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Macro
CD
Christopher Dembik

Responsable de l'analyse macroéconomique

Résumé:  C’est un tableau noir. Mais c’est réaliste.


L’inflation continue de donner des sueurs froides dans les salles de marché. Après le chiffre publié aux Etats-Unis hier, il ne fait plus aucun doute que la Réserve Fédérale américaine va opter pour une hausse de son taux directeur de 50 points de base en mai prochain. Mais ce ne sera pas assez fort pour juguler les tensions inflationnistes. De plus en plus d’analystes considèrent que la banque centrale va être contrainte (pas maintenant) d’opter pour la récession afin justement de faire baisser l’inflation. Nous n’avons d’avis ferme à ce propos. C’est toutefois un levier possible, en dernier ressort. Comme nous l’avons esquissé à l’occasion de nos prévisions du deuxième trimestre, nous sommes convaincus que nous sommes entrés dans un nouveau paradigme : la grande érosion. Nous allons être confrontés à un appauvrissement généralisé à cause de l’inflation, à la mise en difficulté des Etats les plus vulnérables (c’est déjà le cas) et à des tensions sociales de plus en plus conséquentes. C’est un tableau noir. Mais c’est réaliste.

  • Le calendrier économique était dense hier. Au Royaume-Uni, le nombre de demandeurs d’emplois a continué de baisser en mars (-46,900 après -58,000 en février). Le marché de l’emploi se porte bien. Mais les hausses de salaire ne suffisent pas à compenser l’augmentation générale des prix. Les six à douze prochains mois vont être compliqués pour l’économie britannique. Aux Etats-Unis, l’indice des prix à la consommation a atteint le niveau stratosphérique de 8,5% sur un an en mars. Hors éléments volatils, l’inflation a un peu reflué à 6,5%. On en conviendra, c’est toujours très élevé. Dans tous les cas, il apparaît évident que la Réserve Fédérale américaine est en retard dans le cycle. Une première hausse de 50 points de base du taux directeur est actée, selon nous. D’autres suivront très vite.

  • Nvidia est une de nos valeurs boursières préférées. Lors de la séance de lundi, le cours de l’action avait chuté de 5% pour atteindre un point bas vers 206,50 USD. En novembre dernier, le cours était proche des 350 USD. Le prix de Nvidia est fortement corrélé à l’évolution des cryptomonnaies pour la simple raison que ses puces sont largement utilisées dans les applications de crypto-minage. Mais la chute du début de semaine s’explique par l’abaissement de la note à neutre par la maison de recherche Baird (qui est surtout établie aux Etats-Unis). En cause : des inquiétudes concernant l’évolution de la demande dans un contexte compliqué pour les chaînes d’approvisionnement. Nous considérons toujours que Nvidia fait partie des valeurs de bas de portefeuille.
  • Il faut s’attendre à des défauts de paiement dans les pays émergents en raison de la crise. Nous vous parlions du Sri Lanka il y a quelques semaines de cela. Nous présentions le pays comme le maillon faible. Le gouvernement sri lankais a officiellement fait défaut sur une partie de sa dette en USD. L’objectif est d’utiliser les USD non pas pour régler les créanciers détenteurs de la dette du pays mais pour continuer d’importer des produits de première nécessité (dans le cas précis, des biens alimentaires et de l’essence). D’autres pays devraient suivre la même trajectoire, particulièrement en Afrique. La reprise post-Covid n’est pas telle qu’on nous l’avait promis.

Les résultats d’entreprises continuent avec Tesco, JPMorgan Chase & Co, BlackRock et Fastena (fournitures industrielles). Le gros des annonces est toutefois attendu jeudi.

C’est une nouvelle séance compliquée sur le terrain de l’inflation. L’indice des prix à la consommation est prévu en fort rebond au Royaume-Uni, à 6,7% sur un an en mars contre 6,2% en estimation précédente. Les indicateurs publiés lundi portant sur la production industrielle et le PIB en février ont montré que l’inflation galopante devient un sérieux problème pour l’économie britannique (en grignotant le pouvoir d’achat des ménages). En outre, la Banque du Canada devrait augmenter son taux directeur significativement, de 50 points de base à 1%. Cette décision est déjà ‘pricée’ dans les cours du CAD depuis plusieurs semaines. Nous pourrions avoir aussi plus d’indications concernant une réduction du bilan (qui constitue un pas supplémentaire en direction d’une politique monétaire plus restrictive). Nous sommes toujours haussiers sur le CAD. 


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