Analyse US - FERRARI

Saxo
Des marges au sommet et une visibilité exceptionnelle attendues pour Ferrari au deuxième trimestre
Cette analyse vous est proposée par le "Groupe Les Echos / Le Parisien".
Direction : Achat avec un objectif de cours de 650 dollars.
Le constructeur italien devrait publier un deuxième trimestre tout aussi solide que le premier, porté par une marge opérationnelle proche de 31%, selon Oddo BHF, et une montée en puissance progressive de ses nouveaux modèles. Malgré un environnement moins favorable au second semestre, rien ne devrait troubler la dynamique attendue cette année, pas même la politique commerciale américaine.
A un mois de la publication de ses résultats trimestriels, programmée le 31 juillet, Ferrari continue de dérouler sa feuille de route sans accroc. La direction, à l'occasion d'un point d'étape avec les analystes, a réaffirmé une rentabilité stable, à très haut niveau, et une visibilité confortée, malgré les perturbations potentielles liées aux droits de douane américains et au cycle produit. Pour Oddo BHF, les signaux restent solides et même « hors norme ». Dans une note datée de ce mercredi 25 juin, le bureau de recherche table sur un chiffre d'affaires de 1,8 milliard d'euros pour la période avril-juin, en progression de 5,5% sur un an. Une dynamique portée par un effet prix-mix favorable, en dépit d'une légère baisse des volumes attendue (3.543 unités estimées, -1% par rapport au premier trimestre). Le ralentissement progressif des livraisons du supercar Daytona SP3 devrait être compensé par la montée en cadence de la 12Cilindri et de la SF90XX.
Surtout, la rentabilité reste exceptionnelle. Le résultat d'exploitation (Ebit) est attendu à 555 millions d'euros, en croissance de 9% en rythme annuel, soit une marge record de 30,8%. Oddo BHF se montre là plus optimiste que le consensus (à 545 millions et 30,1%) avec en toile de fond une saisonnalité favorable sur les dépenses de R&D. Malgré la fin progressive du programme Daytona SP3, la société n'anticipe pas de coup d'arrêt brutal. Les effets négatifs du mix-produit sont temporaires et devraient se résorber avec l'arrivée de la F80 prévue au quatrième trimestre. Ce nouveau modèle à 1.200 chevaux, qui coûte la bagatelle de 3,6 millions d'euros (sans les options), est présenté comme très relutif (effet positif) en termes de marge.
Anticipations gagnantes
Le principal point de vigilance du moment reste les droits de douane américains sur les voitures importées. Le groupe de Maranello en avait proactivement anticipé les effets potentiels dès le premier trimestre, en accélérant ses expéditions vers l'autre rive de l'Atlantique, avant l'entrée en vigueur des surtaxes de Donald Trump. Aucun effet comptable n'est projeté pour le trimestre clos à fin juin. Surtout, Ferrari reste l'une des rares firmes à avoir officiellement relevé ses prix, jusqu'à 10% sur certains modèles, sans constater de ralentissement de la demande. Une stratégie assumée qui repose sur une clientèle insensible aux hausses de prix et sur une structure de coûts protectrice des marges. Pour mémoire, les Etats-Unis ont représenté un quart des ventes de l'an dernier et constituent son marché le plus rentable.
Ferrari continue de s'appuyer sur une feuille de route ambitieuse pour 2025 et a priori inchangée. La direction n'a pas sous-entendu de changement à ces objectifs annuels, à savoir une croissance de plus de 5% des facturations, une marge opérationnelle supérieure à 29% et plus de 1,2 milliard d'euros de flux de trésorerie. Les analystes d'Oddo BHF jugent cette trajectoire davantage sécurisée qu'auparavant, et ce malgré un second semestre attendu un peu moins fort que le premier. « La résilience et la visibilité du groupe devraient une nouvelle fois le distinguer par rapport à ses pairs pour lesquels nous attendons des performances compliquées sur les prochains trimestres. Au-delà, rappelons que Ferrari tiendra un Capital Markets Day en octobre qui pourrait servir de catalyseur additionnel pour le titre », conclut le cabinet.
Notre conseil :
Ferrari continue de démontrer sa force avec une rentabilité solide et une clientèle fidèle. La marque italienne, incarnation de l'hyper-luxe automobile, conserve une trajectoire claire et des perspectives de croissance rassurantes. Nous recommandons d'acheter l'action, avec un objectif de 650 dollars à New York, portée par une dynamique favorable des marges et une visibilité renforcée.
Cette analyse a été élaborée par le "Groupe Les Echos / Le Parisien" et diffusée par Saxo Banque à des fins exclusivement publicitaires. Ceci est un contenu marketing.