Saxo News & Research by Althea Spinozzihttp://www.home.saxo/fr-fr/insights/news-and-research/authors/althea-spinozziSaxo News & Research by Althea Spinozzifr-FRSaxo Group 2018 ©Michael McKennaSaxo Grouphttp://www.home.saxo/fr-fr/insights/news-and-research/authors/althea-spinozzi60{24797F46-1DDB-44FF-A55C-9C44972C9651}https://www.home.saxo/fr-fr/content/articles/quarterly-outlook/bonds-on-everybody-lips-09012024Althea SpinozziPrimary-Quarterly OutlookLes obligations sur toutes les lèvres<div class="article-excerpt">Les marchés devraient connaître une certaine volatilité en 2024 en raison de l'affaiblissement de la croissance, de la baisse de l'inflation et des tensions géopolitiques. Les banques centrales hésiteront probablement à réduire leurs taux de manière agressive, ce qui entraînera des incertitudes sur les marchés obligataires. Les investisseurs devraient se concentrer sur les obligations souveraines de haute qualité, tandis qu'un investissement sélectif dans les obligations d'entreprise pourrait être envisagé.</div><div class="article-rte"><div class="rte--output"><h4 class="article-heading--4">Affaiblissement de la croissance, de l'inflation et environnement g&eacute;opolitique incertain</h4> <p class="text--body">Les march&eacute;s devraient se pr&eacute;parer &agrave; un nouveau parcours mouvement&eacute; en 2024. Bien que la croissance atone et la baisse de l'inflation aient jet&eacute; les bases d'une baisse des taux d'int&eacute;r&ecirc;t, l'incertitude de la politique mon&eacute;taire et les tensions g&eacute;opolitiques persisteront.&nbsp;</p> <p class="text--body">Lorsque les banques centrales ont commenc&eacute; &agrave; relever leurs taux directeurs de mani&egrave;re agressive, la probabilit&eacute; d'une r&eacute;cession a augment&eacute; parmi les principaux &eacute;conomistes et les contrats &agrave; terme sur les obligations ont fix&eacute; pr&eacute;matur&eacute;ment le prix d'un cycle de r&eacute;duction des taux d'int&eacute;r&ecirc;t &agrave; venir. Cependant, les banques centrales sont rest&eacute;es fid&egrave;les &agrave; leur discours "plus haut pour plus longtemps", ce qui a perturb&eacute; les march&eacute;s tout au long de l'ann&eacute;e 2023. Aujourd'hui, les taux directeurs ont atteint leur niveau le plus &eacute;lev&eacute; depuis plus de quinze ans. Malgr&eacute; les difficult&eacute;s &eacute;conomiques, les d&eacute;cideurs politiques ne s'attendent pas &agrave; une r&eacute;duction agressive des taux en 2024. Toutefois, une r&eacute;cession de l'&eacute;conomie am&eacute;ricaine pourrait rapidement changer la donne.</p> <p class="text--body">La fragilit&eacute; du paysage g&eacute;opolitique ajoutera &agrave; la volatilit&eacute; des march&eacute;s. Les &Eacute;tats-Unis sont confront&eacute;s &agrave; des tensions g&eacute;opolitiques en Ukraine, en Isra&euml;l et &agrave; Ta&iuml;wan. Avec les &eacute;lections am&eacute;ricaines de novembre, la situation politique risque d'&eacute;voluer vers une impasse en 2024, ce qui r&eacute;duira l'impulsion budg&eacute;taire et ajoutera &agrave; l'incertitude de la croissance.</p> <p class="text--body">Ces &eacute;l&eacute;ments incitent les banques centrales &agrave; la prudence lorsqu'elles resserrent davantage l'&eacute;conomie ou l'assouplissent trop rapidement, ce qui implique une plus grande volatilit&eacute; sur les march&eacute;s obligataires.