Comment investir dans l’intelligence artificielle ? Comment investir dans l’intelligence artificielle ? Comment investir dans l’intelligence artificielle ?

Comment investir dans l’intelligence artificielle ?

Thought Starters 1 minute to read
Christopher Dembik

Head of Macroeconomic Research

Tout le monde a déjà entendu parler de Chatgpt – cette interface de conversion en ligne développée par Open AI et qui s’appuie sur un algorithme de modélisation du langage. Concrètement, l’algorithme qui se trouve derrière Chatgpt est entraîné (apprentissage) sur un grand nombre de pages web afin de répondre à des questions en se basant sur des sources externes fiables. Il peut s’agir de traduire un texte, de générer un programme informatique, d’écrire un poème ou même de rédiger une lettre d’amour (si l’occasion se présente). L’intelligence artificielle n’a rien de nouveau. Mais Chatgpt est considéré, de manière unanime, comme un saut important dans la recherche du fait de son efficacité et de sa fiabilité. Cela signifie-t-il que c’est le bon moment pour investir ? On vous explique.

Beaucoup de déconvenues, peu de succès
Toutes les entreprises se sont mises à l’intelligence artificielle. C’est désormais incontournable. Cependant, peu de projets réussissent. Selon une étude du cabinet EY de novembre 2021, seulement 10 % à 15 % des entreprises ont réussi à industrialiser des solutions à base d’intelligence artificielle. Dans le cas de l’opérateur téléphonique français Orange, ce sont près de 90 % des projets qui échouent. Les maigres succès enregistrés jusqu’à présent concernent souvent le secteur bancaire et financier, et principalement l’automatisation des tâches de back-office. Les échecs s’expliquent en général par quatre facteurs principaux : le manque d’adhésion – la révolution technologique que sous-tend l’intelligence artificielle doit se faire avec les humains et non contre eux en les remplaçant -, le manque de financements (de tels développements nécessitent des engagements financiers sur le long terme pas toujours faciles à tenir), la qualité des données et la difficulté d’accès à des études permettant de comparer l’efficacité des technologies entre elles. Il est évident qu’à ce stade le problème principal reste la qualité des données (afin de permettre l’apprentissage de l’algorithme). C’est un défi majeur et parfois insurmontable. Avant même de travailler sur un éventuel algorithme, il faut d’abord accéder aux données et les trier – ce qui nécessite du temps et de l’argent. C’est une étape indispensable mais pas toujours bien comprise par les entreprises qui s’attendent à des résultats rapides et chiffrables en ayant recours à l’intelligence artificielle. C’est rarement le cas.

Les différentes stratégies d’investissement dans l’intelligence artificielle
Même si les déconvenues sont en moyenne plus nombreuses que les réussites, il n’y a pas de débat sur le fait que l’intelligence artificielle, peu importe la forme qu’elle prendra, sera incontournable à long terme. Elle permettra en partie de faire face à la pénurie de main-d'œuvre qui va résulter du déclin démographique, par exemple. Dans le cas de l’Allemagne, on estime que ce sont près de 500 000 personnes qui vont sortir du marché du travail chaque année entre 2025 et 2035. C’est énorme. Ouvrir les frontières sera certainement de nouveau un sujet sur la table. Recourir à l’intelligence artificielle, là où ce sera possible, le sera également (y compris pour des métiers aujourd’hui occupés par les classes moyennes supérieures comme le montrent les capacités de Chatgpt).

Comment investir ?
Le premier conseil est d’y aller progressivement (bref, ne pas faire comme Katie Wood, PDG du fonds Ark Invest, qui a investi massivement sur ce segment). La diversification reste la clé, en particulier sur une technologie prometteuse mais qu’il est souvent difficile de comprendre pour un néophyte. Une fois ce principe de base intégré, il y a trois possibilités : investir sur les grandes valeurs technologiques américaines (1), investir sur des entreprises spécialisées qui ont l’intelligence artificielle comme cœur de métier afin de mieux capturer ce thème d’investissement (2) ou investir sur des grands acteurs qui commencent à intégrer dans leur processus l’intelligence artificielle (ce qui consiste à avoir une exposition a minima à cette thématique d’investissement).

