Nous l’avons échappé belle

Christopher Dembik
Responsable de l'analyse macroéconomique
Les indices étaient mitigés hier à la suite de la décision inattendue de l’Opep+ de réduire sa production. Rappelons que les membres de l’Opep et leurs alliés ont décidé de réduire la production d’un million de barils par jour, s’ajoutant à la réduction de 2 millions de barils décidée en octobre dernier. Les pays producteurs anticipent probablement un ralentissement de l’économie et donc de la demande. Cette décision a ravivé les craintes d’une nouvelle accélération de l’inflation et d’un maintien plus long par les banques centrales du cycle de resserrement des taux. Après les inquiétudes liées à l'inflation, les inquiétudes liées à la croissance touchent également les marchés avec un rapport ISM manufacturier américain en forte baisse hier.
- L’enquête mensuelle de l’Institut for Supply Management (ISM) publiée hier a montré que l’activité manufacturière aux Etats-Unis est toujours en contraction pour le cinquième mois consécutif. L’indice ISM a en effet reculé en mars pour le 5ème mois consécutif à 46.3 contre 47.3 attendu et 47.7 en mars. Les données suggèrent que la hausse des taux d’intérêt et le resserrement des conditions d’emprunt résultants de la politique monétaire de la FED afin de lutter contre l’inflation ont permis de faire ralentir la demande.
- Si le Credit Suisse Group AG n'avait pas été vendu à UBS Group AG, il aurait fait faillite le jour suivant, ce qui aurait provoqué une crise financière mondiale, selon Martin Schlegel, vice-président de la Banque nationale suisse. Si le rachat sous l'égide du gouvernement n'avait pas eu lieu, il est "très, très probable qu'une crise financière se serait produite en Suisse et dans le monde entier", a déclaré M. Schlegel.
- Bullard, le membre le plus hawkish de la Fed, était sur Bloomberg TV hier, où il a continué à souligner que le stress financier reste sous contrôle et que l'inflation demeure un problème. Il a déclaré que les fluctuations du pétrole pourraient "rendre notre travail un peu plus difficile", mais que la question de savoir si elles ont un impact durable est "ouverte", et il continue de soutenir l'argument en faveur de taux terminaux supérieurs à 5 %. Un autre membre, M. Cook, a déclaré que la désinflation était en cours, mais qu'il fallait aller plus loin, car la robustesse du marché de l'emploi continue de contribuer aux pressions sur les prix.
Pas d'annonce majeure.
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