</p> <h4 class="article-heading--4">Le march&eacute; obligataire offre des perspectives attrayantes aux investisseurs</h4> <p class="text--body">Les investisseurs obligataires ont la possibilit&eacute; de bloquer l'un des rendements les plus &eacute;lev&eacute;s depuis plus de dix ans. Des rendements plus &eacute;lev&eacute;s ne signifient pas seulement des revenus plus &eacute;lev&eacute;s, mais aussi une probabilit&eacute; plus faible que les obligations affichent un revenu n&eacute;gatif, m&ecirc;me si les rendements augmentent &agrave; nouveau l&eacute;g&egrave;rement.</p></div></div><div class="article-image"><img alt="" src="https://www.home.saxo/-/media/content-hub/images/2024/january/qo1-2024/alts-01.jpg"/></div><div class="article-additional-rte"><div class="rte--output"><p>&nbsp;</p> <p class="text--body">Les banques centrales &eacute;tant susceptibles de r&eacute;duire lentement leurs taux, la transmission diff&eacute;r&eacute;e des politiques mon&eacute;taires agressives &agrave; partir de 2023 continuera &agrave; resserrer les conditions financi&egrave;res au cours de la nouvelle ann&eacute;e. Cela favoriserait l'allongement de la dur&eacute;e et de la qualit&eacute; &agrave; moyen terme.</p> <h4 class="article-heading--4">Trois sc&eacute;narios sont possibles pour les obligations souveraines des march&eacute;s d&eacute;velopp&eacute;s en 2024 :</h4> <ol> <li class="text--body">Sc&eacute;nario d'atterrissage en douceur : la lutte contre l'inflation est termin&eacute;e et une r&eacute;cession profonde est &eacute;vit&eacute;e, ce qui incite les banques centrales &agrave; r&eacute;duire l&eacute;g&egrave;rement les taux, mais pas de mani&egrave;re agressive. Les courbes de rendement s'accentueraient, les rendements &agrave; 10 ans s'ajustant mod&eacute;r&eacute;ment &agrave; la baisse par rapport &agrave; leur niveau actuel.</li> <li class="text--body">Sc&eacute;nario d'atterrissage brutal : une r&eacute;cession profonde contraint les banques centrales &agrave; r&eacute;duire leurs taux de mani&egrave;re agressive, provoquant une forte pentification haussi&egrave;re des courbes de rendement. Les taux baisseraient consid&eacute;rablement sur l'ensemble des &eacute;ch&eacute;ances.</li> <li class="text--body">Sc&eacute;nario des ann&eacute;es 70 : l'inflation reprend, obligeant les banques centrales &agrave; augmenter &agrave; nouveau leurs taux. Dans ce cas, les courbes de rendement s'aplatiraient, les rendements &agrave; court terme offrant un gain consid&eacute;rable par rapport aux rendements &agrave; long terme.</li> </ol> <h4 class="article-heading--4">La qualit&eacute; est reine</h4> <p class="text--body">La d&eacute;t&eacute;rioration de l'activit&eacute; &eacute;conomique et les taux &eacute;lev&eacute;s ne sont pas de bon augure pour les actifs &agrave; risque, ce qui pourrait entra&icirc;ner une augmentation des &eacute;carts de rendement des obligations d'entreprise dans un contexte de ralentissement des revenus et de compression des marges.</p> <p class="text--body">Alors que les rendements des obligations d'entreprise aux &Eacute;tats-Unis et en Europe ont augment&eacute; en m&ecirc;me temps que les rendements souverains, le gain offert par les obligations d'entreprise de bonne qualit&eacute; par rapport &agrave; leurs indices de r&eacute;f&eacute;rence est bien inf&eacute;rieur &agrave; la moyenne 2010-2020.&nbsp;</p> <p class="text--body">Si l'on consid&egrave;re les obligations &laquo; Junk &raquo;, le tableau est encore plus d&eacute;primant. Les obligations &agrave; haut rendement en USD rapportent 260 points de base de plus que les obligations de qualit&eacute; comparables, un niveau conforme aux valorisations d'avant la crise, lorsque la Fed stimulait l'&eacute;conomie par l'assouplissement quantitatif et que les taux d'int&eacute;r&ecirc;t &eacute;taient inf&eacute;rieurs de moiti&eacute; &agrave; ce qu'ils sont aujourd'hui. En Europe, les obligations &laquo; Junk &raquo; rapportent 310 points de base de plus que les obligations de qualit&eacute; sup&eacute;rieure, ce qui refl&egrave;te un contexte macro&eacute;conomique plus difficile.