Oscillations et grande braderie Oscillations et grande braderie Oscillations et grande braderie

Oscillations et grande braderie

Macro
CD
Christopher Dembik

Responsable de l'analyse macroéconomique

Sur les dernières séances, la bande de fluctuations du CAC 40 est large (près de 300 points). Cela traduit une grande fébrilité des investisseurs concernant la tenue des bourses. Si on se réfère aux indicateurs économiques, il y a beaucoup de signaux contradictoires. L’exercice de prévision économique, qui n’est jamais aisé, est encore plus difficile en ce moment. Nous avons une séance dans le vert (souvent un rebond purement technique) puis une séance dans le rouge et ainsi de suite depuis déjà plusieurs semaines. Il est peu probable que la bourse sorte de cet entre-deux dans l’immédiat. L’hémorragie sur les valeurs technologiques pourrait encore continuer. Une belle valeur comme Amazon a perdu près de 37% depuis le début de l’année. Il n’est pas uniquement question de hausse des taux directeurs mais, dans le cas présent, de hausse de l’inflation (coût salarial), pénurie de composants, soucis logistiques etc. Il est certainement encore trop tôt pour acheter un titre comme Amazon (on peut toujours le shorter). Mais il faudra rester à l’affût de la reprise car c’est une belle décote sur une valeur qui, dans tous les cas, va afficher de solides performances à moyen terme (3-5 ans). Il faut voir la période actuelle en bourse comme une grande braderie qui dure plus longtemps que prévu.

  • Il y a toujours des opportunités en bourse, même dans les périodes d’incertitude comme celle que nous traversons. C’est le cas d’Hermès, par exemple, qui est désormais la cinquième capitalisation boursière du CAC 40 (alors qu’elle oscillait entre la deuxième et la troisième place, précédemment). Le titre fait partie des plus fortes baisses de l’indice depuis le début de l’année (-33 %). Mais son potentiel de rebond est intact. Les fondamentaux sont bons : trésorerie nette de 7 milliards d’euros, fonds propres à hauteur de 9 milliards d’euros et surtout un vrai pricing power qui peut être utile en ce moment (le groupe a déjà augmenté les prix de 3,5 % en janvier et une autre hausse est en ligne de mire). Le PER (Price Earning Ratio – qui exprime le nombre d’années de bénéfices que l’investisseur est prêt à payer lorsqu’il achète une action) est également plus raisonnable : 35 contre environ 60 lorsque le cours de l’action était à un point haut. Le potentiel de hausse du titre est certainement élevé à moyen terme, de l’ordre de 15-20 %.
  • Nous avons eu plusieurs questions de clients concernant le titre Cybergun Group ces derniers jours. C’est une entreprise française spécialisée dans la vente et la distribution de répliques d'armes airsoft. Elle a retrouvé la rentabilité récemment (publication en mai) et est cotée sur Euronext Growth. Il s’agit d’une toute petite valeur (valorisation de seulement 16 millions d’euros) qui n’est donc pas très liquide. Les perspectives de rebond du cours sont intéressantes après une dégringolade de 38% depuis le début de l’année. Attention toutefois, c’est un titre particulièrement spéculatif. Étant donné la faible liquidité, il n’est pas aisé de s’en délester le moment venu. En outre, la valorisation est trop faible pour être intégrée dans les fonds des gérants (même pour les fonds micro-caps).
  • Le débat en termes de politique monétaire concerne l’attitude de la Réserve Fédérale américaine après l’été. Il ne fait pas de doutes que la banque centrale va augmenter son taux directeur de 50 points de base à chaque fois en juin (à l’occasion de la mise à jour de ses prévisions économiques) et en juillet. En revanche, il n’est pas certain que le processus se poursuive à la rentrée. Le président de la Réserve Fédérale d’Atlanta, Raphael Bostic, a indiqué qu’une pause dans le processus de durcissement monétaire en septembre pourrait être appropriée (certains analystes tablent toujours sur une hausse de 50 points de base). Plusieurs éléments pourraient inciter la banque centrale à la prudence après l’été : le ralentissement du marché de l’immobilier (qui risque d’appauvrir une partie de la population américaine à court terme), le décrochage observé du secteur manufacturier dans plusieurs régions importantes en mai (qui reste à confirmer dans les mois à venir) et le contexte mondial de baisse de l’activité économique. Dans une phase de quasi-stagflation, la banque centrale devra faire un arbitrage (difficile) entre lutte contre l’inflation et soutien à la croissance. Il n’y aura pas de bonne solution. Peu importe son inclination, elle sera critiquée par les acteurs de marché pour son action.

Peu de résultats d’entreprises aujourd’hui (seulement Singapore Telecommunications parmi les valeurs que nous suivons chez Saxo Banque).

L’agenda économique est quasiment vide aujourd’hui. L’indice de confiance de l’Université du Michigan est publié cet après-midi pour le mois de mai (deuxième estimation). Les anticipations d’inflation à cinq ans (qui sont surveillées de près par les acteurs de marché) sont attendues stables à 3%. Ce n’est pas affolant. L’indice portant sur les conditions économiques est prévu à 59,1 (en baisse mais toujours solide). 

Clause de non-responsabilité

Cette publication a été élaborée exclusivement à des fins publicitaires par Saxo Bank A/S, établissement de crédit de droit danois, agréé et supervisé par l’Autorité de Supervision Danoise.

Cette publication ne doit en aucun cas être considérée comme une recommandation d’acheter ou de vendre un ou plusieurs instruments financiers, ou comme la suggestion d’une stratégie d’investissement particulière. En conséquence, celle-ci n’a pas été élaborée conformément aux dispositions légales arrêtées pour promouvoir l’indépendance de la recherche en investissement et sa diffusion n’a été soumise à aucune interdiction prohibant l’exécution de transactions personnelles avant sa publication. 

Agissant exclusivement en qualité de canal de diffusion, Saxo Banque n'a participé en aucune manière à son élaboration ni exercé aucun pouvoir discrétionnaire quant à sa sélection. A ce titre, Saxo Banque ne fournit aucune garantie et décline toute responsabilité quant à l’exactitude, la justesse ou l’exhaustivité des présentes informations. Les opinions ou estimations qui pourraient y être exprimées sont celles de leurs auteurs et ne sauraient refléter les points de vue de Saxo Banque. Aucun conflit d’intérêt pouvant affecter l’objectivité des analyses diffusées n’a par ailleurs été recensé. Sous réserves des lois applicables, ni l'information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne sauraient engager la responsabilité de Saxo Banque. Tous les avis exprimés peuvent être modifiés sans préavis (ni préalable ni ultérieur). 

En mettant à disposition ces informations, Saxo Banque n’a pas pris en considération les objectifs d’investissement, la situation financière ou les besoins d’un destinataire en particulier. De ce fait, aucune des informations contenues dans cette publication ne doit être considérée comme une recommandation personnalisée d’investissement adressée à un destinataire en particulier. Les éventuelles performances passées mentionnées dans cette publication ne sont pas constantes et ne préjugent pas des performances futures. Saxo Banque décline toute responsabilité en cas de perte en trading subie par un destinataire et liée à une recommandation présumée.   

La présente clause de non-responsabilité est soumise à la clause de non-responsabilité complète de Saxo Banque disponible à l’adresse https://www.home.saxo/fr-fr/legal/legal-notice/legal-notice.