
Jerome et Janet

Christopher Dembik
Responsable de l'analyse macro-économique
Résumé: La Fed a relevé hier ses taux d’un quart de point, ces derniers évoluant désormais dans une fourchette de 4.75%-5%.
Les derniers faits marquants :
Les données de l'IPC de février au Royaume-Uni ont montré que l'inflation augmentait beaucoup plus rapidement que prévu, avec une hausse de +10,4 % annuelle contre +9,9 % attendue et 10,1 % en janvier. Les nouvelles ne sont pas meilleures pour l'inflation de base, qui a augmenté de 6,2 % contre 5,7 % attendu et 5,8 % précédemment. Ce dernier point en particulier ressemble à une réaccélération peu glorieuse qui remettra en question les prévisions agressives de désinflation de la Banque d'Angleterre pour les deux années à venir. Lors de sa réunion de février, la Banque d'Angleterre a prévu que l'IPC tomberait en dessous de 4 % d'ici la fin de l'année et en dessous de 2 % l'année prochaine. Après la hausse des taux de 50 points de base de la BCE et de 25 points de base de la Fed, et compte tenu des pressions sur les prix au Royaume-Uni, la Banque d'Angleterre devrait envisager de resserrer davantage sa politique monétaire aujourd'hui.
Le pétrole brut a progressé plus tôt dans la session en raison des signes d'une forte demande, le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d'Information sur l'Energie soulignant des exportations record, tandis que les stocks de carburant nationaux ont diminué. Les stocks d'essence ont baissé la semaine dernière, signe d'une forte augmentation de la demande des consommateurs. Ceci malgré une augmentation des stocks commerciaux de pétrole brut. La décision de politique monétaire de la Fed a également permis au pétrole brut de maintenir ses gains jusqu'à ce que les commentaires de Yellen ravivent les craintes d'une crise bancaire. Les prix du WTI ont clôturé autour de 70 dollars après avoir dépassé 71 dollars plus tôt, et le Brent a chuté à des niveaux inférieurs à 76, contre 77 dollars plus tôt.
Un concert d’actionnaires d’Orpea, Concert’O, a présenté hier un projet de structuration du groupe, alternatif au plan convenu entre la société, la Caisse des dépôts et Consignations et d’autres actionnaires. Selon Concert’O, le plan actuellement porté par le consortium mené par la CDC comporte " un risque d'exécution excessif ", tout en étant discriminatoire et inéquitable pour certaines parties prenantes. Le projet prévoit une première émission de capital de 382 millions d'euros réservée aux actionnaires existants, la conversion de 3,8 milliards de dette non-sécurisée en capital et enfin une augmentation de capital de 518 millions d'euros ouverte à tous les actionnaires. Le titre a perdu près de 3% en séance hier.
A suivre aujourd'hui :
La Banque d'Angleterre rendra à 13h sa décision de politique monétaire.