(1)    Les grandes valeurs technologiques investissent dans ce domaine car l’intelligence artificielle va changer la manière dont fonctionnent les moteurs de recherche. Tout simplement. Microsoft espère améliorer Bing, par exemple. Si l’entreprise réussit à gagner 1 % de parts de marché dans les moteurs de recherche, cela représente 2 milliards de dollars de revenus par an supplémentaires. Ce n’est pas négligeable. Bien sûr, cela occasionne des coûts aussi (pression sur la marge, beaucoup de force de calcul nécessaire ce qui implique des investissements longs et souvent onéreux etc.). Deux grandes valeurs se détachent : Microsoft (comme vous l’avez compris) qui vient de racheter Open AI (le créateur de Chatgpt) pour 10 milliards de dollars et Google qui développe le même type d’algorithmes (développements continus depuis 2021 et des dépenses qui devraient atteindre 50 milliards de dollars cette année pour ce seul segment). Microsoft offre certainement le potentiel de gains le plus conséquent dans l’immédiat (l’entreprise ne possède que 3 % des parts de marché dans les moteurs de recherche contre 94 % pour Google mais le rachat de Chatgpt change la donne et devrait permettre un rattrapage).

(2)    On peut aussi choisir de se porter sur des valeurs spécialisées qui capturent mieux ce thème d’investissement. C’est en général ce que privilégient les gérants. Le choix n’est pas vaste. On retient parmi les valeurs actions possibles Nvidia (incontournable, y compris sur la thématique du métavers) ou encore C3.ai (une très belle valeur cotée aux Etats-Unis qui est présente sur une myriade de secteurs comme la défense, l’exploration pétrolière ou encore le secteur manufacturier).

(3) Une dernière possibilité est d’investir sur des entreprises qui automatisent grâce à l’intelligence artificielle. En Suisse, on pense à ABB qui est un acteur connu dans le domaine de la robotique, de la production d’électricité ou encore des équipements industriels. C’est une grande capitalisation qui affiche une bonne performance depuis le début de l’année (13 %). L’entreprise a multiplié les partenariats ces dernières années afin d’intégrer et d’utiliser au mieux l’intelligence artificielle, souvent en ayant recours à des start-ups (exemple d’application : intelligence artificielle et technologie de cartographie 3D pour améliorer son offre de robots mobiles autonomes).

Toutefois, vous l’aurez compris, côté européen, le choix est encore restreint en bourse. Dans l’immédiat, les valeurs de l’intelligence artificielle ne sont souvent pas cotées. Ce sont des start-ups dans bien des cas (on peut investir via le private equity participant à une levée de fonds, par exemple). C’est une stratégie différente. A cet égard, on ne peut pas s’empêcher de mentionner l’application d’intelligence artificielle miniStudio.ai (qui est une petite start-up) et qui convertit les dessins des enfants en personnages animés. C’est mignon.

Et l’éthique dans tout ça ?
Quand on parle d’intelligence artificielle, la question de l’éthique survient rapidement. Au-delà de cela, c’est même la compatibilité entre l’intelligence artificielle et les critères ESG (pour critères de respect de l’environnement, des droits sociaux et de bonne gouvernance) qui est soulevée (au forum Big Data et Intelligence Artificielle de septembre 2022 à Paris, c’était un point clé mis en avant par tous les intervenants). Beaucoup de fonds mettent désormais en avant une charte pour l’intelligence artificielle. Cela implique que les sociétés dans lesquelles ils investissent respectent des critères minimaux qui soient en accord avec des stratégies d’investissement vertueuses. Par exemple, cela suppose que l’algorithme soit explicable (quelles sont les données qui sont utilisées comme base d’entraînement), qu’il soit fiable (avec l’établissement de mesures de précision et de performance) et que les risques potentiels liés à l’algorithme soient identifiés en amont (cela suppose que des mécanismes d’alerte soient actionnables). Soyons francs, c’est perfectible. Il faudra certainement encore quelques années d’efforts et de réglementation pour que l’intelligence artificielle soit vertueuse. Mais là n’est pas l’essentiel à court terme. L’objectif est surtout de ne pas rater cette révolution. Encore une fois, comme celle-ci ne fait que commencer, le mieux est de ne pas trop exposer son portefeuille (pas plus de 5 % dépendant du secteur de l’intelligence artificielle).

 