</p> <p class="text--body">Par cons&eacute;quent, nous voyons une meilleure valeur dans les obligations souveraines des march&eacute;s d&eacute;velopp&eacute;s, bien qu'une approche s&eacute;lective des obligations d'entreprise reste convaincante.</p></div></div><div class="article-image"><img alt="" src="https://www.home.saxo/-/media/content-hub/images/2024/january/qo1-2024/alts-02.jpg"/></div><div><img style="float: left; margin-right: 12px;" src="https://www.home.saxo/-/media/content-hub/images/general/author-profile-pictures/althea-spinozzi-400x400.png?mw=48" alt="Althea Spinozzi" /><div>Althea Spinozzi</div><div>Spécialiste du marché obligataire</div><div>Saxo Banque</div></div><div ><b>Topics:</b> <a href="https://www.home.saxo/fr-fr/insights/news-and-research/thought-leadership/quarterly-outlook">Prévisions trimestrielles</a></div>Tue, 09 Jan 2024 07:00:00 Z2024-01-12T05:28:39Z{3A10BB0B-7BD7-445A-A196-A40C78AD6D5D}https://www.home.saxo/fr-fr/content/articles/bonds/fomc-meeting-preview-none-so-deaf-as-those-that-will-not-hear-11122023Althea Spinozziproduct-bondsGovernment bondBondBond fundHigh yield bondsZero bondsubject-is/fin.corpbondsubject-is/fin.stpbondIncome investor – BondsBond SectorsAdvanced ordersThought StartersWeekly NewsletterAperçu de la réunion du FOMC : Personne n'est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. <div class="article-excerpt">Avant la réunion du FOMC, l’accent sera mis sur les données de l’IPC pour les adjudications à 3, 10 et 30 ans. La demande de duration dans un contexte de tendances désinflationnistes sera mise à l’épreuve mardi. - Le taux des fonds fédéraux devrait rester inchangé à 5,25 %-5,5 %. Néanmoins, la révision du résumé des projections économiques (SEP) de la Réserve fédérale et du graphique à points sera un point crucial. - Une révision à la hausse de la croissance en raison d’une tendance désinflationniste plus rapide pourrait alimenter de nouvelles spéculations sur un atterrissage en douceur, mais elle mettrait également en contradiction les attentes des marchés concernant cinq baisses de taux en 2024. - Un graphique à points plus faible et une inflation projetée plus faible consolideront probablement le récent rebond obligataire. - Au cours des prochains mois, la Réserve fédérale devra procéder rapidement à des baisses de taux pour justifier les valorisations actuelles des obligations futures, ce qui ne se produira probablement pas, ce qui exercera une pression à la hausse sur les rendements. - Des baisses de taux préventives importantes sont peu probables dans un contexte de dépenses budgétaires favorables. </div><div class="article-rte"><div class="rte--output"><p><span>Bien que le taux des fonds fédéraux soit susceptible d’être laissé inchangé, la réunion de décembre du FOMC ne sera certainement pas ennuyeuse.</span></p> <p><span>Les marchés tablent sur des baisses de taux de 125 points de base d’ici la fin de l’année prochaine, les investisseurs n’hésitant pas à affirmer que l’inflation est morte. Cependant, le graphique à points du FOMC de septembre montre que les décideurs politiques ne prévoient de réduire les taux que deux fois l’année prochaine, ce qui fait de la divergence entre les marchés et les projections de la Réserve fédérale le cocktail de volatilité parfait. </span></p> <p><span>Malgré une divergence aussi spectaculaire dans les prévisions de baisse des taux, les économistes sont quelque peu alignés sur le résumé des projections économiques (SEP) du FOMC pour les prochaines années. En effet, l’indice PCE de base est attendu d’ici la fin de l’année prochaine à 2,7 % par les économistes interrogés par Bloomberg et à 2,6 % par le SEP. De même, la croissance réelle et le taux de chômage sont attendus à 1,5 % et 4,1 % selon le SEP et autour de 1,2 % et 4,3 % selon les économistes.