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Le luxe ne déçoit jamais
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Christopher Dembik
Responsable de l'analyse macroéconomique
Il y aura du bon et du mauvais au niveau des résultats d’entreprises. Nous l’avons vu hier avec les excellents résultats de LVMH. Le luxe déçoit rarement. Cette fois-ci, il a plutôt agréablement surpris. Il est évident qu’il y aura aussi des mauvaises surprises (certainement plus dans le secteur de l’industrie en raison de la flambée des coûts). Ce sera difficile de s’y retrouver. Pour l’investisseur particulier, c’est une période compliquée. Il est probable que les investisseurs qui sont entrés sur le marché avec la Covid sortent rapidement (si ce n’est pas déjà le cas). Il n’existe pas une seule et unique bonne stratégie pour faire face aux conditions actuelles. Nous pensons toutefois que la diversification est la clé (voir notre portefeuille d’investissement « à 100 ans »). L’objectif est de réduire au maximum son exposition à certaines classes de marché, y compris les actions, tant que les vents contraires subsistent. Comme nous l’indiquions hier, il convient aussi de se tenir à l’écart des petites valeurs (qui sont souvent des investissements très dilutifs). Ce n’est pas encore le retour sur ces valeurs-là et certainement pas sur les valeurs de croissance non plus.
- De l’or. Décidément, le secteur du luxe est complètement décorrélé du reste de l’économie. C’est une valeur refuge formidable en cette période d’incertitude. LVMH a annoncé une croissance organique proche de 20 % au troisième trimestre et se dit « confiant dans la poursuite de la croissance actuelle ». Il est certain que beaucoup d’autres entreprises cotées auront un discours diamétralement opposé. L’Europe, les Etats-Unis et le Japon restent les principaux cœurs d’activité pour le groupe. L’Asie et notamment la Chine ralentissent un peu mais pas dans des proportions inquiétantes. Le titre LVMH reste dans le rouge depuis le début de l’année (-16%). Mais c’est une belle valeur qui devrait être dans presque tous les portefeuilles. Le luxe tout comme les valeurs défensives (par exemple Sanofi) sont à privilégier en cette période lorsqu’on est exposé sur les marchés actions.
- Chris Cole, responsable de la stratégie d’investissement chez Artemis Capital Management (fonds d’investissement basé au Texas) propose une approche en termes de diversification intéressante pour faire face à la période actuelle. Voici l’allocation de son portefeuille d’investissement « à 100 ans » (c’est évidemment un tantinet exagéré) :
- 35 % du portefeuille en actions (c’est peu par rapport aux standards récents où plus de 60 % des portefeuilles étaient en actions) ;
- 20 % du portefeuille exposé à l’immobilier (par exemple les foncières qui sont souvent très résilientes en période de crise) ;
- 20 % dans les matières premières (c’est un bon placement pour faire face à l’inflation et il faut garder en tête que beaucoup de métaux essentiels dans la transition énergétique, comme le lithium, vont voir leurs prix augmenter substantiellement dans les années à venir au fur à mesure que la demande va s’étoffer) ;
- 13 % d’obligations, en particulier les obligations indexées à l’inflation (c’est certainement la première fois depuis plus de dix ans que nous sommes d’accord chez Saxo Banque sur l’opportunité d’avoir un peu d’obligataire dans son épargne) ;
- 7 % sur les crypto actifs (il s’agit de parier sur le fait que les technologies sous-jacentes vont disrupter la vie de tous les jours dans les années à venir) ;
- 5 % sur la volatilité (via des options qui sont adossées à un indice de volatilité, le plus populaire étant le VIX, par exemple).
- Il s’agit évidemment d’une suggestion. La répartition du portefeuille peut être différente en fonction de l’appétence au risque de l’épargnant, de sa connaissance de certains produits financiers plus que d’autres. La seule chose qu’il faut avoir en tête dans cette période, c’est qu’il faut éviter d’avoir trop de cash sinon on s’appauvrit (du fait de l’inflation).
La saison des résultats d’entreprise commence réellement aujourd’hui avec Progressive (secteur de l’assurance), Fast Retailing (qui possède la marque Uniqlo par exemple), Tryg (assurance au Danemark), Walgreen Boots Alliance (chaîne de pharmacies aux Etats-Unis), Fastenal (fournitures industrielles), BlackRock, Delta Air Lines et Domino’s Pizza.
Aux Etats-Unis, l’inflation devrait encore être alimentée par les prix de l’immobilier. Nous nous attendons à ce que l’inflation sous-jacente (hors éléments les plus volatils) reste inconfortablement élevée, ce qui va valider le scénario d’une hausse des taux de 75 points de base par la Réserve Fédérale en novembre prochain. Nous tablons sur une hausse de 0,46% de l’inflation sous-jacente en variation mensuelle en septembre (6,6% en variation annuelle). En ce qui concerne l’indice des prix à la consommation, la progression devrait être de 0,21% en variation mensuelle soit 8,1% en variation annuelle.
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