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Le problème avec l’inflation

Macro
CD
Christopher Dembik

Responsable de l'analyse macroéconomique

La publication de l’inflation est toujours un moment douloureux. Ce qu’on retient des derniers chiffres, c’est que la dynamique d’inflation est désormais portée par le secteur des services (ce qui sera toutefois positif pour les marges des entreprises de ce secteur) et par les produits alimentaires. A cet égard, la hausse des produits de base pourrait encore nettement progresser dans les mois à venir alors que dans plusieurs pays européens ont lieu des négociations entre fournisseurs et distributeurs (comme c’est le cas en France). Dans ces circonstances, la trajectoire de la politique monétaire est un peu incertaine. Le marché prévoit un taux terminal proche de 6% aux Etats-Unis contre 4% en zone euro. Mais nous irons peut-être au-delà, en particulier s’il n’y a pas de récession et que l’inflation reste élevée (ce qui est notre scénario). Cela induit pour les actions un regain de volatilité probable.

  • Il y avait quelques statistiques intéressantes hier, en particulier la première estimation de l’inflation en zone euro en février. Disons-le sans détour, ce fut douloureux. L’inflation sous-jacente (qui permet vraiment de juger si l’inflation est durable ou pas) est ressortie à 5,6% sur un an alors que le consensus tablait sur 5,3%. Le consensus se trompe souvent. Là n’est pas la question. En revanche, tout indique que cela va prendre du temps et nécessiter des hausses de taux beaucoup plus importantes pour que l’inflation reflue réellement. C’est un peu un choc pour le marché. Dans la foulée, le taux de rendement à 10 ans de l’Allemagne (qui fait référence en zone euro) a augmenté de 4,5 points de base à 2,76%. En France, pour la même échéance, nous sommes déjà au-dessus de 3%.
  • C’est certainement plus symbolique qu’autre chose. Mais c’est toutefois important. La France a réussi à créer une alliance nucléaire avec 10 autres pays européens (dont la Hongrie, la Pologne et la Bulgarie). L’objectif est de promouvoir l’énergie nucléaire au niveau des négociations européennes (à la fois en ce qui concerne la transition énergétique mais aussi la réforme du marché de l’électricité qui doit aboutir avant l’été). En parallèle, la Pologne a publié plus tôt cette semaine un non-paper (document de travail) promouvant le nucléaire comme énergie essentielle afin de décarboner l’économie (le pays a actuellement deux projets de centrale nucléaire – l’un est privé, l’autre est public). C’est important car, au-delà de l’idéologie, il semble indéniable que le nucléaire doit être un élément important du mix énergétique européen dans les prochaines années.
  • Avec la hausse des taux de rendement sur le marché obligataire, il faut s’attendre à ce que les discussions sur une nouvelle crise de la dette souveraine en zone euro ressurgissent. L’Italie va (encore une fois) être perçue comme le maillon faible. Nous ne pensons pas qu’une crise souveraine puisse survenir à court terme, principalement pour deux raisons. (1) Les taux augmentent mais le stress financier reste contenu. Si on regarde le spread entre l’Allemagne et l’Italie (qui permet aussi de mesurer le risque de fragmentation de la zone euro), il se situe actuellement autour de 1,8% - très loin de son pic de 2022 à 2,5%. Et ça se stabilise plutôt d’ailleurs. Nous sommes à des années lumières des niveaux de 2012 (au-dessus de 5%). La Banque Centrale Européenne (BCE) a aussi créé dans la foulée de la crise souveraine de 2012 un indicateur de stress financier qui permet de savoir si la politique se transmet efficacement au reste de l’économie. Cet indicateur de risque systémique est actuellement en chute autour de 0,2 contre 0,5 lors de son pic de 2022. (2) L’appétit des investisseurs institutionnels pour la dette italienne ne se dément pas. L’Italie a fait une émission à 30 ans pour un montant de 5 milliards d’euros. La demande était cinq fois supérieure. Même chose pour la première syndication de l’année sur une échéance de 20 ans (montant de 7 milliards d’euros pour une demande de 26,5 milliards d’euros). On ne peut pas dire qu’il y ait de la méfiance de la part des investisseurs.

 

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