Chine Chine Chine

On rentre dans le dur

Macro
CD
Christopher Dembik

Responsable de l'analyse macroéconomique

La tendance de fond est toujours haussière même si quelques statistiques peuvent inciter à la prudence (en particulier les chiffres chinois). Fondamentalement, le marché reprend son souffle en ce début de semaine après un bon démarrage de la saison des résultats. La semaine passée, JPMorgan, Wells Fargo et Citigroup ont fait mieux que prévu. Ce sera probablement le cas des autres valeurs bancaires américaines aujourd’hui (plusieurs institutions de premier plan vont publier leurs résultats). Pour percevoir les poches de fragilité du marché, il faudra surtout s’intéresser aux petites et moyennes valeurs qui devraient continuer de rencontrer des difficultés de refinancement (ce qui pèse sur le cours des actions). Bref, il n’y a rien de très nouveau. Le marché est essentiellement porté par quelques valeurs tandis que les segments des petites et moyennes valeurs continuent de souffrir (même si les gérants essaient de rester optimistes).

  • En Asie, la situation sur le front économique est morose. Les exportations de semi-conducteurs par Taïwan (un des leaders dans le domaine) ont chuté de 20,8% - soit la plus forte baisse en l’espace de 14 ans. Il s’agit, en outre, du sixième mois consécutif de chute. C’est très négatif. La baisse la plus marquée concerne les exportations en direction de la Chine et de Hong Kong qui représentent environ 50% du total des exportations de Taïwan. En Chine, le moins qu’on puisse dire c’est que l’économie n’est pas flamboyante. Le PIB est ressorti à 6,3% sur un an au deuxième trimestre, ce qui est nettement plus bas que la prévision la plus pessimiste (6,7%). Cela s’explique par un effet de base plutôt mauvais (mauvaise performance économique il y a exactement un an) mais aussi par une dynamique de sortie de crise qui est moins soutenue que prévu. Le taux de chômage des plus jeunes a continué de grimper et a atteint un nouveau record en juin dernier à 21,3%. C’est le symptôme d’une économie en crise. En période de morosité économique, la Chine est tentée de recourir à l’arme monétaire. C’est le cas de nos jours. Le taux de change effectif réel du yuan est à un point bas depuis la crise financière mondiale de 2007-08. La Chine considère que son économie a besoin de taux d’intérêts plus faibles qu’aux Etats-Unis, ce qui crée une pression importante et chronique pour que le yuan se déprécie. Mais pas dans n’importe quelles conditions. On l’a vu, ces dernières semaines, les banques publiques chinoises, qui ont accumulé depuis quelques années une montagne de réserves de change, sont intervenues pour limiter la dépréciation de la devise. Le maître-mot est le pilotage fin. Faut-il redouter que la Chine aille plus loin et décide de dévaluer agressivement sa monnaie comme en août 2015 ? C’est ce que pensent beaucoup d’analystes. Mais c’est peu probable, selon nous. Une dévaluation risque d’accentuer la fuite des capitaux – c’est le scénario noir qui s’est produit en 2015 et qui nécessita des efforts d’inventivité pour endiguer.
  • Sur le front des matières premières agricoles, la question climatique devient un problème de plus en plus épineux. Les prix du riz atteignent leur plus haut niveau depuis deux ans alors que les problèmes d'approvisionnement liés à El Niño s'intensifient et que les importateurs s'approvisionnent en denrées alimentaires vitales. La hausse des céréales devrait continuer du fait des conditions climatiques. Plus proche de nous, l’Espagne connaît une nouvelle sécheresse sans précédent qui impacte négativement la production d’huile d’olive. Le prix de gros  continue d’augmenter et a atteint un nouveau record historique la semaine dernière à 7000 dollars la tonne (environ 6280 euros). Ce sera un été compliqué.
  • Au niveau du marché des changes, on a pu constater la semaine dernière que la volatilité était de retour (en particulier sur l’EUR/USD qui a augmenté de près de 400 pips en une semaine). L’affaiblissement du DXY (dollar index) est le fait le plus marquant en ce début d’année. Du point de vue de l’analyse technique, le DXY a franchi à la baisse une zone de range importante en fin de semaine dernière. C’est un signal de continuation de la chute (même si l’ampleur du repli va dépendre de la politique monétaire en fin de mois).

Aucune statistique importante aujourd’hui.

Les résultats d’entreprises continuent avec surtout le secteur bancaire américain en ligne de mire : Bank of America, Novartis, Morgan Stanley, Prologis, Lockheed Martin, Charles Schwab, PNC Financial et Bank of NY Mellon. 

Clause de non-responsabilité

Cette publication a été élaborée exclusivement à des fins publicitaires par Saxo Bank A/S, établissement de crédit de droit danois, agréé et supervisé par l’Autorité de Supervision Danoise.

Cette publication ne doit en aucun cas être considérée comme une recommandation d’acheter ou de vendre un ou plusieurs instruments financiers, ou comme la suggestion d’une stratégie d’investissement particulière. En conséquence, celle-ci n’a pas été élaborée conformément aux dispositions légales arrêtées pour promouvoir l’indépendance de la recherche en investissement et sa diffusion n’a été soumise à aucune interdiction prohibant l’exécution de transactions personnelles avant sa publication. 

Agissant exclusivement en qualité de canal de diffusion, Saxo Banque n'a participé en aucune manière à son élaboration ni exercé aucun pouvoir discrétionnaire quant à sa sélection. A ce titre, Saxo Banque ne fournit aucune garantie et décline toute responsabilité quant à l’exactitude, la justesse ou l’exhaustivité des présentes informations. Les opinions ou estimations qui pourraient y être exprimées sont celles de leurs auteurs et ne sauraient refléter les points de vue de Saxo Banque. Aucun conflit d’intérêt pouvant affecter l’objectivité des analyses diffusées n’a par ailleurs été recensé. Sous réserves des lois applicables, ni l'information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne sauraient engager la responsabilité de Saxo Banque. Tous les avis exprimés peuvent être modifiés sans préavis (ni préalable ni ultérieur). 

En mettant à disposition ces informations, Saxo Banque n’a pas pris en considération les objectifs d’investissement, la situation financière ou les besoins d’un destinataire en particulier. De ce fait, aucune des informations contenues dans cette publication ne doit être considérée comme une recommandation personnalisée d’investissement adressée à un destinataire en particulier. Les éventuelles performances passées mentionnées dans cette publication ne sont pas constantes et ne préjugent pas des performances futures. Saxo Banque décline toute responsabilité en cas de perte en trading subie par un destinataire et liée à une recommandation présumée.   

La présente clause de non-responsabilité est soumise à la clause de non-responsabilité complète de Saxo Banque disponible à l’adresse https://www.home.saxo/fr-fr/legal/legal-notice/legal-notice.