Prévisions chocs
Une entreprise du classement Fortune 500 nomme un modèle d’intelligence artificielle comme directeur général.
Charu Chanana
Responsable de la Stratégie Investissement
Responsable de l'analyse macroéconomique
Sur la semaine, le CAC 40 reste en repli (0,17%). Comme à chaque fois, les tentatives de rebond de l’indice tournent court, essentiellement parce que les volumes ne sont pas là et parce que le rebond ne repose pas sur une réelle amélioration des fondamentaux ou sur une stabilisation des valorisations. Il est peu probable que la semaine prochaine soit meilleure que celle-ci étant donné les congés de Thanksgiving aux Etats-Unis. Cela va se traduire par une baisse importante des volumes. Les algorithmes vont prendre le relais. Sur le front des devises, l’euro effectue un rebond depuis plusieurs séances. Cela ne reflète pas un retour de la confiance des investisseurs étrangers mais un affaiblissement généralisé du dollar américain. Beaucoup d’investisseurs considèrent que le pic du dollar a été atteint (en référence au dollar index). C’est peut-être un peu trop tôt pour en être certain. Aujourd’hui, nous ferons un point sur les résultats d’entreprises à 13h (inscription à notre webinaire ICI). Nous verrons ensemble quels sont les secteurs d’activité qui peuvent être porteurs à court terme (sans surprise, ce ne sera certainement pas la tech qui fait face à de nombreux vents contraires et qui est contrainte d’alléger ses effectifs). Nous ferons en particulier un point sur Nvidia qui a annoncé il y a peu ses résultats. L’entreprise est dans une position délicate avec une baisse du cours de son action de 47% depuis le début de l’année.
Journée calme sur le front des entreprises avec essentiellement les résultats trimestriels de JD.com.
Peu de statistiques aujourd’hui à l’exception des ventes de logements existants aux Etats-Unis en octobre. Le nombre de ventes est attendu, sans surprise, en repli à 4,38 millions contre 4,71 millions un mois plus tôt. La hausse du taux des crédits hypothécaires conjuguée à un environnement de forte inflation réduisent la demande solvable (c’est également un problème en France et dans la plupart des économies développées). Pour l’instant, le marché de l’immobilier américain est en phase de ralentissement. Ce n’est en aucun cas l’éclatement d’une bulle. Les zones de fragilité se trouvent en Californie et au Texas. La trajectoire économique des Etats-Unis en 2023 (et l’éventualité d’une récession) va fortement dépendre de l’ampleur de la chute de l’immobilier. Pour l’instant, la baisse des prix et des transactions n’est pas inquiétante au niveau national. Il s’agit d’une normalisation salutaire. A court terme, cela signifie que le risque de récession aux Etats-Unis est limité (ajoutons en conclusion que les indicateurs avancés semblent indiquer une forte croissance au T4 de cette année).