</span></p> <p><span>Pourtant, la Fed pourrait chercher à mettre à jour certaines de ces projections. En octobre, l’indice des prix PCE de base a augmenté de 3,5 % en glissement annuel, bien en deçà des 3,7 % prévus par la Fed pour terminer l’année. Dans le même temps, le taux de chômage d’octobre est remonté à 3,9 %, bien au-dessus du taux de chômage attendu par la banque centrale à la fin de 2023.</span></p> <p><span>Cela devrait conduire la Fed à revoir l’inflation à la baisse et le chômage à la hausse, en accord avec l’opinion des marchés selon laquelle il n’y a aucune raison de relever davantage les taux, alimentant les discussions sur le moment où les baisses de taux d’intérêt commenceront et dans quelle mesure.</span></p> <p><span>Pourtant, on ne sait pas ce que le SEP montrera en termes de projections de croissance réelle. L’observescence d’une tendance désinflationniste plus rapide que prévu pourrait conduire à une révision à la hausse de la croissance, alimentant les spéculations sur un atterrissage en douceur. Cela pourrait suffire à mettre en contradiction les attentes du marché concernant cinq baisses de taux l’année prochaine, en plus du graphique à points.</span></p></div></div><div class="article-image"><img alt="" src="https://www.home.saxo/-/media/content-hub/images/2023/december/08_12_2023_as1.png"/></div><div class="article-additional-rte"><div class="rte--output"><p><span>Le graphique du FOMC sera au centre de l&rsquo;attention du march&eacute;. Les baisses de taux m&eacute;dianes attendues pour l&rsquo;ann&eacute;e prochaine et 2025 seront probablement encore plus r&eacute;duites. Cependant, &eacute;tant donn&eacute; qu&rsquo;en septembre, seuls cinq membres affichaient un taux de 4,625 % ou moins au T4 2024, il est peu probable que nous voyions d&rsquo;autres membres abaisser leurs attentes en dessous de ce seuil, ce qui rendrait le taux m&eacute;dian du T4 2024 plus susceptible de rester entre 4,8 % et 5 %. </span></p> <p><span>Bien que l&rsquo;&eacute;cart entre les attentes des d&eacute;cideurs politiques et celles des march&eacute;s obligataires en mati&egrave;re de baisse des taux &agrave; terme reste important, un graphique &agrave; points plus faible, combin&eacute; &agrave; des pressions sur les prix plus faibles, consolidera probablement le r&eacute;cent rallye obligataire.</span></p> <p><span>Le v&eacute;ritable d&eacute;fi pour les march&eacute;s obligataires se posera au cours des deux prochains mois, lorsque les banques centrales devront proc&eacute;der rapidement &agrave; des baisses de taux pour justifier les valorisations futures des obligations actuelles. </span></p> <p><span>Il est peu probable que les banques centrales proc&egrave;dent &agrave; des baisses de taux agressives de mani&egrave;re pr&eacute;ventive pour les raisons suivantes&nbsp;:</span></p> <ol> <li><span>Des r&eacute;ductions pr&eacute;ventives pourraient aggraver les pressions inflationnistes, en particulier dans un contexte budg&eacute;taire favorable.</span></li> <li><span>Des taux plus bas r&eacute;duisent la capacit&eacute; des banques centrales &agrave; assouplir l&rsquo;&eacute;conomie dans un contexte de r&eacute;cession &agrave; venir.