Avant de lire cet article
Le message ci-dessous contient du matériel marketing. Une connaissance de base des investissements et de la politique de taux d’intérêt est recommandée pour bien comprendre cet article. Chaque investisseur ou trader doit effectuer ses propres recherches et tenir compte de sa situation financière, de sa tolérance au risque et de ses objectifs d’investissement. Investir comporte des risques. Il est important de faire des choix éclairés.
En bref
- Le marché anticipe fortement une baisse des taux en septembre.
- Une telle baisse peut modifier les opportunités et les risques liés aux actions, obligations, métaux précieux et devises.
- Avoir un plan A et B – avec ou sans baisse – peut aider à garder une position flexible.
Pourquoi est-ce pertinent ?
Le taux directeur de la banque centrale américaine (la Fed) agit comme une limite de vitesse pour l’économie. Il influence la valeur des revenus futurs et le coût du crédit. Une baisse des taux rend généralement les emprunts moins chers et peut offrir plus de marge aux investissements risqués.
La Fed se réunit les 16 et 17 septembre. Le chiffre de l’inflation (CPI) du 11 septembre pourrait encore influencer la décision. Trois éléments à surveiller :
- la trajectoire attendue des taux,
- le rythme des baisses,
- et l’évolution des taux courts versus longs.
Actions : points d’attention en cas de baisse des taux
Une baisse des taux augmente la valeur des bénéfices futurs, ce qui peut être favorable aux entreprises dont les profits sont attendus plus tard.
- Croissance de qualité : Les secteurs technologiques et de croissance pourraient bénéficier d’une baisse des taux. Toutefois, certaines actions ont déjà fortement progressé, ce qui rend la sélection cruciale.
- Retards à rattraper : Si l’économie reste stable, les petites entreprises, les banques et les industrielles pourraient connaître un rebond.
- Rendement du dividende : En cas de baisse des taux obligataires, les dividendes fiables peuvent redevenir attractifs. Les entreprises avec des bilans solides et des taux de distribution sains sont à privilégier.
- Secteurs sensibles aux taux : Les fonds immobiliers (REITs) et les constructeurs de maisons réagissent souvent aux variations de taux. Les entreprises avec des contrats de location longs et une base financière solide pourraient en tirer parti.
- Pouvoir de fixation des prix : En cas d’inflation persistante, il peut être utile de se tourner vers des entreprises avec des marges brutes stables, une bonne maîtrise des coûts et peu d’endettement.
- Risque de change : Une baisse des taux peut affaiblir le dollar américain. Les investisseurs étrangers pourraient envisager des classes d’actifs avec couverture de change.
Résumé : Il peut être intéressant d’examiner les actions de croissance rentables, d’ajouter éventuellement des titres cycliques en cas de bons chiffres, et de conserver un noyau d’actions à dividende stable.
Obligations : du taux au rendement total
Une baisse des taux entraîne généralement une hausse des prix des obligations, surtout là où la sensibilité aux taux est élevée et la volatilité faible.
- Rendement total : Une baisse des taux peut faire grimper les prix des obligations. Taux + plus-value = rendement total.
- Durée : Les obligations de 5 à 10 ans offrent souvent un bon équilibre entre rendement et risque.
- Qualité de crédit : Les obligations d’entreprises bien notées peuvent offrir un revenu supplémentaire avec un risque limité.
- Ajout tactique : Une petite allocation en obligations à haut rendement à court terme peut générer un revenu supplémentaire. Les émetteurs les plus faibles sont généralement évités.
- Courbe des taux : Les taux courts baissent souvent plus vite que les taux longs. Ce différentiel – la courbe des taux – peut être exploité via :
- des ETF « steepener », qui misent sur un écart croissant entre taux courts et longs.
- des « échelles d’obligations », combinant des durées différentes (ex. 1, 3, 5 et 10 ans).
Résumé : En cas de baisse des taux, les obligations peuvent offrir non seulement une protection, mais aussi un rendement.
Devises, or et actifs réels en cas de baisse des taux
Une baisse des taux aux États-Unis exerce souvent une pression sur le dollar, ce qui peut favoriser les investissements étrangers non couverts.
- Or : L’or performe souvent bien en cas de baisse des taux réels ou d’incertitude politique. Une position modeste peut jouer un rôle. L’argent offre plus de potentiel, mais aussi plus de volatilité.
- Actifs réels : Les infrastructures et l’immobilier avec revenus réglementés ou indexés sur l’inflation peuvent offrir un revenu stable. L’investissement peut se faire via des fonds ou des ETF.
Résumé : Il peut être judicieux de revoir sa stratégie de change, d’envisager l’or comme protection et d’utiliser les actifs réels pour générer un revenu stable.
Deux scénarios : que pourriez-vous envisager ?
A) La Fed baisse les taux le 17 septembre
- Allonger la durée des obligations : 5–10 ans, éventuellement avec un steepener.
- Miser sur la croissance de qualité, et éventuellement élargir vers les petites entreprises et les banques en cas de bons chiffres.
- Les dividendes et l’immobilier peuvent bénéficier de taux plus bas. Les bilans solides et les contrats de location longs restent essentiels.
- L’or peut servir de protection modeste.
- Devise : réduire l’exposition au dollar, protéger les actions américaines si nécessaire.
B) Pas de baisse des taux
- Conserver les obligations à court terme : les obligations d’État et d’entreprises à courte durée restent pertinentes.
- Stratégie « barbell » en actions : combiner des titres défensifs avec des entreprises de croissance riches en liquidités dans l’IA et l’automatisation.
- Conserver l’or, mais tenir compte de la volatilité possible.
- Augmenter la liquidité : une réserve de trésorerie plus importante peut être utile en cas de volatilité attendue au T4.
À surveiller
- Chiffre de l’inflation (CPI) d’août le 11 septembre : confirme la tendance.
- Réunion de la Fed les 16–17 septembre : détermine la trajectoire et le rythme des taux.
Conclusion
Les baisses de taux peuvent avoir un impact majeur. Elles modifient la valorisation des investissements et l’accès au crédit.
Une baisse ? Les obligations et les actions de croissance pourraient prendre la tête.
Pas de changement ? Les investissements défensifs et les obligations à court terme pourraient être plus pertinents.
Principaux risques :
- une inflation persistante qui maintient les taux longs élevés,
- un dollar fort qui durcit les conditions financières.
Quoi qu’il arrive : il peut être sage de protéger les flux de trésorerie, de privilégier la qualité et de bien gérer les risques.
N’oubliez pas que l’investissement comporte des risques. Votre capital peut être réduit. Les performances passées ne garantissent pas les résultats futurs. Saxo ne fournit pas de conseils en investissement.