Prévisions chocs
Prévisions "chocs" 2026
Saxo Group
Responsable de l'analyse macroéconomique
Les marchés boursiers jouent au yoyo. C’était attendu. Il est de plus en plus difficile d’avoir un peu de visibilité sur ce qui va se passer en bourse à court et à moyen terme. La baisse sur les matières premières agricoles est une surprise pour tous. Il s’agit en réalité plus de problèmes liés au transport et à la répartition qu’à un réel sujet de pénurie. Les flux de capitaux continuent de sortir des pays émergents pour se recycler aux Etats-Unis. Les flux de sortie sont massifs depuis quelques semaines pour l’Inde, par exemple. Plus personne ne souhaite être exposé aux émergents. C’est assez normal. Enfin, les analystes commencent le douloureux travail de réviser à la baisse les anticipations de résultats. Pour l’instant, cela reste modeste. Il faudra aller plus loin. C’est évidemment un point qui va limiter le potentiel de rebond à moyen terme des places boursières. Sur le marché des changes, la surperformance du real brésilien face au dollar américain était LE sujet du début d’année. Maintenant, c’est l’effondrement de l’euro qui est le point d’attention central. La paire EUR/UD est en bonne position pour atteindre la parité d’ici la fin de l’année. Il ne reste plus que deux niveaux de support à franchir pour y parvenir. L’euro faible va rapidement devenir un casse-tête pour la Banque Centrale Européenne qui ne peut pas tolérer que l’inflation importée augmente substantiellement du fait de la baisse du taux de change. L’été ne sera pas calme. Nous le savions déjà. Mais c’est important de le rappeler.
Aucun résultat d’entreprises dans les semaines à venir. La saison des résultats pour le deuxième trimestre commence seulement la semaine prochaine avec PepsiCo, Fastenal, Delta Air Lines, JPMorgan Chase, Morgan Stanley, Conagra Brands (agroalimentaire), PNC Financial Services (entreprise bancaire situé dans la région des Grands Lacs), UnitedHealth (assurance et soins de santé à but lucratif), Well Fargo, Charles Schwab, US Bancorp, BlackRock, State Street et Citigroup.
Le marché de l’emploi aux Etats-Unis est sous les projecteurs aujourd’hui. Les revendications hebdomadaires au chômage sont attendues à 230k (proches de leur niveau de la semaine précédente). Les créations d’emplois non agricoles publiées par ADP sont prévues en forte hausse en juin, à 200k contre 128k en mai. Il faut se souvenir que les statistiques du marché de l’emploi sont des indicateurs en retard par rapport au cycle économique. On peut tout à fait avoir une situation où l’économie est en récession et que le marché du travail continue d’être sur une dynamique positive pendant encore six mois.