Dilemme
Christopher Dembik
Responsable de l'analyse macroéconomique
Résumé: Les craintes portant sur les valeurs bancaires consécutives à l’annonce du rachat de Credit Suisse par UBS se sont estompées au cours de la séance d’hier.
Les derniers faits marquants :
Le rachat de Credit Suisse par UBS a plongé les marchés dans l’incertitude hier matin, notamment en raison des conditions de la transaction. En effet, le régulateur suisse a ramené à zéro la valeur de 16 milliards de Francs suisses d’obligations AT1, ou CoCo (Contingent convertible bonds). Ces obligations, créées après la crise financière de 2008, sont assorties d’une clause de perte-absorption et de conversion automatique et sont destinées à jouer le rôle d'amortisseur en cas de tensions et de défaillances bancaires. Bien que les obligations AT1 soient plus risquées que les obligations classiques, cette décision va à l'encontre de la structure du capital, puisque que ce sont toujours les actionnaires qui devraient absorber toutes les pertes avant qu'elles ne se répercutent sur les détenteurs de capital AT1.
Afin d’apaiser les tensions sur le crédit, 6 banques centrales (BCE, Fed, Banque du Canada, Banque d’Angleterre, Banque du Japon et Banque nationale suisse) ont décidé dimanche soir d’augmenter la fourniture de liquidités aux marchés du financement en dollars. Cela signifie que leur règlement passera d'une fois par semaine à une fois par jour, afin de garantir une plus grande fluidité des capitaux dans le système. Ce changement opérationnel commencera le lundi 20 mars et se poursuivra au moins jusqu'à la fin du mois d'avril.
A suivre aujourd'hui :
Il faudra suivre à 16h la vente de logements existants aux USA pour le mois de février.
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