Idée de trading - Merck

Merck met en place ses relais de croissance, un pari à tenter en Bourse

Pour faire face à l'expiration de son mégablockbuster, l'anticancéreux Keytruda, le laboratoire américain construit un portefeuille solide. Son expertise en matière de R&D et ses multiples de valorisation très faibles incitent à prendre le pari.

Le conseil de notre partenaire "Investir" :
Le PER de 9 fois 2026 (contre 15 fois pour le marché) n'intègre pas le potentiel des relais de croissance. Un pari à tenter. Nous visons 120 dollars.

Sélectionner Merck peut paraître osé. Le laboratoire américain devenu une star en oncologie a généré 29,5 milliards de dollars, soit 45% de ses ventes en 2024 avec son seul mégablockbuster, Keytruda. Ce traitement d'immunothérapie multi-cancers, devenu le plus gros médicament jamais commercialisé dans le monde et dont les ventes continuent à progresser (+8% au troisième trimestre 2025), va perdre son exclusivité aux États-Unis en 2028 (puis en 2030 et 2031 en Europe et au Japon).

L'entreprise travaille sur une nouvelle version sous-cutanée du traitement, qui pourrait capter une part des patients américains actuels. Surtout, elle dispose d'un portefeuille de R&D riche et d'une grande expertise dans les développements cliniques réussis.

Acquisitions
J.P. Morgan, à l'achat de la valeur, évalue à plus de 5 milliards de dollars le potentiel de l'enlicitide, un traitement oral contre le LDL cholestérol, dont les récents résultats de phase III ont été convaincants. Son avantage serait significatif par rapport aux produits existants injectables.

Les médicaments (en phase III ou en lancement) issus des nouvelles acquisitions, comme celles des biotechs Prometheus et Verona (rachetées pour 10 milliards de dollars chacune), disposent de plusieurs milliards de potentiels de ventes. En outre, forte d'environ 20 milliards de dollars de cash-flow libre, la société compte poursuivre sa croissance externe.

Après une progression estimée de 12% du bénéfice par action cette année, 2026 se présente bien avec une croissance solide tirée par les récents lancements, la santé animale et l'oncologie. Merck a, par ailleurs, annoncé des réductions de coûts de 3 milliards de dollars par an d'ici à fin 2027.

« L'expiration du brevet devrait être très bien gérée et davantage ressembler à un plateau qu'à une chute brutale. Le potentiel de ventes des innovations, comme Winrevair (hypertension pulmonaire), de la franchise HIV, d'enlicitide et des nouvelles approches avancées dans le cancer, est sous-estimé », avance HSBC, qui estime que la très faible valorisation actuelle offre une importante marge de sécurité.