Avertissement sur la responsabilité de Saxo

Toutes les entités du Groupe Saxo Banque proposent un service d’exécution et un accès à l’analyse permettant de visualiser et/ou d’utiliser le contenu disponible sur ou via le site Internet. Ce contenu n’a pas pour but de modifier ou d’étendre le service réservé à l’exécution et n’est pas destiné à le faire. Cet accès et cette utilisation seront toujours soumis (i) aux conditions générales d’utilisation ; (ii) à la clause de non-responsabilité ; (iii) à l’avertissement sur les risques ; (iv) aux règles d’engagement et (v) aux avis s’appliquant aux actualités et recherches de Saxo et/ou leur contenu, en plus (le cas échéant) des conditions régissant l’utilisation des liens hypertextes sur le site Internet d’un membre du Groupe Saxo Banque via lequel l’accès aux actualités et recherches de Saxo est obtenu. Ce contenu n’est donc fourni qu’à titre informatif. Plus particulièrement, aucun conseil n’entend être donné ou suivi tel qu’il est donné ni soutenu par une entité du Groupe Saxo Banque. De même, aucun conseil ne doit être interprété comme une sollicitation ou un encouragement visant à s’abonner à, vendre ou acheter des instruments financiers. Toutes les opérations boursières ou les investissements que vous effectuez doivent être le fruit de vos décisions spontanées, éclairées et personnelles. De ce fait, aucune entité du Groupe Saxo Banque ne pourra être tenue responsable de vos éventuelles pertes suite à une décision d’investissement prise en fonction des informations disponibles dans les actualités et recherches de Saxo ou suite à l’utilisation des actualités et recherches de Saxo. Les ordres donnés et les opérations boursières effectuées sont considérés comme donnés ou effectués pour le compte du client avec l’entité du Groupe Saxo Banque opérant dans la juridiction de résidence du client et/ou chez qui le client a ouvert et alimenté son compte de transactions. Les actualités et recherches de Saxo ne contiennent pas (et ne doivent pas être interprétées comme contenant) de conseils en matière de finance, d’investissement, d’impôts, de transactions ou de quelque autre nature proposés, recommandés ou soutenus par le Groupe Saxo Banque. Elles ne doivent pas non plus être interprétées comme un registre de nos tarifs d’opérations boursières ou comme une offre, incitation ou sollicitation d’abonnement, de vente ou d’achat du moindre instrument financier. Dans la mesure où tout contenu est interprété comme une recherche d’investissement, vous devez noter et accepter que le contenu ne visait pas et n’a pas été préparé conformément aux exigences légales destinées à promouvoir l’indépendance de la recherche d’investissement et, en tant que tel, serait considéré comme une communication marketing en vertu des lois concernées.

Veuillez lire nos clauses de non-responsabilité :
Notification sur la recherche en investissement non-indépendant (https://www.home.saxo/legal/niird/notification)
Clause de non-responsabilité complète (https://www.home.saxo/legal/disclaimer/saxo-disclaimer)
Clause de non-responsabilité complète (https://www.home.saxo/legal/saxoselect-disclaimer/disclaimer)

Saxo Bank (Suisse) SA
The Circle 38
CH-8058
Zürich-Flughafen
Suisse

Nous contacter

Select region

Suisse
Suisse

Le trading d’instruments financiers comporte des risques. Les pertes peuvent dépasser les dépôts sur les produits de marge. Vous devez comprendre comment fonctionnent nos produits et quels types de risques ils comportent. De plus, vous devez savoir si vous pouvez vous permettre de prendre un risque élevé de perdre votre argent. Pour vous aider à comprendre les risques impliqués, nous avons compilé une divulgation des risques ainsi qu'un ensemble de documents d'informations clés (Key Information Documents ou KID) qui décrivent les risques et opportunités associés à chaque produit. Les KID sont accessibles sur la plateforme de trading. Veuillez noter que le prospectus complet est disponible gratuitement auprès de Saxo Bank (Suisse) SA ou directement auprès de l'émetteur.

Ce site web est accessible dans le monde entier. Cependant, les informations sur le site web se réfèrent à Saxo Bank (Suisse) SA. Tous les clients traitent directement avec Saxo Bank (Suisse) SA. et tous les accords clients sont conclus avec Saxo Bank (Suisse) SA et sont donc soumis au droit suisse.

Le contenu de ce site web constitue du matériel de marketing et n'a été signalé ou transmis à aucune autorité réglementaire.

Si vous contactez Saxo Bank (Suisse) SA ou visitez ce site web, vous reconnaissez et acceptez que toutes les données que vous transmettez, recueillez ou enregistrez via ce site web, par téléphone ou par tout autre moyen de communication (par ex. e-mail), à Saxo Bank (Suisse) SA peuvent être transmises à d'autres sociétés ou tiers du groupe Saxo Bank en Suisse et à l'étranger et peuvent être enregistrées ou autrement traitées par eux ou Saxo Bank (Suisse) SA. Vous libérez Saxo Bank (Suisse) SA de ses obligations au titre du secret bancaire suisse et du secret des négociants en valeurs mobilières et, dans la mesure permise par la loi, des autres lois et obligations concernant la confidentialité dans le cadre des divulgations de données du client. Saxo Bank (Suisse) SA a pris des mesures techniques et organisationnelles de pointe pour protéger lesdites données contre tout traitement ou transmission non autorisés et appliquera des mesures de sécurité appropriées pour garantir une protection adéquate desdites données.

Apple, iPad et iPhone sont des marques déposées d'Apple Inc., enregistrées aux États-Unis et dans d'autres pays. App Store est une marque de service d'Apple Inc.