Prévisions chocs
Prévisions "chocs" 2026
Saxo Group
Responsable de l'analyse macroéconomique
Résumé: C’est un tableau noir. Mais c’est réaliste.
L’inflation continue de donner des sueurs froides dans les salles de marché. Après le chiffre publié aux Etats-Unis hier, il ne fait plus aucun doute que la Réserve Fédérale américaine va opter pour une hausse de son taux directeur de 50 points de base en mai prochain. Mais ce ne sera pas assez fort pour juguler les tensions inflationnistes. De plus en plus d’analystes considèrent que la banque centrale va être contrainte (pas maintenant) d’opter pour la récession afin justement de faire baisser l’inflation. Nous n’avons d’avis ferme à ce propos. C’est toutefois un levier possible, en dernier ressort. Comme nous l’avons esquissé à l’occasion de nos prévisions du deuxième trimestre, nous sommes convaincus que nous sommes entrés dans un nouveau paradigme : la grande érosion. Nous allons être confrontés à un appauvrissement généralisé à cause de l’inflation, à la mise en difficulté des Etats les plus vulnérables (c’est déjà le cas) et à des tensions sociales de plus en plus conséquentes. C’est un tableau noir. Mais c’est réaliste.
Les résultats d’entreprises continuent avec Tesco, JPMorgan Chase & Co, BlackRock et Fastena (fournitures industrielles). Le gros des annonces est toutefois attendu jeudi.
C’est une nouvelle séance compliquée sur le terrain de l’inflation. L’indice des prix à la consommation est prévu en fort rebond au Royaume-Uni, à 6,7% sur un an en mars contre 6,2% en estimation précédente. Les indicateurs publiés lundi portant sur la production industrielle et le PIB en février ont montré que l’inflation galopante devient un sérieux problème pour l’économie britannique (en grignotant le pouvoir d’achat des ménages). En outre, la Banque du Canada devrait augmenter son taux directeur significativement, de 50 points de base à 1%. Cette décision est déjà ‘pricée’ dans les cours du CAD depuis plusieurs semaines. Nous pourrions avoir aussi plus d’indications concernant une réduction du bilan (qui constitue un pas supplémentaire en direction d’une politique monétaire plus restrictive). Nous sommes toujours haussiers sur le CAD.