Idée de trading - TSMC

TSMC aurait été approché par SoftBank pour un projet… à 1.000 milliards de dollars

Plusieurs sources rapportent que la banque japonaise SoftBank aimerait voir le fondeur taïwanais jouer un rôle important dans son vaste projet de créer en Arizona un grand complexe industriel pour construire des robots et développer des programmes liés à l'intelligence artificielle.

Il occupe une place de choix dans la chaîne de valeur. Les prestigieux clients du fondeur taïwanais TSMC s'appellent Apple ou Nvidia. « A lui tout seul, il pèse près de 60% des parts de marché à l'échelle mondiale », rappelle Alexander Peterc, analyste chez Bernstein. Autant dire que les projets de TSMC ont un impact majeur et immédiat sur la chaîne de valeur. Soucieux de maintenir de bonnes relations avec l'administration Trump, le groupe a annoncé début mars rallonger ses investissements aux Etats-Unis de 100 milliards de dollars pour bâtir deux usines de conditionnement et d'emballage de puces ainsi qu'un centre de recherche et développement. Des projets qui s'ajoutent à deux sites déjà prévus en Arizona dans le cadre du CHIPS and Science Act, pour 65 milliards de dollars.

Et en cette toute fin de semaine, on apprend également que le fondateur de SoftBank, Masayoshi Son, cherche à travailler avec TSMC en vue de réaliser ce qui pourrait être son plus gros pari financier à ce jour, un complexe industriel en Arizona pour construire des robots et développer des programmes liés à l'intelligence artificielle pour un montant total de… 1.000 milliards de dollars, rapporte l'agence Bloomberg. Selon des sources proches du dossier, Masayoshi Son vise, dans le cadre de ce projet ayant pour nom de code « Project Crystal Land », la création d'un équivalent du grand centre manufacturier chinois de Shenzhen aux Etats-Unis. Un vaste parc qui comprendrait ainsi notamment des lignes de production de robots industriels.

Pas d'incidence sur les plans de TSMC

Les dirigeants de SoftBank aimeraient voir le fabricant taïwanais de puces, utilisées notamment pour l'intelligence artificielle par Nvidia, jouer un rôle de premier plan dans ce projet. TSMC n'a pas réagi à ces informations. Le groupe est d'ores et déjà engagé dans un gros investissement de 165 milliards de dollars aux Etats-Unis, où il a par ailleurs débuté une production de masse dans la première usine du groupe construite en Arizona. Selon une autre source, le projet de SoftBank n'aurait aucune incidence sur les plans internes de TSMC.

Lors de la présentation de ses résultats trimestriels mi-avril dernier, le taïwanais a martelé vouloir satisfaire les besoins de ses clients (surtout américains) et non les injonctions politiques. Lors de la réunion annuelle des actionnaires du groupe, au début de ce mois de juin, le directeur général C. C. Wei a déclaré que les droits de douane n'auraient, quoi qu'il en soit, que peu d'impact. « Les droits de douane sont imposés aux importateurs et non aux exportateurs. TSMC est un exportateur. Toutefois, les droits de douane peuvent entraîner une légère hausse des prix, et lorsque les prix augmentent, la demande peut diminuer », a-t-il expliqué, assurant toutefois que « la demande d'IA est toujours très forte et elle dépasse constamment l'offre ».

Notre conseil :

Les partenariats stratégiques de TSMC avec les entreprises les plus en vogue de l'industrie électronique, pour la production de leurs puces, lui offrent une grande visibilité. Nous sommes acheteurs du titre à New York pour viser un objectif de cours de 260 dollars.