Pas de grand chamboulement Pas de grand chamboulement Pas de grand chamboulement

Pas de grand chamboulement

Macro
CD
Christopher Dembik

Responsable de l'analyse macroéconomique

Comme prévu, la Réserve Fédérale américaine (Fed) a augmenté son taux directeur principal de 75 points de base (entre 2,25-2,50%). Ce n’était pas une surprise. Étant donné le repli attendu de l’inflation dans les mois à venir et le fait que l’économie montre des signes de ralentissement (surtout au niveau des indicateurs de dépenses et de production), il est probable que la Fed s’oriente vers des hausses de taux moins significatives dans les mois à venir. Chez Saxo Banque, nous tablons sur une hausse de 50 points de base en septembre prochain (avec une fin du cycle de durcissement monétaire vers début 2023).

  • Il y avait peu de statistiques hier. Les commandes de biens durables ont augmenté de 1,9% en juin aux Etats-Unis, contre -0,5% attendu et +0,8% en mai. Elles ont également progressé de 0,3% hors transports contre +0,2 % attendu et +0,5% en mai. C’est une bonne nouvelle alors que beaucoup de participants du marché redoutent que l’économie américaine ne soit entrée en récession.
  • Du bon et du mauvais au niveau du transport maritime. Il semble que le pic tarifaire ait été dépassé et que les prix devraient continuer à diminuer dans les mois à venir avant de se stabiliser (probablement entre l’historiquement bas d’avant 2020 et les records atteints en 2021). En revanche, les congestions portuaires restent toujours un problème. Elles persistent malgré la baisse des volumes en circulation. Plusieurs facteurs récents accentuent la congestion, comme la sécheresse en Europe qui limite drastiquement le trafic fluvial. Les ports allemands mais aussi Rotterdam et Anvers sont tous dans le rouge. Il faut s’attendre à ce que la fluidité du trafic entre l’Est et l’Ouest (de l’Asie vers l’Europe) soit perturbée à court terme. Un retour à la normale complet n'est pas pour demain.
  • Il y a une vraie incertitude sur la performance des bourses d’ici la fin de l’année. Le S&P 500 évolue actuellement autour des 3900 points. La plupart des banques d’investissement mondiales prévoient une hausse dans les mois à venir. Mais celle-ci est parfois mesurée. L’objectif de fin d’année est de 4200 points pour Citi, Evercore (banque d’affaires américaine) et RBC (Banque Royale du Canada). Bank of America est parmi les plus pessimistes (baisse à 3600 points !). JPMorgan fait office d’optimiste avec une cible de prix à 4900 points. Une telle divergence est rare en bourse. On ne pourra plus dire que tout le monde vise le traditionnel « +10% ». De notre côté, nous visons une progression (probablement jusqu’à 4300 points).

La première estimation du PIB américain au deuxième trimestre est prévue aujourd’hui. Le 24 juillet dernier, la Secrétaire au Trésor Janet Yellen a préparé le terrain à une contraction de la croissance du PIB sur la période. Presque au même moment, la Maison Blanche a publié un article de blog assez inhabituel sur la manière de définir une récession (How Do Economists Determine Whether the Economy Is in a Recession?, 21 juillet). Deux trimestres consécutifs de contraction du PIB équivaut à une récession. C’est la convention qui prime sur les marchés. Si le PIB au deuxième trimestre est négatif et que le PIB au premier trimestre n’est pas révisé en territoire positif, l’économie américaine serait en récession technique. Pour autant, les économistes sont plus prudents sur la définition d’une récession. Le NBER (qui est l’organisme officiel chargé de surveiller le cycle économique aux Etats-Unis) met souvent plus de temps que le marché à proclamer la récession. Cela s’explique par deux facteurs : 1) d’autres données sont prises en compte par le NBER ; 2) les chiffres du PIB sont révisés très régulièrement et ce pendant plusieurs années (ils sont affinés). Notre conseil : ne pas surinterpréter les chiffres qui sont attendus cet après-midi.

La banque centrale de Turquie va publier sa prévision d’inflation pour la fin d’année aujourd’hui. Au cours des trois dernières années, l’estimation de juillet a été systématiquement inférieure au niveau réel de l’inflation. Il y a peu de chances que cela change. En juin dernier, l’inflation en Turquie était à un point haut de 24 ans, à 78,62% sur un an (précisément).

ArcelorMittal, L'Oréal, Stellantis et Orange publient leurs résultats semestriels aujourd’hui. ArcelorMittal devrait annoncer une performance très solide. Le cours de bourse est en chute de 17,7% depuis le début de l’année. Mais il devrait rebondir dans les échanges ce jeudi. Le marché va se focaliser sur les ventes en Chine pour L’Oréal (nous pensons que l’impact de la politique zéro covid devrait être limité sur le groupe qui a parfaitement réussi à booster son segment e-commerce). Orange devrait également annoncer de bons résultats (seul bémol : son activité en Espagne est toujours problématique. Le groupe n’évitera certainement pas une restructuration de son activité à terme). Enfin, Stellantis (propriétaire de PSA Peugeot-Citroën, Fiat et Chrysler) devrait confirmer sa capacité à atteindre une marge opérationnelle supérieure à 10 % cette année. Tout ceci est plutôt positif pour la dynamique boursière, selon nous.

 

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