Ca va s'enchainer
Christopher Dembik
Responsable de l'analyse macroéconomique
Le rapport sur l’emploi américain de vendredi va conforter la Reserve Fédérale dans son choix de continuer une politique monétaire suffisamment restrictive alors que les salaires et les embauches progressent plus que prévu. Les investisseurs devront patienter jusqu’à jeudi et les chiffres sur l’inflation outre-Atlantique s’ils souhaitent obtenir davantage d’informations quant à une pause prochaine de l’institution. Suite à la publication des chiffres sur l’emploi le marché anticipait un taux terminal à 5.25% pour l’année prochaine avant de retracer légèrement. La séance a surtout été marquée par la chute du dollar qui a baissé de plus de 1.25% ; les cambistes ayant fait état d’une lecture et d’une interprétation différente du rapport.
- Selon un rapport du département du travail publié vendredi, les entreprises ont embauché 261 000 personnes en octobre, soit plus que prévu, et le salaire horaire moyen a augmenté par rapport à septembre. Mais le taux de chômage est passé à 3,7 %, son plus bas niveau depuis plus de cinq décennies, l'augmentation de la masse salariale a été la plus faible depuis la fin de 2020 et la progression annuelle des salaires est passée sous la barre des 5 % pour la première fois depuis l'année dernière.
- Le géant des matières premières Vitol SA menace de suspendre les livraisons de gaz à une entreprise énergétique allemande contrôlée par l'État, dans le cadre d'un conflit juridique qui pourrait coûter environ un milliard d'euros à la société allemande. SEFE Marketing & Trading, une ancienne branche commerciale de Gazprom PJSC, a perdu une procédure d'urgence devant le tribunal de Londres visant à empêcher la société commerciale Vitol de couper les livraisons de gaz dès la semaine prochaine. Les prix du gaz ont grimpé en flèche depuis la signature du contrat, ce qui signifie que les enjeux pour les deux parties sont énormes. SEFE risque de subir des pertes potentielles d'environ 1 milliard d'euros si elle doit remplacer le gaz perdu à des prix plus élevés.
- Apple prévoit de produire cette année au moins 3 millions d'iPhones 14 de moins que prévu initialement. La société et ses fournisseurs visent maintenant à fabriquer 87 millions d'appareils ou moins, contre un objectif de 90 millions d'unités plus tôt. Cette réduction est principalement due à une demande plus faible pour les modèles iPhone 14 et 14 Plus, des alternatives moins chères aux offres haut de gamme Pro. Cela s'ajoute aux problèmes d'approvisionnement dans des endroits comme Zhengzhou, qui abrite le principal site d'assemblage de l'iPhone et qui fait l'objet d'un confinement Covid-19 d'une semaine.
Il faudra suivre les résultats de : Bayer, Deutsche Post, KE Holdings, Nintendo, Walt Disney, Occidental Petroleum, Lucid Group, DuPont.
Pas d’annonce majeure.
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