</span></li> </ol> <p><span>C&rsquo;est pourquoi, alors que les banques centrales se sont battues pour resserrer consid&eacute;rablement l&rsquo;&eacute;conomie dans un contexte d&rsquo;inflation dangereusement &eacute;lev&eacute;e, elles n&rsquo;agiront qu&rsquo;une fois qu&rsquo;elles auront la certitude d&rsquo;avoir r&eacute;solu ce probl&egrave;me. Dans le cas contraire, ils risquent d&rsquo;entrer dans la stagflation, une p&eacute;riode de forte inflation et de ch&ocirc;mage &eacute;lev&eacute;, ce qui est un sc&eacute;nario beaucoup plus difficile &agrave; g&eacute;rer, surtout en ann&eacute;e &eacute;lectorale.</span></p> <h3 class="article-heading--3"><strong><span>Avant la r&eacute;union du FOMC&nbsp;: adjudications de bons du Tr&eacute;sor am&eacute;ricain &agrave; trois, dix et trente ans et chiffres de l&rsquo;IPC.</span></strong></h3> <p><span>La semaine prochaine ne sera pas enti&egrave;rement consacr&eacute;e &agrave; la Fed. Les march&eacute;s devront faire face &agrave; une double adjudication lundi, le Tr&eacute;sor am&eacute;ricain vendant des bons du Tr&eacute;sor am&eacute;ricain &agrave; trois et dix ans, une adjudication &agrave; trente ans et des chiffres de l&rsquo;IPC mardi.</span></p> <p><span>Les adjudications d&rsquo;obligations du Tr&eacute;sor am&eacute;ricain &agrave; 10 et 30&nbsp;ans seront au centre de l&rsquo;attention, car apr&egrave;s la chute spectaculaire des rendements, l&rsquo;achat d&rsquo;obligations &agrave; long terme est devenu le plus co&ucirc;teux depuis septembre. Apr&egrave;s avoir assist&eacute; &agrave; une vilaine adjudication de bons du Tr&eacute;sor am&eacute;ricain &agrave; 30&nbsp;ans le mois dernier, les n&eacute;gociants en valeurs du Tr&eacute;sor principal d&eacute;tenant 24,7 % de l&rsquo;&eacute;mission, la part la plus importante depuis novembre 2021, la question est de savoir si les investisseurs interviendront cette fois-ci alors que le rendement de l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance &agrave; 30&nbsp;ans est inf&eacute;rieur d&rsquo;environ 50&nbsp;points de base &agrave; celui du mois dernier. La faiblesse des indicateurs d&rsquo;offre &agrave; 30&nbsp;ans pourrait raviver la pentification baissi&egrave;re de la courbe des taux.</span></p> <p><span>Pour pr&eacute;parer le terrain avant l&rsquo;adjudication &agrave; 30&nbsp;ans, une nouvelle s&eacute;rie de donn&eacute;es sur l&rsquo;IPC am&eacute;ricain est pos&eacute;e. Alors que l&rsquo;IPC global devrait &ecirc;tre tomb&eacute; &agrave; 3,1 % en glissement annuel en novembre, contre 3,2 % en octobre, l&rsquo;IPC de base devrait &ecirc;tre rest&eacute; stable &agrave; 4 %. S&rsquo;il est vrai que si les chiffres montrent une tendance d&eacute;sinflationniste plus rapide, ce qui serait haussier pour les obligations, il est essentiel de garder &agrave; l&rsquo;esprit qu&rsquo;il est plus probable qu&rsquo;une adjudication suive si une baisse consid&eacute;rable des rendements la pr&eacute;c&egrave;de. Pourtant, l&rsquo;ampleur d&rsquo;une telle queue d&eacute;terminera si les investisseurs la consid&egrave;rent ou non comme un signe de domination budg&eacute;taire, ainsi que les contraintes dont dispose le Tr&eacute;sor am&eacute;ricain pour lever de nouvelles dettes suppl&eacute;mentaires sur les march&eacute;s. Rappelons que le Tr&eacute;sor am&eacute;ricain devait vendre pour $38&nbsp;milliards de billets &agrave; 10&nbsp;ans et $22&nbsp;milliards d&rsquo;obligations &agrave; 30&nbsp;ans la semaine prochaine, selon les suggestions du Comit&eacute; consultatif sur les emprunts du Tr&eacute;sor (TBAC). Pourtant, en raison de la faiblesse des mesures d&rsquo;appel d&rsquo;offres, le Tr&eacute;sor a d&eacute;cid&eacute; de jouer la s&eacute;curit&eacute; et de vendre $1&nbsp;milliards de moins que ce qui avait &eacute;t&eacute; sugg&eacute;r&eacute;.