », a indiqué la directrice financière Sherry House, rapporte l'agence Bloomberg. Ford possède des sites d'assemblage et de fabrication de moteurs au Mexique. Il est aussi très largement présent en Europe, mais également en Chine et en Afrique du Sud. De nouvelles perspectives seront présentées par le groupe de Détroit lors de l'annonce des comptes du deuxième trimestre.
Pas de hausse des prix des voitures pour le moment
Ford est parmi les derniers constructeurs à souligner que les droits de douane annoncés par Donald Trump, qui portent sur 25% pour les importations de véhicules neufs aux Etats-Unis, font peser des risques forts sur une industrie déjà en difficultés. Et ce, malgré les petits allègements accordés par le président américain, comme le non-cumul avec les taxes liées à l'acier et à l'aluminium ou une mise en place seulement progressive des droits sur les pièces détachées. Les surtaxes mettent aujourd'hui en péril l'emploi dans un métier qui reste très utilisateur de main-d'oeuvre et risquent de faire encore grimper le prix de voitures, dont la moyenne culmine déjà à quelque 50.000 dollars outre-Atlantique. Mais, pour le moment, pas question de se résoudre à augmenter les prix de vente, affirme le constructeur, selon Bloomberg, tout du moins pas avant d'avoir analysé les réactions de la concurrence.
« Les bénéfices annuels du constructeur automobile sont menacés par l'augmentation des coûts liés aux tarifs douaniers et l'affaiblissement des marchés finaux alors que la marge de Ford Pro a déjà presque diminué de moitié par rapport à l'année dernière », souligne Steve Man, analyste de Bloomberg Intelligence. Citi explique de son côté qu'une partie du recul attendu des profits sur 2025 s'explique par le changement de mix-produits sur deux des sites les plus rentables du constructeur.
Notre conseil :
Ford fait partie des valeurs du secteur de l'automobile sur lesquelles nous sommes à l'écart. La visibilité est d'autant plus faible que le constructeur renonce dans l'immédiat à ses prévisions pour l'année. Ceux qui ont des titres peuvent le cas échéant encore vendre.
Cette analyse a été élaborée par le "Groupe Les Echos / Le Parisien" et diffusée par Saxo Banque à des fins exclusivement publicitaires. Ceci est un contenu marketing.