Pas de remue-ménage Pas de remue-ménage Pas de remue-ménage

Pas de remue-ménage

Macro
CD
Christopher Dembik

Responsable de l'analyse macroéconomique

Nous doutons que les élections de mi-mandat aux Etats-Unis entraînent des conséquences boursières majeures. Si les Républicains contrôlent les deux chambres du Congrès, cela aura peu d’effet puisque le président Joe Biden conserve son droit de veto. En revanche, si les Démocrates réussissent à s’en sortir mieux que prévu et à renforcer leur majorité au Sénat, cela serait un changement majeur. Cela pourrait ouvrir la porte à une politique budgétaire plus expansionniste au cours des deux prochaines années (mais c’est peu probable à ce stade). Pour l’instant, ce qui compte vraiment du point de vue des marchés financiers, c’est la possibilité d’un pivot de la part de la Réserve Fédérale américaine (Fed). Tout indique qu’il n’aura pas lieu. Nous continuons de penser que le point bas du marché boursier n’a pas été atteint. Un potentiel de baisse de 10% à 15% supplémentaire ne peut pas être exclu. Cela va également pénaliser les valeurs technologiques qui ont pourtant lourdement chuté depuis le début de l’année. La purge boursière continue (pour preuve, la faillite du groupe d’ameublement Made.com dont la valeur boursière a chuté de 99% depuis le début de l’année).

  • Il y avait très peu de statistiques hier. L’indice Sentix de confiance des investisseurs en zone euro a rebondi à -30,9 en novembre contre -38,9 en octobre et -35 selon le consensus. C’est une bonne nouvelle alors que la plupart des indicateurs continuent de se détériorer. L’indice des attentes est également ressorti en hausse à -32,3 – soit le niveau le plus élevé depuis le mois de juin 2022. Attention, il ne s’agit toutefois en aucun cas d’une inversion de tendance. Il est plutôt question d’un rééquilibrage. Le scénario noir d’un rationnement énergétique en Europe s’éloigne. Les températures beaucoup plus clémentes ces dernières semaines et le niveau élevé de stockage de gaz dans tous les pays européens permettent d’espérer qu’il n’y ait pas d’effondrement du système (dans le pire des cas, si la puissance du réseau n’est pas suffisante, il y aura des coupures tournantes mais avec un effet finalement très faible sur la dynamique économique). De l’autre côté de la Manche, la Banque d’Angleterre a actualisé les taux hypothécaires en octobre. Le taux fixe à 2 ans est passé de 4,17% à 6,01%. Ce n’est qu’un début certainement. Enfin, Bloomberg a mis à jour ses données sur la détention d’obligations souveraines japonaises par la Banque du Japon. A fin octobre, la banque centrale possède 73 % des obligations à 10 ans du pays contre 56,5% en juin dernier et 54,7% à la fin de l’année 2021. C’est clairement un phénomène de nationalisation du marché obligataire.
  • C’est l’occasion de dévoiler notre scénario pour les prochains mois. Nous tablons sur une récession modérée au premier semestre 2023 (aux Etats-Unis). La Réserve Fédérale américaine ne pourrait commencer à pivoter (arrêter son processus de durcissement monétaire) qu’au printemps 2023 lorsque l’inflation commencera enfin à refluer durablement et que le marché du travail montre de réels signes d’essoufflement (ce qui n’est clairement pas le cas). Du côté des actions, la baisse n’est certainement pas encore terminée et nous pourrions assister à un repli de 15%-20% supplémentaire (en particulier sur les actions américaines). Le point bas pour le S&P 500 pourrait être à 3100 points (contre 3700 points actuellement). Les valeurs du secteur de la technologie ont déjà fortement chuté mais il est probable que la baisse ne soit pas encore terminée (la normalisation de la bulle est en cours). Cela va se traduire par des licenciements encore plus importants dans le secteur de la tech. Cela met fin à plus de dix ans d’exubérance. Enfin, une crise financière ne peut pas être complètement exclue mais ce n’est pas notre scénario central, à ce stade. Il est évident que la force du dollar constitue un risque majeur et que la Réserve Fédérale américaine ne peut pas complètement l’ignorer. Néanmoins, à court terme, l’urgence reste la baisse de l’inflation (peu importe si cela doit s’accompagner d’un dollar fort). A un certain stade l’an prochain, les banques centrales devront aussi ajuster leurs objectifs d’inflation. Une cible à 2% n’est plus opérante dans un monde où une partie de l’inflation est structurelle. Nous pourrions donc progressivement évoluer vers une cible implicite à 4% (plus réaliste).

Les résultats d’entreprises continuent avec Bayer (secteur pharmaceutique), Deutsche Post, KE Holdings (transaction immobilière), Nintendo, Walt Disney, Occidental Petroleum (pétrole et gaz), Lucid Group (constructeur d’automobiles) et DuPont (chimie et plastique).

Myriade de discours de banquiers centraux aujourd’hui : Nagel (Bundesbank), Jordan (Banque Nationale Suisse), Wuermeling (Bundesbank), Maechler (Banque Nationale Suisse), Enria (Banque Centrale Européenne), Pill (Banque d’Angleterre) et Lowe (Banque de Réserve d’Australie). 

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