Volatilité, vous avez dit volatilité ?
Christopher Dembik
Responsable de l'analyse macroéconomique
Le combat continue entre les différents intervenants de marché qui se positionnent avec l’espoir d’avoir des banques centrales de moins en moins hawkish à l’image de la banque d’Angleterre et son intervention la semaine dernière ou encore de la RBA en Australie. On connait désormais l’importance des indicateurs avancés qui nous parviennent afin de jauger l’action à venir de la FED. L’indicateur ISM manufacturier du début de la semaine a été un élément déclencheur du rallye des indices. Il en faudra cependant davantage pour alimenter durablement le mouvement et l’ISM non manufacturier d’aujourd’hui sera d’une importance capitale en attendant les chiffres sur l’emploi vendredi. Le marché a fait fi des interventions des membres de la FED ce début de semaine et en particulier du président de la Fed de New York ; John Williams, a répété que l'inflation est trop élevée et que le travail de la Fed n'est pas terminé. Il a également déclaré que la politique monétaire n'est pas encore en zone restrictive, repoussant ainsi certains appels à un pivot plus précoce de la Fed.
- Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy, a déclaré que la Banque centrale européenne devrait continuer à relever les taux d'intérêt lors de ses réunions d'octobre et de décembre, avant de réévaluer la situation et de passer éventuellement à un rythme plus lent. La BCE a adopté une position agressive à l'égard de l'inflation lors de ses dernières réunions, augmentant ses taux de 125 points de base en deux étapes en juillet et en septembre. M. Villeroy a soutenu ces mesures et est favorable à de nouvelles augmentations pour que le taux de dépôt passe de 0,75 % à un niveau "inférieur ou proche" de 2 % d'ici la fin de l'année.
- L'OPEP+ envisage une réduction de sa limite de production pouvant aller jusqu'à 2 millions de barils par jour. Le groupe pourrait discuter d'une réduction de cette ampleur, ainsi que de réductions plus modestes allant de 1 million à 1,5 million de barils par jour, lors de sa réunion de ce jour. Toute réduction utiliserait les bases de référence existantes pour mesurer la contribution de chaque pays, a déclaré un délégué. Cependant, plusieurs membres pompent déjà bien en dessous de leurs quotas officiels, ce qui signifie qu'ils pourraient automatiquement se conformer à leur nouvelle limite sans avoir à réduire leur production.
- Elon Musk a relancé une offre d'achat de Twitter au prix initial de 54,20 dollars par action, revenant sur son effort pour abandonner l'opération et évitant potentiellement un combat devant les tribunaux. Musk a fait cette proposition dans une lettre adressée à Twitter lundi, selon un document déposé auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC). Les actions de Twitter ont grimpé de 22 % à 52 dollars à la clôture de la bourse de New York. La société Twitter, dont le siège est à San Francisco, a déclaré avoir reçu la lettre et avoir l'intention de conclure l'opération au prix convenu, sans faire de commentaire particulier sur la manière dont elle répondra à Elon Musk.
Il faudra suivre les résultats de Keurig Dr Pepper, Aeon, Lamb Weston, Tesco, RPM International.
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