Le Salon du Bourget a confirmé la domination d’Airbus sur le marché de l’aéronautique civile. Il y a engrangé 148 commandes fermes et le total des 250 est atteint si l’on ajoute les options. Boeing, son rival, n’a fait, lui, aucune annonce commerciale et a indiqué se concentrer sur « le soutien à ses clients » après le crash du 787 Dreamliner d’Air India, le 12 juin. Parmi les bonnes nouvelles pour le constructeur européen, un accord a été trouvé entre Airbus et l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement, permettant d’assurer un niveau de production minimal pour l’avion de transport militaire A400M jusqu’en 2028, la France et l’Espagne anticipant la livraison de sept appareils.

820 livraisons en 2025

Airbus a, par ailleurs, fait le point sur ses activités et rassuré en maintenant ses objectifs annuels, notamment la livraison d’environ 820 avions commerciaux. Fin mai 2025, 243 appareils avaient déjà été remis aux clients, mais la majorité des livraisons sont attendues en fin d’année, en raison des retards d’approvisionnement. Le constructeur a pointé du doigt les domaines dans lesquels la situation reste compliquée : les cabines d’avion trop customisées ainsi que le manque de toilettes et de moteurs fournis par GE Aero­space et Safran. Ce dernier a connu six semaines de grève, ce qui explique les retards de production. Cependant, Christian Scherer, directeur général d’Airbus Avions commerciaux, s’est montré plutôt confiant : « Nous avons un plan de redressement des motoristes, et de CFM en particulier, qui devrait nous permettre, s’il est suivi, de tenir notre trajectoire dès cette année ».

On en saura plus en juillet pour la division espace
Côté Defence and Space, Michael Schoellhorn, le directeur général, a indiqué : « Nous avons déjà bénéficié de la hausse des dépenses [européennes], significativement, au cours des deux dernières années. » Il a par ailleurs souligné : « Nous avançons dans le déploiement de notre plan de redressement dans nos activités spatiales ».

Quant aux discussions avec Leonardo et Thales pour une consolidation dans l’espace – ce qui serait « un véritable game changer en termes d’échelle » –, une décision de principe est attendue au second semestre. « D’ici à fin juillet, nous voudrions avoir une décision globale de faisabilité. Cela implique de nombreux éléments, de l’antitrust à la vérification approfondie des comptes en passant par [le potentiel de] création de valeur », a précisé Roberto Cingolani, directeur général de Leonardo, selon l’AFP.

Côté finances, Airbus maintient son objectif d’un résultat opérationnel ajusté d’environ 7 milliards d’euros en 2025 et une génération de trésorerie, avant financement clients, de 4,5 milliards. Le taux de distribution sera porté de 30-40 % à 30-50 %, et des rachats d’actions ou des dividendes exceptionnels permettront de redistribuer l’excédent de trésorerie.

Notre conseil
Nous confirmons notre conseil d’achat : la hausse des volumes devrait tirer les bénéfices du groupe, la valorisation est raisonnable et le retour aux actionnaires va augmenter. 

Cette analyse a été élaborée par le "Groupe Les Echos / Le Parisien" et diffusée par Saxo Banque à des fins exclusivement publicitaires. Ceci est un contenu marketing.