Année du lapin Année du lapin Année du lapin

Année du lapin

Macro
CD
Christopher Dembik

Responsable de l'analyse macroéconomique

L’optimisme continue de régner en ce début de nouvel an chinois (année du lapin). Les investisseurs ont compris qu’ils étaient certainement trop pessimistes en fin d’année dernière. Le retour de la confiance est particulièrement frappant au niveau de la zone euro : les flux vont des marchés actions américains (considérés comme des valeurs refuge) vers l’Europe (y compris le segment des valeurs moyennes), l’euro bénéficie aussi de la bonne orientation (l’EUR/USD est désormais à un point haut depuis le mois d’avril 2022). Évidemment, il y aura un retour de balancier. Il faut s’attendre à une consolidation, à des prises de bénéfices. Mais dans l’ensemble la tendance de fond est haussière. C’est le moment de faire ses emplettes en bourse.

  • Il n’y avait pas beaucoup de statistiques hier. C’est le début de l’année du lapin en Chine. Comme c’est toujours le cas pour le Nouvel an, la banque centrale chinoise va abreuver en liquidité les marchés financiers. Nous avons l’habitude.
  • Sur le marché des changes, le momentum est toujours baissier pour la livre sterling. Selon le dernier rapport de la Commodity Futures Trading Commission basée aux Etats-Unis (l’organisme est chargé de la régulation des bourses), les cambistes sont majoritairement baissiers sur la monnaie britannique. C’est le cas depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022 (pas de lien de cause à effet, toutefois). Ce positionnement s’explique surtout par la perspective d’une récession longue et profonde outre-Manche (cinq trimestres consécutifs selon les prévisions de la Banque d’Angleterre, amplitude similaire à la récession du début des années 1990). La crise énergétique est un facteur aggravant. A l’inverse, l’euro profite d’une vague d’optimisme (peut-être exagérée) mais qui est bien présente. La paire EUR/GBP évolue autour de 0,87. Il n’est pas improbable d’avoir une percée autour de la zone de 0,90.
  • Il y a beaucoup d'activités sur les matières premières en ce début d’année. Hier, le gouvernement japonais a annoncé un nouveau plan pour financer l’approvisionnement en gaz naturel liquéfié. Cela implique de demander aux importateurs d’accroître les capacités de stockage. Les importateurs vont également être incités à diminuer la revente de gaz aux autres marchés (surtout l’Europe). Depuis le début d’année, on observe un repositionnement des fonds spéculatifs sur les matières premières. Ils ont agressivement débouclé leurs positions acheteuses sur les matières premières agricoles au profit des métaux industriels (comme le zinc). Cela s’explique essentiellement par l’espoir d’une hausse de la demande en lien avec la réouverture chinoise. Ce n’est pas très original mais le raisonnement se tient. Le café a le plus chuté depuis le 1er janvier (baisse de 7%) suivi par le blé (-6,4%). A l’inverse, le zinc a progressé de 15%, l’aluminium de 11% et le cuivre de 10%. Nous ne nous attendons pas à un changement de tendance dans l’immédiat. Mais on ne peut pas exclure des prises de bénéfices à court terme (ce qui pourrait permettre à de nouveaux acheteurs de se positionner à l’achat).
  • L’Afrique du Sud est l’un des pays que nous suivons de temps en temps (il y a quelques années de cela, il était présenté comme le nouvel eldorado par les gérants spécialisés sur les marchés émergents). C’était sans compter les difficultés de la compagnie nationale d’électricité, Eskom (qui appartient à l’Etat). Depuis le début d’année, il n’y a pas eu un seul jour sans coupure de courant. En 2022, Eskom avait déjà établi un record avec 208 jours où il y avait eu des coupures de courant. On comprendra aisément qu’il n’est pas aisé de maintenir une activité économique normale dans ces conditions. Eskom cherche un nouveau dirigeant – ce ne sera pas une tâche facile. Il faudra être prêt à gérer la déchéance technologique du groupe et une montagne de dettes (20 milliards de dollars). Sans surprise, les difficultés d’Eskom ont plombé toute l’économie sud-africaine (chute de la devise nationale de 40% face au dollar américain en cinq ans).

Les résultats d’entreprises continuent avec Nidec (industrie), Microsoft, J&J (pharmaceutique), Danaher (conglomérat dans le secteur des hautes technologies), Verizon (télécommunications), Texas Instrument (composants électroniques), Raytheon Technologies (aérospatial et défense), Union Pacific (chemin de fer aux Etats-Unis), Lockheed Martin, Intuitive Surgical (conception et production de robots médicaux), GE, 3M (conglomérat américain qui est notamment propriétaire de la marque Scotch), Halliburton et DR Horton (construction d’habitations).

La première estimation des indicateurs PMI pour le mois de janvier est prévue aujourd’hui. En Allemagne, le PMI manufacturier (qui est le plus observé par le marché) devrait remonter faiblement à 47,8 contre 47,1 en décembre. Il reste toutefois toujours en territoire de contraction. Le discours de la présidente de la Banque Centrale Européenne, Christine Lagarde, à 10h45 sera à surveiller de près. Elle pourrait donner des indications sur l’ampleur de la prochaine hausse des taux. Il y a actuellement un débat (inévitable) entre membres du conseil des gouverneurs sur l’ampleur de la hausse en février (25 ou 50 points de base). Nous sommes dans le camp hawkish (50 points de base). La banque centrale doit taper fort. Elle le peut si elle le souhaite, étant donné que la dynamique économique est toujours très positive (pas de récession).

 

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