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Macro
CD
Christopher Dembik

Responsable de l'analyse macroéconomique

Les investisseurs sont un peu attentistes en ce début de semaine. C’est normal. C’est l’été (les algorithmes prennent le relais). En outre, beaucoup d’investisseurs se sont retirés du marché avant la réunion de la Réserve Fédérale américaine (Fed) de demain. A court terme, nous sommes positionnés à l'achat sur le CAC 40 au-dessus des 6245 points. Le momentum est favorable. En revanche, si l’indice chute sous les 6092 points, nous serions vendeurs de nouveau (comme ce fut le cas une grande partie des dernières semaines). Nous nous attendons à ce que la volatilité reste importante sur le marché obligataire cet été. Le dispositif dévoilé par la Banque Centrale Européenne (BCE) n’a pas vraiment convaincu la semaine dernière. Son éligibilité fait appel à des critères indicatifs qui convergent vers une notion de discipline budgétaire qui interpelle (à moins que la BCE ne s’écarte de ces critères à la force des choses, ce qui est tout à fait possible également). Le marché va continuer d’être porté par les résultats d’entreprises (Alphabet, Visa, LVMH, Coca-Cola, McDonald’s, UPS, Texas Instruments, Raytheon Technologies, Unilever, Christian Dior, General Electric, UBS Group, General Motors, Archer-Daniels-Midland, Southern Copper, DSV et UniCredit). Nous faisons un point (plus bas) sur les résultats trimestriels de LVMH et de Michelin.

  • L’indice IFO du climat des affaires en Allemagne s’effondre en juillet (sans surprise). Il est ressorti à 88,6 contre un consensus à 90,0 et un chiffre précédent à 92,3 en juin. La récession en Allemagne est proche.
  • Fini les 100 points de base. Le marché monétaire prévoit désormais une hausse de seulement 75 points de base par la Fed demain. L’économie américaine ralentit (en particulier le secteur de l’immobilier qui est crucial pour la dynamique économique). Nous ne savons pas encore à ce stade si Jerome Powell va privilégier la lutte contre l’inflation ou la croissance économique à moyen terme. C’est délicat. Mais si on se base sur l’histoire récente, la Fed va certainement préférer opter pour une petite récession (une recessionette comme l’appelle l’économiste américaine Diane Swonk) afin de se débarrasser définitivement de l’inflation et de repartir sur de bonnes bases. La situation solide du marché de l’emploi lui offre une marge de manœuvre indéniable, en outre.
  • L’Organisation mondiale de la santé a déclaré que l’épidémie de variole du singe est « une urgence de santé publique de portée mondiale » (passez un bel été !). Aux Etats-Unis, la Maison Blanche a déjà prévu des mesures afin de contenir l’épidémie (via un stock de vaccins, par exemple). Il y a plus de 2800 cas recensés outre-Atlantique répartis dans 44 Etats. Au niveau mondial, il y a 16 500 cas. Dans les faits, il y en a certainement beaucoup plus mais ils ne sont pas détectés. En France, le gouvernement fait l’autruche pour le moment (alors que plusieurs parlementaires de l’opposition l’ont alerté ces derniers jours selon nos informations). A Paris, il est tout simplement impossible de se faire vacciner contre la variole du singe. C’est pareil sur tout le territoire.
  • La saison des résultats s’intensifie en France. LVMH et Michelin vont publier leurs résultats semestriels aujourd’hui (LVMH après bourse). Le groupe de luxe français devrait encore afficher une performance solide, en dépit du risque chinois qui demeure. L’action est seulement en baisse de 12% depuis le premier janvier. C’est plutôt une performance honorable au regard du contexte de marché. Il va sans dire que LVMH fait partie des valeurs de bas de portefeuille (autrefois, de bon père de famille). En ce qui concerne Michelin, l’enjeu est de savoir si l’entreprise est en mesure de répercuter la hausse du prix de ses intrants sur ses prix de vente. Ce n’est pas certain, à ce stade. Le titre a perdu près de 21% à la Bourse de Paris depuis le début de l’année. C’est une belle valeur à long terme, toutefois.

Les ministres de l’Energie de l’Union Européenne prévoient de tenir une réunion d’urgence afin de discuter de l’amélioration des plans de contingentement dans la perspective d’un hiver rude qui pourrait aboutir à un rationnement de l’électricité, par exemple. La semaine dernière, la Commission Européenne a proposé de réduire la consommation de gaz de 15% à partir du mois prochain. Dans un draft, les pays membres de l’UE ont suggéré que cet objectif tienne en compte la dépendance de chaque Etat à l’égard du gaz russe ainsi que la quantité de gaz qu’il a réussi à stocker. La réduction de consommation pourrait être également moindre si un Etat membre dispose d’un surplus de gaz qu’il pourrait acheminer vers d’autres pays membres (via des gazoducs, par exemple). Enfin, certaines industries stratégiques pourraient être exemptées. C’est ce qui va être discuté aujourd’hui.

Le FMI met à jour ses prévisions de croissance pour 2022 (qui seront vraisemblablement révisées à la baisse).

Enfin, plusieurs statistiques pour les Etats-Unis sont attendues cet après-midi : les ventes de maisons neuves (juin) et l’indice de confiance du consommateur publié par le Conference Board (juin). 

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