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NIKE : rester encore à l’écart du titre pour le moment
Cette analyse a été vous est proposée par le "Groupe Les Echos / Le Parisien". Sous-jaçent : Nike
ISIN : US6541061031
Direction : rester à l'écart
Les « stop and go » de l’administration Trump sur les droits de douane donnent des sueurs froides à Nike
L’équipementier sportif est très exposé aux taxes imposées par Donald Trump. Il fait notamment fabriquer 50% de ses chaussures et 28% de ses vêtements au Vietnam. Sans compter la Chine.
Il n’y a plus nulle part où aller. En assommant l’Asie du Sud-est de taxes douanières, Donald Trump, à défaut de mettre à nu les secrets de fabrication des équipementiers sportifs, a provoqué une secousse sans précédent, y compris dans son propre camp. De 63,5 dollars au 31 mars, Nike a chaviré à 52,5 dollars le 9 avril, juste avant la volte-face de la Maison Blanche sur le volet douanier. L’action a alors retrouvé de son énergie, ralliant les 59,3 dollars, avant de rechuter.
Selon nous, la marque au swoosh est à même d’absorber le taux mondial, indiscriminé, de 10% qui persiste à ce jour et se substitue à celui de 46% dont le Vietnam écopait dans la mouture initiale. Car Nike, tirant les enseignements du premier mandat du milliardaire républicain, avait pris la peine de diversifier sa chaîne d’approvisionnement et s’était tourné, pour cela, vers Hanoï, où il fait aujourd’hui fabriquer 50% de ses chaussures et 28% de ses vêtements.
Le cas de la Chine
Pour l’instant, ce sujet est mis de côté. Celui concernant la Chine, en revanche, devient plus épineux. Pour s’être rebiffée, la deuxième économie mondiale, d’où proviennent 10% des articles écoulés par Nike aux Etats-Unis, son premier marché (36% des ventes), subit une punition douanière qui ne cesse d’augmenter. Elle atteint désormais 145% pour tout produit importé sur le sol américain.
Les analystes sondés par FactSet n’ont pas tardé à revoir leurs prévisions pour le quatrième trimestre 2025 (mars à mai). De 12 milliards de dollars à fin novembre, la cible des revenus a été réduite à 10,7 milliards, soit un repli de 10,8%. Le coup de sabre est plus impressionnant encore sur l’objectif de bénéfice net : il passe de 1,04 milliard à 169 millions de dollars… soit -84%. Si certains ont émis l’idée que le Mexique, le Brésil, la Turquie ou l’Egypte puissent faire office d’alternatives, la durée des contrats avec les fournisseurs suppose un délai de l’ordre de 18 à 24 mois pour qu’une décision se traduise sur le terrain.
Avis de la rédaction :
Nous conseillons de rester encore à l’écart du titre pour le moment. Au-delà des vents contraires sur le front douanier, le groupe est en perte de vitesse, ce qui réduit son pricing power.