</span></p> <p><span>Supposons que le Tr&eacute;sor am&eacute;ricain suive les augmentations sugg&eacute;r&eacute;es des bons du Tr&eacute;sor am&eacute;ricain et des &eacute;missions d&rsquo;obligations au premier trimestre de 2024. Dans ce cas, la taille de l&rsquo;adjudication atteindra un niveau record, m&ecirc;me au-dessus de ce que les march&eacute;s avaient l&rsquo;habitude d&rsquo;absorber dans le contexte de la pand&eacute;mie de COVID, lorsque l&rsquo;assouplissement quantitatif (QE) &eacute;tait une force de soutien pour les march&eacute;s.</span></p></div></div><div class="article-image"><img alt="" src="https://www.home.saxo/-/media/content-hub/images/2023/december/05_12_2023_as1.png"/></div><div><img style="float: left; margin-right: 12px;" src="https://www.home.saxo/-/media/content-hub/images/general/author-profile-pictures/althea-spinozzi-400x400.png?mw=48" alt="Althea Spinozzi" /><div>Althea Spinozzi</div><div>Spécialiste du marché obligataire</div><div>Saxo Banque</div></div><div ><b>Topics:</b> <span>Bonds</span> <span>Government bond</span> <span>Bond</span> <span>Bond fund</span> <span>High yield bonds</span> <span>Zero bond</span> <span>Corporate Bonds</span> <span>Government Bonds</span> <span>Income investor – Bonds</span> <span>Bond Sectors</span> <span>Advanced orders</span> <span>Thought Starters</span> <span>Weekly Newsletter</span></div>Mon, 11 Dec 2023 16:30:00 Z2023-12-12T17:01:13Z{99015A21-BE4A-4D45-AA9F-856C93961A34}https://www.home.saxo/fr-fr/content/articles/outrageous-predictions/the-end-of-capitalism-in-the-usa-05122023Althea Spinozzieditorial-outrageous predictionsRow 1 OP 2024 La fin du capitalisme aux États-Unis <div class="article-excerpt">Le gouvernement américain doit augmenter les dépenses fiscales de manière exponentielle avant les élections de 2024 afin de maintenir l'économie et d'éviter les troubles sociaux. En raison des pressions inflationnistes persistantes et du rapatriement des capitaux par les investisseurs étrangers, la demande de bons du Trésor américain reste atone, ce qui provoque une flambée des rendements du Trésor américain. Dans une tentative désespérée de normalisation des coûts d'emprunt, le gouvernement américain exonère d'impôts les revenus des obligations d'État. </div><div class="article-rte"><div class="rte--output"><p>Un environnement g&eacute;opolitique de plus en plus incertain oblige le gouvernement am&eacute;ricain &agrave; augmenter ses d&eacute;penses de d&eacute;fense, tandis que la R&eacute;serve f&eacute;d&eacute;rale continue de resserrer les conditions financi&egrave;res dans le contexte d'une deuxi&egrave;me vague d'inflation. Pour &eacute;viter les troubles sociaux, le Congr&egrave;s est contraint d'augmenter les d&eacute;penses fiscales.</p> <p>Avec un d&eacute;ficit budg&eacute;taire qui d&eacute;passe rapidement les 10% du PIB, un niveau qui, au si&egrave;cle dernier, n'a &eacute;t&eacute; d&eacute;pass&eacute; que pendant la Seconde Guerre mondiale et la pand&eacute;mie de coronavirus, le gouvernement doit d'urgence stimuler la demande de bons du Tr&eacute;sor am&eacute;ricain. L'attention se porte sur le march&eacute; boursier, dans lequel les &laquo;&nbsp;Sept Magnifiques&nbsp;&raquo; sont d&eacute;sormais douze, gr&acirc;ce &agrave; un ralentissement manqu&eacute; et aux programmes de soutien gouvernementaux destin&eacute;s aux pr&ecirc;teurs et aux propri&eacute;taires. Eli Lilly, Novo Nordisk, JPMorgan Chase, LVMH et ASML rejoignent le club.