Idée de trading - Caterpillar

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CATERPILLAR : rester encore à l’écart du titre pour le moment
Cette analyse a été vous est proposée par le "Groupe Les Echos / Le Parisien". Sous-jaçent : Caterpillar
ISIN : US1491231015
Direction : rester à l'écart
Les débouchés de Caterpillar dans la construction minés par l'incertitude liée aux droits de douane
Le mouvement de rapatriement des actifs industriels vers les Etats-Unis, qui avait alimenté l'activité ces dernières années, est fragilisé par l'instabilité générée par Donald Trump.
Caterpillar conçoit des équipements de construction et d'exploitation minière, des moteurs diesel, des turbines à gaz industrielles et des locomotives diesel ou électriques. Le groupe est ainsi fortement présent dans les secteurs de la construction (40% des ventes) ainsi que de l'extraction, de l'énergie et des transports, tous étroitement corrélés aux cycles économiques. Le dernier trimestre 2024 a sonné comme un avertissement. Le chiffre d'affaires avait reculé de 5%, à 16,22 milliards de dollars, et la direction prévoyait une légère baisse du chiffre d'affaires en 2025.
Immunité douanière
Les taxes douanières ne gênent pas Caterpillar dans leur principe. « Nous sommes un fabricant mondial, mais notre plus grande présence manufacturière se trouve aux Etats-Unis, et nous sommes un exportateur net en dehors du pays », expliquait la direction lors de la présentation des résultats annuels, en rappelant une organisation de production par régions, et en concluant sur une note fataliste : « Nous existons depuis cent ans et nous avons vu de nombreuses administrations différentes avec des attitudes différentes sur ces questions, et nous y ferons face. » Immunité tarifaire ? Peut-être. En revanche, l'activité est directement menacée par l'instabilité durable qu'a créée l'épisode du « jour de la Libération » de Donald Trump, avec son mur tarifaire autodétruit quelques jours après sa conception.
Dans le non-résidentiel, le mouvement de reshoring (rapatriement des actifs industriels), qui a alimenté l'activité ces dernières années, est en jeu. La vague avait été subventionnée par Joe Biden. Donald Trump prétendait passer à la vitesse supérieure par la grâce de tarifs douaniers dissuasifs. Encore eût-il fallu offrir des garanties de stabilité des nouvelles barrières. En les retirant sans préavis, le président américain a créé une incertitude incompatible avec des décisions d'investissements industriels qui engagent les entreprises sur de longues années et qui faisaient les beaux jours du BTP aux Etats-Unis.
Conseil :
L'activité du groupe est trop corrélée à l'évolution de l'économie mondiale, livrée aujourd'hui à l'instabilité trumpienne. Il est préférable de rester encore à l'écart de l’action.
Cette analyse a été élaborée par le "Groupe Les Echos / Le Parisien" et diffusée par Saxo Banque le 11/04/2025 à des fins exclusivement publicitaires. Saxo Banque n’a pas participé à la rédaction de cette analyse.