ETF : la bonne solution pour une gestion passive ? ETF : la bonne solution pour une gestion passive ? ETF : la bonne solution pour une gestion passive ?

ETF : la bonne solution pour une gestion passive ?

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Christopher Dembik

Head of Macroeconomic Research

Investir en bourse n’est pas aisé. Cela nécessite du temps, de la connaissance et un peu de chance. Cela implique souvent de sélectionner les bons secteurs et les bonnes entreprises. Pour avoir du rendement cette année sur les actions, il fallait par exemple miser sur les valeurs adossées à l’intelligence artificielle (IA). Sans les actions de l’IA les plus populaires, le S&P 500 serait en baisse de 2% cette année et non pas en hausse de 8%. En achetant des ETF indiciels, nul besoin de se soucier si on est positionné sur les bons secteurs. La performance est bien sûr moyennée. Mais on gagne en sérénité. En outre, c’est très simple. C’est ce qu’on appelle une gestion ultra passive (notamment si on choisit des ETF adossés à des indices larges) qui s’apparente plus à une cotisation pour une retraite anticipée qu’à du boursicotage. C’est tout l’inverse de la gestion active, qui est par nature plus compliquée, en particulier dans un environnement financier et monétaire qui a drastiquement changé en un an. Avant le durcissement monétaire des banques centrales mené pour lutter contre l’inflation persistante, il était finalement assez simple d’investir en bourse. L’afflux de liquidités faisait monter automatiquement les bourses (que ce soit les petites comme les grandes valeurs). Le paradigme est désormais différent. La gestion active est moins adaptée que la gestion passive à l’environnement actuel. Elle est surtout moins performante dans beaucoup de cas.

Les bonnes pratiques

Le nombre d’ETF ne fait que s’accroître. Il y en a plus de 2000 juste pour l’Europe (plus de 6900 au total sur la plateforme de Saxo représentant 30 places boursières, ce qui est imbattable). Par conséquent, ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Il y a quelques critères à prendre en considération :

1. L’indice suivi. Nul besoin d’aller vers l’exotisme. Parfois, les solutions les plus simples sont celles qui sont les plus rentables. Il suffit de se positionner sur des indices connus et larges en évitant d’avoir des recouvrements d’indices dans son portefeuille (par exemple Nasdaq + MSCI World). Si on s’intéresse aux pays émergents (ce fut une thématique d’investissement il y a quelques années de cela), les ETF permettent en particulier d’avoir un écrémage dans son portefeuille d’investissement qui puisse être intéressant plutôt que de se focaliser sur un marché émergent précis, sans certitude qu’il affichera une performance honorable. A noter que ces dernières années, nous avons vu aussi des ETF apparaître cherchant à sélectionner les composantes les plus ESG d’indices larges, c’est le cas par exemple de l’Amundi CAC 40 ESG. Sur le long terme, ces fonds sont en général moins soumis à de la décollecte. En revanche, l’année 2023 n’est clairement pas celle des fonds ESG. A garder en tête.

2. La politique de dividendes. On distingue deux types de politiques de dividendes. Il y a d’un côté les ETF distribuants qui versent des dividendes. Il y a de l’autre côté les ETF capitalisants qui réinvestissement les dividendes dans l’ETF. Il n’y a pas de bonne solution. Mais on observe généralement que sur CTO, il peut être plus pertinent de s’intéresser aux ETF capitalisants. En touchant des dividendes et en les réinvestissant, il va falloir payer des impôts. Ce n’est pas le cas avec les ETF capitalisants.

3. Les frais de gestion. A rebours d’autres supports d’investissement, les frais de gestion sont habituellement très faibles. C’est un autre avantage. Il n’existe pas de corrélation entre le niveau des frais et la performance de l’ETF, évidemment. Néanmoins, on gardera comme règle de base d’éviter les ETF avec des frais trop élevés (supérieurs à 0,5% par an). C’est la borne haute sur le marché et cela ne garantit en rien un rendement qui superforme la moyenne du marché. La très large majorité des ETF affiche des frais compris entre 0,1% et 0,4%. C’est la norme.

4. La performance est un critère incontournable. En pratique, il faut regarder la performance de l’ETF moins la performance de l’indice suivi (on parle de tracking difference en anglais). Plus c’est élevé, mieux c’est. En revanche, il est difficile de faire une comparaison dans le temps (par exemple une comparaison sur cinq ans) car cette approche n’est pas vraiment stable. On peut être surpris qu’un ETF, qui est censé répliquer la performance d’un indice, puisse surperformer ce même indice (sachant qu’il y a aussi des frais à prendre en compte, même s’ils sont habituellement modérés comme nous venons de le voir). En fait, il faut comprendre qu’il y a plusieurs typologies d’ETF. On parle d’ETF actifs quand l’objectif clairement énoncé est de surperformer le marché. Ce n’est pas la norme, mais il en existe un certain nombre. C’est un segment en plein boom cette année. Pour battre le marché, ces fonds regroupent un certain nombre de valeurs choisies de façon active par les gérants en ayant recours à la recherche fondamentale ou quantitative en fonction de certains critères : classe d’actifs, stratégie de niche ou de diversification etc. Pour l’instant, ça fonctionne. Le fait que certains ETF puissent afficher une meilleure performance que leur indice de référence s’explique aussi par un mécanisme de marché qui n’est pas toujours connu. Les ETF à réplication physique peuvent prêter leurs titres à d’autres investisseurs en échange d’une rémunération. On voit où on veut venir. Une partie de la rémunération ainsi obtenue va à l’émetteur de l’ETF et l’autre partie va accroître la performance de l’ETF. Chez BlackRock iShares, c’est une majorité de la performance qui va dans l’ETF (plus de 60%). Cela peut donc avoir un impact extrêmement important sur la performance globale. Ces dernières années, on peut retenir que ce sont les ETF américains qui ont ainsi la performance réinvestie la plus importante. Mais cela n’indique en rien que ce sera encore le cas dans les années à venir.

Quid des ETC?

Il y a parfois quelques abus de langage au niveau des ETF. Ainsi, on va parler d’ETF pour des produits cotés qui vont suivre l’or, par exemple. En réalité, ce ne sont pas des ETF (qui sont cotés en bourse), mais des ETC (exchange traded commodities) qui correspondent à des titres de créance. Ce sont des outils d’investissement pertinents. Il faut en revanche bien comprendre la différence avec un ETF (c’est la base en tout lorsqu’on investit). Lorsqu’un investisseur place son capital dans un ETF, il obtient le statut de copropriétaire. Ce n’est pas le cas avec les ETC. L’émetteur de l’ETC a une dette auprès de l’investisseurs. En d’autres termes, il vous doit de l’argent. On a également vu beaucoup d’ETF adossés au Bitcoin ces dernières années. Concrètement, ils investissent dans les entreprises du secteur et non pas directement sur la cryptomonnaie. C’est également un point à prendre en considération.

On résume : pour un investisseur pressé, l’ETF est certainement incontournable dans une stratégie d’investissement. Outre la tranquillité d’esprit (nul besoin de surveiller constamment la position), cela permet d’investir sur un indice large, connu et liquide sans avoir à s’occuper du secteur qui va performer à ce moment précis (qui aurait pu prédire que le début d’année 2023 soit celui des actions adossées à l’intelligence artificielle ?). Enfin, les coûts sont marginaux. C’est un autre avantage imparable.

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