Prévisions chocs
Prévisions "chocs" 2026
Saxo Group
Responsable de l'analyse macroéconomique
Résumé: Il est donc probable que la deuxième partie d’année soit beaucoup plus décevante qu’on ne l’anticipe pour les entreprises.
Les résultats d’entreprises vont continuer d’avoir un effet majeur sur la cotation dans les jours et les semaines à venir. Les résultats publiés par ASML (un des leaders du secteur des semi-conducteurs) devraient servir de guide pour les annonces à venir. Le premier trimestre était ok (pas d’euphorie). Les attentes pour le deuxième trimestre sont revues à la baisse (il y a une myriade de risques). On espère un rebond économique au deuxième semestre. En général, ce qu’on peut dire c’est que l’espoir ne constitue pas la meilleure stratégie business. Il est donc probable que la deuxième partie d’année soit beaucoup plus décevante qu’on ne l’anticipe pour les entreprises. Mais l’horizon est encore lointain. Passons déjà la première étape en cours.
Les résultats d’entreprises continuent à un rythme intensif avec Contemporary Amperex Technology (entreprise technologique chinoise fournisseur de composants clés pour les véhicules électriques), Sartorius (biotech), Nidec (moteurs électriques), Investor AB (société d’investissements suédoise), ABB (énergie et automation), Danaher (conglomérat), NextEra Energy (énergie), Philip Morris, Union Pacific (chemin de fer), AT&T, Blackstone (fonds d’investissement), Intuitive Surgical (robots médicaux), Freeport-McMoRan (cuivre et or) et Nucor (sidérurgie).
La dernière estimation de l’indice des prix à la consommation en zone euro est publiée ce matin. Le consensus anticipe un chiffre stable à 7,5 % sur un an. Le 29 avril prochain, nous aurons la première estimation pour le mois d’avril. Ce sera douloureux. En outre, plusieurs discours de banquiers centraux sont à l’agenda aujourd’hui : Catherine L. Mann de la BoE à 15h (heure de Paris), Powell à 17h et 19h et enfin Christine Lagarde à 19h. Le discours de Powell sera sûrement intéressant puisqu’il y a un débat important entre membres du FOMC sur le rythme de durcissement de la politique monétaire américaine. Charles Evans (Réserve Fédérale de Chicago) a laissé entendre mardi qu’il était favorable à deux hausses de taux de 50 points de base mais pas plus dans l’immédiat. A l’inverse, Neel Kashkari (Réserve Fédérale de Minneapolis) a semblé plus hawkish considérant que pour lutter contre l’inflation liée aux perturbations des chaînes d’approvisionnement, la Réserve Fédérale américaine devrait faire beaucoup plus. C’est un message important car pendant très longtemps Kashkari a été classé parmi les membres les plus dovish du FOMC.