Se faire plaisir Se faire plaisir Se faire plaisir

Se faire plaisir

Macro
CD
Christopher Dembik

Responsable de l'analyse macroéconomique

Le CAC 40 a continué sur sa trajectoire haussière. Les propos rassurants tenus par plusieurs membres du Conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne (BCE) concernant un mécanisme anti-fragmentation semblent rassurer. Aucun détail n’a pour l’instant été communiqué. Mais ce n’est pas l’essentiel. Les investisseurs ont juste besoin de savoir que l’institution ne reste pas passive face aux déboires du marché obligataire. Notons que l’écart de performance est impressionnant ce mois-ci entre les obligations et les actions. Les gestions mixtes (qui allient actions et obligations et qui sont très fréquentes) vont devoir être contraintes de racheter des actions en fin de mois pour rééquilibrer leurs expositions entre les deux classes d’actifs. Ce sera d’ailleurs peut-être un élément de soutien supplémentaire (mais éphémère) des marchés actions. Aujourd’hui, l’attention se portera essentiellement sur les chiffres de l’inflation au Royaume-Uni. Ils seront mauvais. Aucune bonne surprise à attendre.

  • Il y avait peu de statistiques hier. Le décrochage de l’immobilier américain se confirme. C’est un point noir à surveiller. Les ventes de logements existants ont chuté à leur plus bas niveau depuis deux ans en mai. Les prix sont à un niveau record (au-dessus du seuil symbolique des 400 000 dollars) et les taux d’intérêt hypothécaires ne cessent pas de grimper en réaction au durcissement de la politique monétaire par la Réserve Fédérale (le taux fixe à 30 ans atteint 5,78% selon les données de Freddie Mac). La question qui se pose désormais est de savoir si le dégonflement de la bulle immobilière aux Etats-Unis sera brutal ou ordonné. Pour le moment, la banque centrale américaine ne semble pas s’inquiéter outre-mesure de la répercussion de la trajectoire de hausses de taux sur l’immobilier. En Australie, le gouverneur de la banque centrale Philip Lowe a plaidé pour une hausse de 50 points de base du taux directeur en juillet. C’est donc acquis. La banque centrale a réagi plus rapidement que prévu à la progression de l’inflation. Il y a encore un mois de cela, les analystes pensaient qu’elle ne commencerait à durcir sa politique monétaire qu’à la fin de l’été. Le durcissement à l’œuvre est un point de soutien pour le dollar australien (face à l’euro), selon nous. En zone euro, Olli Rehn (membre finlandais du Conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne) a fait écho aux propos tenus par Christine Lagarde lundi. Il a confirmé que l’Eurosystème travaille actuellement sur un mécanisme anti-fragmentation financière. Il n’a pas donné de détails supplémentaires. Nous tablons sur un outil temporaire, visant des maturités courtes (inférieures à cinq ans) et ne nécessitant pas de faire appel au Mécanisme européen de stabilité. Enfin, l’administration américaine travaille sur une levée partielle des mesures de représailles tarifaires décidées sous la présidence Trump à l’égard de la Chine. Aucune annonce concrète ne devrait être faite cette semaine. Il faudra certainement attendre l’issue du G7 des 26 au 28 juin en Bavière pour qu’une annonce ait lieu. L’objectif est de réduire l’inflation importée. C’est une mesure qui va dans le bon sens. Mais elle est un peu tardive.
  • En Asie, les perturbations du transport international sont toujours là. La Chine a annoncé pour la journée du 20 juin 9 nouveaux cas de Covid. C’est peu pour nous français. C’est beaucoup pour Pékin qui ne s’écarte pas d’un iota de sa coûteuse stratégie zéro Covid. Il est probable que Shenzhen (où certains nouveaux cas ont été détectés) se referme de nouveau. C’est une mauvaise nouvelle pour le transport de conteneurs. A Singapour, le gouvernement a annoncé un plan d’aide d’1,5 milliard de dollars singapouriens (soit environ 1 milliard d’euros) pour venir en aide aux ménages les plus modestes qui doivent faire face à l’envolée de l’inflation. En avril, l’indice des prix à la consommation a atteint 5,4% sur un an avec un bond de 15,5% des coûts liés au transport.
  • En juin dernier, nous avions des introductions en bourse à profusion sur Euronext. C’est bizarrement plus calme en ce moment. Il y a toutefois encore quelques opérations prévues. Le groupe Okwind a présenté hier auprès d’investisseurs et de journalistes son projet d’introduction en bourse. Le groupe paraît solide : stratégie centrée sur l’autoconsommation d’énergie renouvelable et des valeurs financières positives (une marge d’Ebitda de 7,9% sur 2021, par exemple). La période de souscription court du 21 juin au 4 juillet 2022 inclus pour l'offre à prix ouvert (20h) et jusqu'au 5 juillet 2022 (12h) pour le placement global. L’opération prend la forme d’une augmentation de capital de 20 millions d’euros (23 millions d’euros en cas de surallocation).

