Idée de trading - FERRARI

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Pourquoi Ferrari devrait franchir sans problème le ralentisseur des droits de douane américains
Cette analyse vous est proposée par le "Groupe Les Echos / Le Parisien".
Direction : Achat avec un objectif de cours de 560 dollars.
La forte croissance du chiffre d'affaires et du résultat d'exploitation au premier trimestre alors que le nombre de véhicules vendus est resté stable démontre la capacité du constructeur italien à continuer à augmenter ses prix... Un élément très rassurant alors que Donald Trump taxe fortement les voitures importées.
S'il fallait une preuve de la faible sensibilité de Ferrari à la hausse des tarifs douaniers sur les automobiles importées décidée par Donald Trump, elle a été apportée lors de la publication des résultats du premier trimestre du constructeur italien.
Le sujet est crucial pour la firme de Maranello. L'an dernier, une Ferrari sur quatre a été vendue aux Etats-Unis et ce pays est connu pour être le plus profitable pour le groupe. Or, une voiture arborant le cheval cabré ne peut être fabriquée qu'en Emilie-Romagne. On peut imaginer une Porsche sortant d'une usine américaine, pas une Ferrari. Si les taxes décidées par Donald Trump n'ont pas encore pesé sur les résultats à fin mars puisqu'elles n'étaient pas encore appliquées, ceux-ci sont très rassurants quant à la sensibilité des acheteurs aux prix.
Plus de 30% de marge
En effet, pour des volumes pratiquement stables (33 voitures de plus, soit une hausse de 1% des livraisons à 3.593 unités), le chiffre d'affaires a augmenté de 13,1%, à 1,79 milliard, et le bénéfice opérationnel de 22,6%, à 542 millions, la marge bondissant ainsi de 240 points de base et franchissant la barre des 30%, à 30,3%. La montée du mix-produit et la demande de personnalisation poussent les prix de vente. « Cela confirme, une fois de plus, notre stratégie de qualité des revenus plus que de quantité », a résumé Benedetto Vigna, le patron du constructeur dans un communiqué. Le groupe a aussi bénéficié de la hausse des revenus de sponsoring en formule 1 et du succès de sa division lifestyle (accessoires griffés Ferrari). Seul petit point noir, mais en est-ce vraiment un, en tout cas à court terme, les ventes en Chine élargie (zone incluant Taiwan et Hong Kong) ont baissé de 25% et représentent désormais, avec 237 unités, moins de 7% des livraisons.
Dans ces conditions, on peut imaginer qu'une hausse des prix de vente destinée à compenser les droits de douane ne devrait pas effrayer la clientèle fortunée de Ferrari. En mars, le groupe avait, au demeurant, chiffré à 50 points de base l'impact des taxes sur sa marge, un niveau modeste quand on dégage 30% de rentabilité opérationnelle, et avait maintenu son objectif de résultat opérationnel. Par ailleurs, les droits de douane s'appliquant sur le prix du bien importé, les secteurs à forte marge sont moins pénalisés.
Le constructeur a réitéré ses prévisions, toujours extrêmement prudentes, d'une croissance de plus de 5% du chiffre d'affaires cette année, d'une marge opérationnelle dépassant 29% et d'une génération de cash en nette hausse à plus de 1,2 milliard.
Notre conseil :
Le secteur de l'hyper-luxe résiste très bien et le groupe démontre, trimestre après trimestre, sa capacité à augmenter ses prix de vente. Nous sommes acheteurs pour viser un objectif de 560 euros.
Cette analyse a été élaborée par le "Groupe Les Echos / Le Parisien" et diffusée par Saxo Banque à des fins exclusivement publicitaires. Ceci est un contenu marketing.