Idée de trading - INTEL
Saxo
Intel, en pleine « reconstruction » de son lustre d'antan, renoue, enfin, avec la rentabilité
Le fabricant historique de puces reprend pied après un trimestre financièrement gagnant et des investissements stratégiques qui redonnent confiance.
Intel, le vieux titan des puces, celui qui dominait la planète PC avant de se faire distancer (d'une sacrée longueur) par, au hasard, Nvidia, sort la tête de l'eau. Le groupe de Santa Clara a renoué avec la rentabilité au troisième trimestre et a donné des prévisions de revenus optimistes, ce qui laisse espérer qu'il progresse dans sa longue et difficile tentative de redressement.
Arrivé en mars après le limogeage de Pat Gelsinger, Lip-Bu Tan, le nouveau directeur général n'y va pas de main morte pour y parvenir : coupe claire dans les effectifs (entre 15% et 20% de suppressions de postes dans ses usines de puces), révision à la baisse des ambitions coûteuses de son prédécesseur, recentrage industriel. Et, pour le moment, ça paie. Le troisième trimestre enregistre 13,7 milliards de dollars de chiffre d'affaires, au-dessus des attentes, et un bénéfice (le premier depuis fin 2023) de 4,1 milliards, un sacré contraste avec la perte nette record de 16,6 milliards d'il y a un an.
Une performance qui démontre une « exécution améliorée délivrée par la croissance sous-jacente sur nos principaux marchés et une progression constante dans la reconstruction de l'entreprise. Nous prenons les bonnes mesures pour créer une valeur actionnariale durable », s'est félicité Lip-Bu Tan. En quelques mois, celui-ci a aligné les deals, pour certains assez inattendus. Au premier rang desquels, la conversion par le gouvernement américain de subventions en une participation de 10% au capital, suivie par un renfort de 2 milliards de dollars venu du japonais SoftBank puis, surtout, l'investissement de 5 milliards du rival et soutien Nvidia.
Altera, un choix stratégique
Les investisseurs ont applaudi ces accords, faisant grimper le cours d'Intel de 90% cette année. La société est passée du statut de l'une des moins performantes de l'indice Philadelphia Stock Exchange Semiconductor Index à celui de l'une des plus performantes.
Les ventes du quatrième trimestre s'élèveront à environ 13,3 milliards de dollars, chiffre Intel. Bien que ce montant soit un peu en deçà de l'estimation moyenne de Wall Street, certains analystes incluaient encore les revenus d'une unité qu'Intel a cédée, argent qui ne fait pas partie des prévisions de la société. En devenant simple actionnaire minoritaire d'Altera, son ancienne division de puces programmables (trop coûteuse), Intel ampute son objectif de chiffre d'affaires de 400 à 500 millions de dollars. L'heure est aux sacrifices. En plus de la vente de 51% d'Altera, le DG a aussi retardé un méga-chantier dans l'Ohio, censé devenir le plus grand site de production de puces au monde, désormais repoussé à la décennie 2030 et Intel prévoit d'investir environ 18 milliards cette année pour ses usines et équipements, bien moins que les dépenses du géant taïwanais TSMC.
Une fonderie autocentrée
Mais des inquiétudes persistent quant à la capacité d'Intel à fabriquer des produits qui séduiront à nouveau les clients. Si le groupe californien a vu ses ventes de puces pour PC dépasser les perspectives, ce marché est moins fiable depuis quelques années. Intel a également eu du mal à tirer parti de la forte augmentation des dépenses dans le domaine de l'intelligence artificielle, une frénésie qui a largement profité à Nvidia.
Intel Foundry, qui n'est plus son coeur de métier, depuis qu'il s'est recentré sur la conception de puces, a encore affiché 2,3 milliards de pertes entre juillet et septembre. Une hémorragie certes réduite par rapport à 2024 et par rapport au deuxième trimestre. Mais cette fonderie, qui a généré un chiffre d'affaires de 4,2 milliards de dollars au cours du trimestre, en baisse de 2% sur un an, tourne surtout pour… Intel lui-même. Trouver des clients externes est considéré comme essentiel pour redresser la situation.
Notre conseil :
La restructuration en cours et les marques d'intérêt peuvent alimenter davantage un rebond du titre. Nous restons à l'achat spéculatif avec un cours cible rehaussé à 45 dollars.
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