C’est encore chargé
Christopher Dembik
Responsable de l'analyse macroéconomique
Les marchés Européens ont clôturé la semaine dans le rouge, les indices PMI publiés vendredi ayant fait ressortir une baisse plus forte que prévue, ravivant ainsi les craintes concernant l’économie. L’indice composite pour la zone euro est en effet ressorti en juin à 50.3 contre 52.8 et 52.5 attendu. De même aux Etats-Unis, l’indice PMI manufacturier a reculé à 46.3 contre 49 attendu. Le recul de l’indice PMI des services est revanche plus faible à 54.1. Il faudra notamment suivre cette semaine Le PIB américain jeudi ainsi que l’indice des prix à la consommation PCE vendredi, indicateur très suivi par la FED. Une inflation de base (hors alimentation et énergie) plus élevée que prévue, pourrait amener les investisseurs à revoir leurs anticipations relatives à la trajectoire des taux d’intérêts. Les banquiers centraux parmi lesquels les présidents et gouverneurs de la BCE, de la FED, de la Banque du Japon et de la Banque d’Angleterre se réuniront à partir d’aujourd’hui et jusqu’à mercredi à Sintra au Portugal à l’occasion du forum annuel de la BCE sur le thème « stabilisation macroéconomique dans un contexte d'inflation volatile ».
- La forte baisse du pétrole brut jeudi s'est prolongée dans la session de vendredi, le WTI se négociant à nouveau sous 69 USD et le Brent se rapprochant de manière inconfortable du support clé sous 72 USD. Une nouvelle faiblesse a été observée après les multiples hausses de taux des banques centrales jeudi, suivies d'un témoignage optimiste du président de la Fed, M. Powell, qui a déclaré que d'autres hausses de taux étaient probables au cours du second semestre. Une baisse surprise des stocks de pétrole brut aux États-Unis et des signes de reprise de la demande de produits pétroliers n'ont guère contribué à soutenir un sentiment dominant de réduction des risques. Le troisième trimestre ressemble de plus en plus à une période qui pourrait faire ou défaire le marché du pétrole, car les perspectives élevées de l'OPEP et de l’Agence Internationale de l’Energie concernant la croissance de la demande doivent être réalisées pour éviter une faiblesse supplémentaire et, par conséquent, une pression accrue sur l'OPEP+.
- Le titre Siemens Energy a chuté de plus de 30% vendredi, l'entreprise ayant annoncé le retrait de ses prévisions de bénéfices en raison de problèmes de qualité plus graves que prévu liés à ses activités dans le domaine des turbines éoliennes Siemens Gamesa. Siemens Energy évalue actuellement les coûts associés à ces problèmes et le conseil d'administration estime qu'ils dépasseront probablement 1 milliard d'euros. En outre, le conseil d'administration revoit les hypothèses qui sous-tendent ses plans d'entreprise pour Siemens Gamesa, car les améliorations de la productivité ne se sont pas concrétisées comme prévu et la montée en puissance des éoliennes offshore s'est avérée plus difficile que prévu. Les actions ont baissé de 32 % pour atteindre environ 16 euros par action, ce qui est inférieur au prix de l'introduction en bourse en août 2020.
- SES-Imagotag, société spécialisée dans l’étiquetage électronique pour le commerce de détail, a perdu près de 60% vendredi, à la suite de la publication d’un rapport du fonds activiste Gotham City Research. Ce dernier, qui avait notamment mis à jour l’imposture de la société espagnole Let’s Gowex en 2014, accuse désormais SES-Imagotag « d’irrégularités comptables » telles que des ventes fictives. La société a réagi en dénonçant les « nombreuses inexactitudes grossières et/ou incompréhensions » du rapport.
A suivre aujourd’hui, indice IFO du climat des affaires en Allemagne
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