La Banque centrale européenne (BCE) devrait procéder à une baisse de taux de 25 points de base, mais sans fournir d'orientation claire pour la suite. Les responsables de la BCE resteront dépendants des données économiques, en particulier de l'inflation de base, qui demeure persistante, notamment dans les services où l'inflation a atteint 4,2 % en août. Vous trouverez également plus bas dans cet article les niveaux techniques clés à surveiller.

Bien que les marchés prévoient jusqu'à 65 points de base de baisses d'ici la fin de l'année, cette prévision est jugée trop optimiste en raison des pressions inflationnistes persistantes. La BCE pourrait n'opter que pour deux baisses de taux, une en septembre et une en décembre. 

L'inflation globale a montré des signes d'amélioration, passant de 2,9 % en janvier à 2,2 % en août, principalement grâce à la baisse des prix alimentaires et énergétiques. Cependant, l'inflation de base (core), qui exclut ces éléments volatils, reste au-dessus de 2,5 % depuis avril, ce qui inquiète la BCE. La croissance des salaires, bien qu'en ralentissement, demeure à des niveaux élevés, avec une augmentation des salaires négociés de 3,6 % au deuxième trimestre 2024. Cela continue d'alimenter les pressions inflationnistes dans le secteur des services, ce qui empêche la BCE de s'engager dans un cycle de baisse des taux plus agressif. 

Lors de cette réunion, la BCE devrait réviser ses prévisions macroéconomiques. L'inflation globale pourrait être révisée à la baisse en raison de la détente des prix de l'énergie, tandis que l'inflation de base (core) devrait être légèrement revue à la hausse. De plus, la croissance économique est attendue à la baisse, avec une révision du PIB pour le deuxième trimestre de 0,4 % à 0,2 %. Cette révision pourrait alléger la pression sur l'inflation de base, mais il est peu probable que cela entraîne une série de baisses de taux plus agressives dans les mois à venir. 

Bien que les marchés actions puissent bénéficier à court terme d'une baisse de taux, les perspectives à moyen terme restent incertaines. Si les révisions économiques mettent en évidence une croissance plus faible et une inflation persistante, cela pourrait limiter les gains sur les actions et provoquer une certaine volatilité, notamment si la BCE maintient une approche prudente vis-à-vis de nouvelles baisses de taux. 

Analyse Technique du CAC40