Encore de la marge
Christopher Dembik
Responsable de l'analyse macroéconomique
C’est de manière assez paradoxale que la pause observée sur les taux depuis la fin de la semaine dernière suite aux craintes de récessions outre Atlantique a permis de freiner la chute du marché actions. Cette semaine, les investisseurs seront focalisés sur les indicateurs avancés permettant de rendre compte des risques de récessions aux USA. L’attention sera portée sur l’interprétation par le marché de ces indicateurs économiques : les traders actions devront-ils se réjouir de données plus négatives qu’anticipé avec pour objectif de voir la FED faire marche arrière ? L’institution l’a pourtant répété encore vendredi, l’inflation est la priorité numéro une et l’objectif reste de la combattre à tout prix. Bien que les chances d’observer une accalmie sur les indices cette semaine soient élevées, il faut rappeler qu'aucune amélioration n'est envisagée à court terme et le potentiel de baisse reste intact alors même que les indices de volatilités sont toujours sur des niveaux acceptables.
- Les prix du pétrole ont chuté d'environ 6 % pour atteindre leur plus bas niveau depuis un mois vendredi, en raison des craintes que les hausses de taux d'intérêt des principales banques centrales ne ralentissent l'économie mondiale et ne réduisent la demande. Le Brent a perdu 6,69 $, soit 5,6 %, pour s'établir à 113,12 $ le baril, tandis que le brut américain West Texas Intermediate (WTI) a perdu 8,03 $, soit 6,8 %, pour s'établir à 109,56 $.
- Le bitcoin a eu du mal à se maintenir au-dessus du niveau très surveillé des 20 000 dollars, prolongeant une période de volatilité marquée qui a vu d'énormes fluctuations en fin de semaine. La plus importante cryptomonnaie a chuté jusqu'à 4,8% à 19618 $ ce matin en Asie et s'échangeait à 20 036 $. L'ether a perdu 7,8 % à un moment donné, mais s'est maintenu au-dessus de 1 000 dollars. Solana, Cardano et Dogecoin étaient dans le rouge. Le bitcoin a chuté de près de 15 % samedi, mais il a ensuite bondi au-dessus de 20 000 $ avec une hausse de 16 % le dimanche. Le schéma des oscillations suggère que le sentiment des investisseurs reste très fragile alors que la la Réserve fédérale s'efforce de lutter contre l'inflation en augmentant les taux d'intérêt, ce qui a pour effet de drainer la liquidité des marchés.
- Cette semaine, le Royaume-Uni devra faire face à une inflation galopante, à des grèves et à un risque croissant de récession, dans une série de revers qui rappellent les années 1970. Les grèves risquent de bloquer au moins la moitié des trains pendant trois jours, ce qui constitue la pire perturbation des transports en commun depuis que Margaret Thatcher était Premier ministre. Le syndicat des enseignants est également Le syndicat des enseignants va également demander à ses membres de se mettre en grève, ajoutant ainsi à la liste des professions qui envisagent une action. Mercredi, l'inflation devrait atteindre son plus haut niveau depuis 40 ans, le coût des marchandises sortant des usines atteignant déjà un rythme à deux chiffres.
Il faudra suivre les prises de paroles de Christine Lagarde à 15h ainsi que de James Bullard, membre particulièrement hawkish de la FED à 18h45.
Les marchés actions seront fermés aux USA, Juneteenth holiday.
Actualité des marchés en temps réel
Clause de non-responsabilité