Ce n'est pas facile Ce n'est pas facile Ce n'est pas facile

Ce n'est pas facile

Macro
CD
Christopher Dembik

Responsable de l'analyse macroéconomique

Est-ce que le CAC 40 va finir l’année dans le vert (il affiche actuellement un repli de 7% depuis le mois de janvier) ? Ce n’est pas certain. Le marché reste encore très fébrile et la débâcle de FTX (même si elle est clairement circonscrite au marché des crypto-actifs semble-t-il) rappelle qu’en période de crise il y a systématiquement des points faibles du système financier qui s’effondrent. Pour le moment, ce sont les crypto-actifs. Mais l’immobilier chinois reste un point d’attention aussi. On a souvent coutume de dire que l’immobilier en Chine n’est pas systémique pour l’économie mondiale du fait d’une faible exposition des investisseurs étrangers. C’est trompeur. L’exposition de la finance internationale passe par des sociétés écrans qui sont enregistrées…devinez…aux Iles Caïmans (dans les points gris de la finance mondiale). On peut aussi imaginer que les difficultés des grandes valeurs technologiques comme Meta contribuent à maintenir un niveau d’aversion au risque élevé à court et à moyen-terme. Nous réaffirmons notre scénario des dernières semaines : il est probable que le point bas du marché des actions n’ait pas encore été atteint. Dans cette perspective, deux stratégies principales sont opérantes : shorter le marché (c’est-à-dire vendre) ou faire du stock-picking (voir plus bas).

  • Il n’y avait pas de statistiques importantes hier.
  • L’évolution boursière reste toujours marquée par une grande prudence – ce qui confirme selon nous que le point bas du marché n’est probablement pas encore atteint. Les grandes valeurs technologiques qui ont fait les performances des gérants ces dernières années ont encore un potentiel de baisse important. C’est par exemple le cas d’Amazon. L’action est très volatile et fait l’objet de tentatives de rebond. Mais les indicateurs techniques plaident toujours pour une poursuite de la baisse (-40% depuis le début de l’année). La situation est similaire pour Paypal qui reste sous pression à la Bourse de New York. Le spécialiste américain du paiement en ligne affiche une baisse de 51% de la valeur de son action depuis le mois de janvier. Il y a en revanche quelques opportunités au niveau des actions si on se place dans une stratégie de stock-picking. Ce sont les cas de Renault, Maurel & Prom (opérateur pétrolier spécialisé dans l’exploration et la production d’hydrocarbures – on en a besoin en ce moment !) et Peugeot, par exemple.

La saison des résultats est dense avec aujourd’hui Infineon Technologies (semi-conducteurs), Vodafone (télécommunications), Alcon (secteur pharmaceutique), Walmart (grande distribution), Home Depot (équipement de la maison) et Sea Ltd (jeux en ligne et commerce électronique). Plus tard dans la semaine, il faudra aussi surveiller les résultats des entreprises chinoises (en particulier Alibaba jeudi et JD.COM vendredi). Les analystes s’inquiètent d’un environnement économique toujours très dégradé (consommation faible et impact de la politique zéro Covid) et de l’interférence du politique. La plupart de ces entreprises sont aujourd’hui sous-évaluées. Il n’y a pas de doutes à cet égard. Ce n’est toutefois pas une bonne raison pour revenir rapidement sur le marché chinois. Nous sommes notamment très dubitatifs par rapport aux informations concernant un réel assouplissement de la politique zéro Covid. Cela pourrait simplement passer par une multiplication des tests (ce qui est déjà le cas dans certaines villes). En outre, il convient d’être vraiment très prudent concernant les données Covid en Chine. Les cas asymptomatiques ne sont pas forcément recensés. Le nombre de morts est également certainement sous-estimé. En effet, depuis le mois de juin, aucun décès n’a été rapporté ce qui paraît peu probable. Prudence à l’égard des actions chinoises et de celles fortement exposées à la Chine. Le rebond économique n’est pas pour tout de suite.

Le 17 novembre, le gouvernement britannique présente sa version finalisée du projet de Budget pour l’année 2023. En septembre dernier, le mini-budget de l’éphémère Premier ministre Liz Truss avait provoqué une panique de marché et un assèchement de la liquidité. L’objectif du gouvernement est de présenter un budget laissant la part belle aux économies (il va falloir réduire les dépenses d’au moins 30 à 40 milliards de GBP par an selon les estimations). C’est le seul moyen pour que les investisseurs étrangers (qui sont essentiels pour maintenir le train de vie du Royaume-Uni) retrouvent confiance. Cependant, il faudra éviter l’écueil de l’austérité qui par le passé n’avait fait qu’aggraver la situation économique (par exemple immédiatement après la crise financière de 2007-08). Le budget 2023 a toutes les chances d’aggraver la récession. Cela fait consensus chez les économistes. Avant même sa présentation, la Banque d’Angleterre affiche son pessimisme. Le pays est déjà entré en récession. Celle-ci devrait durer jusqu’à mi-2024. Il n’y aura pas de fort rebond économique par la suite (la croissance moyenne annuelle post-récession devrait être anémique, autour de 0,75%). Il est évident dans ce contexte que la pauvreté va s’accroître. Selon la principale banque alimentaire du pays, environ 11,5 millions de repas ont été servis au cours des six derniers mois (soit l’équivalent de 63 000 en moyenne par jour). On parle du Royaume-Uni, et pas d’une économie en voie de développement. Les prochaines années vont être difficiles de l’autre côté de la Manche. Dès aujourd’hui, il faudra aussi surveiller l’indice ZEW du sentiment économique en Allemagne (consensus à -50,0 pour le mois de novembre). C’est une nouvelle confirmation des difficultés de l’économie allemande. Enfin, les prix à la production aux Etats-Unis sont publiés à 14h30 (consensus à +0,5% sur un mois en novembre). Il s’agit de la première estimation.

 

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