Ça tient

Le marché boursier reste bien orienté, même si les volumes commencent un peu à se réduire, ce qui est normal en cette période de l’année. Les opérations continuent sur le segment des small et mid caps avec par exemple une OPA sur ParagonID (solutions d’identification, en particulier dans le transport) à 38,01 euros contre un cours à 28 euros. C’est intéressant. Il y a également encore des accidents de parcours (avec par exemple le plus bas historique atteint par Spartoo lors de la séance d’hier). Les investisseurs restent très majoritairement exposés sur les valeurs les plus liquides même si on observe un retour timide vers les valeurs moyennes. Le mouvement sera à confirmer toutefois. Du point de vue macroéconomique, à part l’inflation britannique qui sera publiée aujourd’hui, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Nous sommes plutôt face à un marché technique, qui attend les derniers rendez-vous des banques centrales en juillet. Beaucoup d’attentisme chez les acteurs de marché, après une première moitié d’année très positive.

• Il n’y avait pas beaucoup de statistiques importantes hier. Nous entrons dans la période estivale (par nature, plus calme).

• La vague IA continue de faire des émules. On peut essayer d’en profiter via le stock picking mais cela reste hasardeux (comment différencier les entreprises gagnantes des entreprises perdantes). Une autre manière d’investir sur l’IA est d’avoir recours aux ETF. Il en existe deux intéressants dans ce domaine :

·         Amundi Stoxx Global AI qui offre un bon compromis entre risque et rentabilité. Il est classé dans le premier quart des fonds d’actions technologiques sur trois ans tout en offrant une volatilité annualisée inférieure de 15% à la moyenne de sa catégorie. C’est en quelque sorte un ETF pour « bon père de famille » si on me permet cette expression un peu désuète. Il est exposé à des sociétés telles que Palantir (une petite pépite), Nvidia (bien-sûr), Microstrategy, Rambus et Meta (incontournable).

·         Xtracker AI qui est le plus performant jusqu’à présent. Il est classé dans le premier décile des fonds d’actions technologiques cette année et dans le premier sixième sur trois ans et cinq ans. Il est aussi bien performant en période de hausse des marchés financiers qu’en période de baisse (ce n’est pas rien). En termes de pondération, il est fortement exposé à Nvidia (8,7% de la pondération), à Meta (7,4%) et à Amazon (4,8%).

• Enfin, pour ceux qui souhaitent concilier investissement financier et environnement (puisque c’est désormais aussi une tendance prégnante en bourse), des ETF ont récemment été créés qui sont alignés sur l’Accord de Paris en faveur d’un monde décarboné. Il s’agit des ETF MSCI World PAB. Ils affichent une très bonne performance (attention, le track record est réduit), et ont un comportement très proche des ETF MSCI World (qui sont le plus suivi par le marché). Le petit plus : l’impact sur la planète est réduit puisque seules des entreprises respectant des critères très stricts au regard de la transition climatique sont sélectionnées. Pas de greenwashing dans le cas présent (comme c’est malheureusement souvent le cas lorsqu’on parle de respect de critères environnementaux).

Semaine de consolidation pour GL Events. Mais la tendance est toujours très positive avec une hausse du cours de l’action de 25% depuis le début de l’année. GL Events fait partie des belles pépites sur le segment des small et mid caps (capitalisation boursière autour de 600 millions d’euros). Tous les compteurs sont au vert : chiffre d’affaires de 1,3 milliards d’euros, expansion géographique (plus de 20 pays), et contrats majeurs avec des événements sportifs prestigieux (Coupe du monde de rugby, jeux panaméricains en 2023, jeux olympiques de Paris en 2024). Les perspectives sont bonnes également : croissance du chiffre d’affaires de 5%, dividende de 0,35 euros par action, renforcement des engagements. Une belle pépite à surveiller (et qui n’a pas trop souffert des déboires des autres small et mid caps).

Pas beaucoup d’actualité sur le front des entreprises aujourd’hui.

Peu d’annonces mais des annonces importantes. L’indice des prix à la consommation au Royaume-Uni est prévu à 8,5% sur un mois en mai (contre 8,7% précédemment). C’est encourageant mais c’est encore loin d’être suffisant. Cela conforte la nécessité de durcir encore le loyer de l’argent. La Banque d’Angleterre devrait annoncer cette semaine une hausse de 25 points de base de son taux directeur principal et ouvrir la porte à d’autres hausses dans le futur, en fonction de l’évolution macroéconomique. A ce stade, le marché monétaire prévoit que le taux terminal sera à 6% outre-Manche (c’est peut-être un peu exagéré). Le président de la Réserve Fédérale américaine, J. Powell, doit également s’exprimer aujourd’hui à 16h, heure de Paris. Aucune surprise à attendre. Il devrait confirmer que la pause opérée la semaine passée n’est que temporaire. La banque centrale anticipe au moins deux hausses de taux supplémentaires cette année mais le marché n’est pas convaincu (beaucoup d’analystes tablent sur une entrée en récession de l’économie américaine au deuxième semestre).