Aucun résultat d’entreprises aujourd’hui. En revanche, FedEx, Accenture, Darden Restaurants (chaîne de restaurants basée à Orlando) et FactSet (gestion de données financières) publieront leurs résultats jeudi.

L’indice des prix à la consommation au Royaume-Uni est attendu en hausse en mai (9,1% sur un an contre 9,0% en avril). La semaine dernière, la Banque d’Angleterre (BoE) a augmenté son taux directeur de 25 points de base. Mais ce n’est qu’un début. Étant donné l’envolée généralisée des prix, nous n’excluons pas que la BoE intervienne en urgence avant sa réunion du 4 août. D’autres banques centrales ont agi ainsi récemment (comme la Banque centrale de Hongrie la semaine passée qui a augmenté sans prévenir son taux directeur principal de 50 points de base pour soutenir la monnaie locale). 

Clause de non-responsabilité

Cette publication a été élaborée exclusivement à des fins publicitaires par Saxo Bank A/S, établissement de crédit de droit danois, agréé et supervisé par l’Autorité de Supervision Danoise.

Cette publication ne doit en aucun cas être considérée comme une recommandation d’acheter ou de vendre un ou plusieurs instruments financiers, ou comme la suggestion d’une stratégie d’investissement particulière. En conséquence, celle-ci n’a pas été élaborée conformément aux dispositions légales arrêtées pour promouvoir l’indépendance de la recherche en investissement et sa diffusion n’a été soumise à aucune interdiction prohibant l’exécution de transactions personnelles avant sa publication. 

Agissant exclusivement en qualité de canal de diffusion, Saxo Banque n'a participé en aucune manière à son élaboration ni exercé aucun pouvoir discrétionnaire quant à sa sélection. A ce titre, Saxo Banque ne fournit aucune garantie et décline toute responsabilité quant à l’exactitude, la justesse ou l’exhaustivité des présentes informations. Les opinions ou estimations qui pourraient y être exprimées sont celles de leurs auteurs et ne sauraient refléter les points de vue de Saxo Banque. Aucun conflit d’intérêt pouvant affecter l’objectivité des analyses diffusées n’a par ailleurs été recensé. Sous réserves des lois applicables, ni l'information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne sauraient engager la responsabilité de Saxo Banque. Tous les avis exprimés peuvent être modifiés sans préavis (ni préalable ni ultérieur). 

En mettant à disposition ces informations, Saxo Banque n’a pas pris en considération les objectifs d’investissement, la situation financière ou les besoins d’un destinataire en particulier. De ce fait, aucune des informations contenues dans cette publication ne doit être considérée comme une recommandation personnalisée d’investissement adressée à un destinataire en particulier. Les éventuelles performances passées mentionnées dans cette publication ne sont pas constantes et ne préjugent pas des performances futures. Saxo Banque décline toute responsabilité en cas de perte en trading subie par un destinataire et liée à une recommandation présumée.   

La présente clause de non-responsabilité est soumise à la clause de non-responsabilité complète de Saxo Banque disponible à l’adresse https://www.home.saxo/fr-fr/legal/legal-notice/legal-notice.