&nbsp;Alors que les &laquo;&nbsp;Douze Titans&nbsp;&raquo; multiplient leurs valorisations en quelques mois, l'in&eacute;galit&eacute; entre les investisseurs et les non-investisseurs s'accro&icirc;t.</p> <p>Le gouvernement am&eacute;ricain comprend que la stabilit&eacute; politique d&eacute;pend de sa capacit&eacute; &agrave; continuer &agrave; financer un &eacute;norme d&eacute;ficit en &eacute;mettant davantage de titres du Tr&eacute;sor am&eacute;ricain, et donc en abaissant les taux d'int&eacute;r&ecirc;t. Il est donc essentiel d'accro&icirc;tre l'attrait national des bons du Tr&eacute;sor am&eacute;ricain par rapport aux actions. Sous la pression intense de la Maison Blanche, le Congr&egrave;s a exon&eacute;r&eacute; d'imp&ocirc;t les plus-values et les int&eacute;r&ecirc;ts per&ccedil;us sur les bons du Tr&eacute;sor am&eacute;ricain. Lorsque la dette publique est entre les mains d'investisseurs nationaux, le co&ucirc;t du financement devient moins volatil.</p> <p>Cette &eacute;volution spectaculaire marque la fin du capitalisme, car l'argent passe des entreprises priv&eacute;es au public et la d&eacute;tention d'actifs plus risqu&eacute;s devient plus co&ucirc;teuse. De mani&egrave;re contre-intuitive, les &laquo;&nbsp;Douze Titans&nbsp;&raquo; consolident leur position dominante sur le march&eacute;, car ils b&eacute;n&eacute;ficient d'un co&ucirc;t de financement inf&eacute;rieur &agrave; long terme, tandis que le reste du march&eacute; boursier s'effondre. Malgr&eacute; l'incapacit&eacute; du gouvernement &agrave; r&eacute;soudre les in&eacute;galit&eacute;s, la baisse des co&ucirc;ts d'emprunt &eacute;teint l'agitation sociale. Il s'ensuit une longue p&eacute;riode de nationalisation et d'intervention gouvernementale dans des secteurs critiques qui peinent &agrave; attirer les capitaux.</p> <p><strong>Impact sur le march&eacute;&nbsp;: </strong>Les bons du Tr&eacute;sor am&eacute;ricain remontent sur toutes les &eacute;ch&eacute;ances, et la courbe des rendements s'aplatit &agrave; la hausse, les investisseurs pouvant b&eacute;n&eacute;ficier des rendements les plus &eacute;lev&eacute;s depuis des d&eacute;cennies sans &ecirc;tre soumis &agrave; des charges fiscales. Le march&eacute; boursier s'effondre, mais un groupe d'entreprises riches en liquidit&eacute;s b&eacute;n&eacute;ficie d'une courbe de rendement invers&eacute;e.</p></div></div><div><img style="float: left; margin-right: 12px;" src="https://www.home.saxo/-/media/content-hub/images/general/author-profile-pictures/althea-spinozzi-400x400.png?mw=48" alt="Althea Spinozzi" /><div>Althea Spinozzi</div><div>Spécialiste du marché obligataire</div><div>Saxo Banque</div></div><div ><b>Topics:</b> <a href="https://www.home.saxo/fr-fr/insights/news-and-research/thought-leadership/outrageous-predictions">Prévisions choc</a> <span>Row 1 OP 2024</span></div>Tue, 05 Dec 2023 07:00:00 Z2023-12-05T06:34:15Z{F05B4CDC-0915-4002-A3B5-D02FD3FBD7FF}https://www.home.saxo/fr-fr/content/articles/quarterly-outlook/the-road-to-a-bond-bull-market-is-paved-although-challenges-remain-03102023Althea SpinozziPrimary-Quarterly OutlookLa voie vers un marché obligataire haussier est tracée, même si des défis subsistent<div class="article-excerpt">Un marché obligataire haussier se profile-t-il à l'horizon ? L'inflation constitue toujours un risque pour les investisseurs, mais le moment d'augmenter la duration de votre portefeuille pourrait approcher vers la fin de l'année, lorsque les banques centrales pourraient être contraintes de réduire les taux d'intérêt.