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L'IA tire la demande en infrastructures cloud et Oracle en profite, l’action bondit à un pic historique
Le titre Oracle s'est envolé à Wall Street, en réaction à la publication de solides résultats trimestriels. Le fondateur, Larry Ellison, a notamment pointé la « demande presque insatiable » en infrastructure cloud, segment sur lequel la société affiche d'immenses ambitions, sur fond d'adoption de l'intelligence artificielle.
Bien que tardif par rapport aux champions du secteur, le virage opéré par Oracle vers le cloud à partir de 2016 s'avère aujourd'hui payant. Longtemps réputée pour ses logiciels de gestion de base de données, la société fondée par Larry Ellison rattrape actuellement son retard par rapport à Amazon, Microsoft et consorts dans la fourniture de puissance de calcul et/ou de capacités de stockage dans le cloud. Citée dans le communiqué publié en marge des résultats du quatrième trimestre de son exercice 2025 décalé, clos le 31 mai, la directrice générale Safra Catz a affirmé qu'Oracle était « en passe de devenir l'une des plus grandes entreprises d'infrastructure cloud au monde ».
La société basée à Austin (Texas) prévoit en effet un bond de 70% de ses revenus issus de la vente d'infrastructures cloud sur l'exercice 2026 (en réalité 2025-2026), en cours depuis le 1er juin, contre 50% sur les douze mois précédents. Au dernier trimestre de l'exercice 2025, le chiffre d'affaires de ce pôle a atteint 3 milliards, en hausse de 52% sur un an. Portée par l'émergence et l'adoption de l'IA, nécessitant une puissance de calcul considérable, la demande en services d'infrastructures cloud « semble actuellement presque insatiable », souligne Larry Ellison, qui estime « n'avoir jamais rien vu de semblable ». « Nous avons récemment reçu une commande d'un client disant qu'il achètera toute la capacité que nous avons, où qu'elle soit », a-t-il ajouté.
Stargate en relais
Conséquence de cette explosion de la demande, les « obligations de performance restantes (RPO) », terme désignant le carnet de commandes du groupe, ont crû de 41% sur un an pour atteindre 138 milliards de dollars à fin mai, et devraient « plus que doubler » sur l'exercice en cours, avance Safra Catz. Des perspectives presque conservatrices, à en croire la dirigeante, qui a précisé que le projet Stargate, du nom du mégaprojet d'infrastructures dédiées à l'IA dévoilé en janvier dernier et piloté par une coentreprise réunissant OpenAI, SoftBank, le fonds émirati MGX et Oracle, n'était pas entièrement reflété dans les prévisions fournies. « Si Stargate se révèle conforme à ce qui a été annoncé, alors nous avons sous-estimé la croissance à venir de nos RPO », juge Larry Ellison.
Sur les trois derniers mois de son exercice 2025, Oracle a engrangé 15,9 milliards de revenus et fait part d'un bénéfice par action, ajusté de certains éléments, de 1,70 dollar, quand le consensus des analystes interrogés par Bloomberg tablait respectivement sur 15,6 milliards et 1,64 dollar. Applaudie par Wall Street, cette publication a propulsé le titre à un sommet historique, traduisant une valorisation de plus de 560 milliards de dollars.
Conseil :
Les perspectives d'Oracle dans le cloud apparaissent plus que prometteuses, pour une valorisation encore raisonnable, à respectivement 28 et 23 fois les bénéfices estimés sur les exercices 2026 et 2027. Acheter pour viser 250 dollars.