NFP

Christopher Dembik
Responsable de l'analyse macroéconomique
Les investisseurs ont été attentistes et n’ont pas pris de directionnel marqué sur la séance d’hier alors que les chiffres sur l’emploi américain sont attendus ce jour. Les différentes interventions des membres de la FED sont toujours aussi claires en terme de lutte contre l’inflation ainsi que de politique monétaire et sont en ligne avec le discours de Jerome Powell depuis Jackson Hole. Le rebond observé depuis le début de la semaine aura besoin d’un catalyseur supplémentaire que le seul sentiment des investisseurs quant à un pivot de l’institution afin de pouvoir tenir dans le temps. La configuration de marché reste la même d’un point de vue de la réaction des investisseurs face aux indicateurs macroéconomiques et le rapport sur l’emploi de ce jour ne fera pas exception ; une lecture moins élevée que prévu permettrait d’alimenter la hausse des indices en attendant le début de la saison des résultats la semaine prochaine.
- Hier a été publié le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la BCE, ayant débouché sur une hausse sans précédent des taux directeurs de 0.75 point. Le document met en évidence un net consensus en faveur de plusieurs hausses des taux dans les prochains mois. Le conseil des gouverneurs, largement dominé par les « faucons », a soutenu « qu’agir vigoureusement maintenant pourrait éviter de devoir relever les taux plus fortement à un stade ultérieur du cycle économique, quand l’économie se ralentira ». L’inflation en zone euro pour septembre ayant atteint 10%, une nouvelle hausse de 0.75 point est déjà anticipée par les intervenants de marché pour la prochaine réunion du 27 octobre.
- Dans sa note de conjoncture publiée hier, l’INSEE a confirmé son scénario d’une stagnation du PIB de la France au quatrième trimestre.L’inflation pour le mois d’octobre devrait rester stable à 5.6%, puis augmenter à 6.4% en décembre. Cette hausse est attendue notamment en raison de la diminution de la remise à la pompe.
- Les membres de la Réserve fédérale ont continué à soutenir le prolongement de leur série de hausses des taux d'intérêt, en soulignant la nécessité de juguler une inflation qui s'est révélée étonnamment tenace. Cinq responsables, dans des remarques séparées au cours de la journée de jeudi, ont délivré un message résolument hawkish : l'inflation est trop élevée et la volatilité des marchés financiers ne les dissuadera pas de relever les taux. "L'objectif de la politique monétaire doit être la lutte contre l'inflation", a déclaré le gouverneur Christopher Waller devant un auditoire de l'Université du Kentucky à Lexington.
Il faudra suivre à 14h30 les créations d’emplois dans le secteur non agricole pour le mois de septembre attendues en baisse à 260k contre 315 K précédemment.