</div><div class="article-rte"><div class="rte--output"><p><span>Le dernier trimestre de l'ann&eacute;e verra la stagflation s'aggraver de part et d'autre de l'Atlantique. La r&eacute;cession qui a d&eacute;but&eacute; en Allemagne et aux Pays-Bas s'&eacute;tendra &agrave; d'autres pays europ&eacute;ens, et la croissance ralentira consid&eacute;rablement aux &Eacute;tats-Unis. Pourtant, l'inflation restera &eacute;lev&eacute;e pendant le reste de l'ann&eacute;e et la suivante, ce qui obligera les banques centrales &agrave; maintenir un biais hawkish. </span></p> <p><span>Toutefois, cela ne signifie pas que nous assisterons &agrave; de nouvelles hausses des taux d'int&eacute;r&ecirc;t. Les hausses sont d&eacute;j&agrave; moins fr&eacute;quentes, et certaines banques centrales les ont suspendues lors de certaines r&eacute;unions. Cela signifie que nous approchons de la fin du cycle de hausse des taux d'int&eacute;r&ecirc;t ou que nous en avons peut-&ecirc;tre d&eacute;j&agrave; termin&eacute; avec les hausses. Il s'ensuivra un ajustement minutieux des politiques mon&eacute;taires visant &agrave; maintenir un biais hawkish, l'inflation restant sup&eacute;rieure aux objectifs des banques centrales. L'horizon sera toutefois assombri par une d&eacute;c&eacute;l&eacute;ration de l'activit&eacute; &eacute;conomique et des risques g&eacute;opolitiques, ce qui plaidera en faveur d'un march&eacute; obligataire haussier.</span></p> <p><span>Dans ce contexte, on peut s'attendre &agrave; une pentification des courbes de rendement au cours du dernier trimestre de l'ann&eacute;e des deux c&ocirc;t&eacute;s de l'Atlantique, les march&eacute;s se demandant combien de temps les taux peuvent &ecirc;tre maintenus &agrave; leurs niveaux actuels avant que le cycle de r&eacute;duction ne commence. Si les baisses de taux sont favorables aux obligations &agrave; court et &agrave; long terme, la p&eacute;riode qui les pr&eacute;c&egrave;de ne l'est pas forc&eacute;ment pour les obligations &agrave; long terme. C'est ce que nous avons constat&eacute; derni&egrave;rement, lorsque les courbes de rendement des march&eacute;s d&eacute;velopp&eacute;s se sont inclin&eacute;es &agrave; la baisse, les rendements du Tr&eacute;sor am&eacute;ricain &agrave; dix ans atteignant 4,36 % en ao&ucirc;t, soit le niveau le plus &eacute;lev&eacute; depuis 2007.</span></p> <p><span>Le message "plus haut pour plus longtemps" se r&eacute;percute sur les taux d'&eacute;quilibre. Bien que les pr&eacute;visions d'inflation aient &eacute;t&eacute; revues &agrave; la baisse par rapport &agrave; leur pic de 2022, elles se sont stabilis&eacute;es l&eacute;g&egrave;rement au-dessus de l'objectif de 2 % de la R&eacute;serve f&eacute;d&eacute;rale. Cela signifie que la banque centrale n'est peut-&ecirc;tre pas incit&eacute;e &agrave; relever davantage les taux d'int&eacute;r&ecirc;t, mais qu'elle n'est pas non plus motiv&eacute;e pour les r&eacute;duire.</span></p></div></div><div class="article-image"><img alt="" src="https://www.home.saxo/-/media/content-hub/images/2023/october/qo4-23/alts-01.jpg"/></div><div class="article-additional-rte"><div class="rte--output"><p><span>Par cons&eacute;quent, les taux &agrave; long terme pourraient continuer &agrave; augmenter car les facteurs suivants exercent une pression &agrave; la hausse sur les rendements :</span></p> <ul> <li><span>Les banques centrales s'en tiennent &agrave; leur mantra "<strong>plus haut pour plus longtemps</strong>". Cela signifie que si les taux &agrave; court terme restent ancr&eacute;s, la partie longue de la courbe des taux est libre d'augmenter.</span></li> <li><span>La Banque du Japon envisage de ne plus contr&ocirc;ler la courbe des taux. Cela signifie que les investisseurs japonais se rapatrieront progressivement &agrave; mesure que les rendements des obligations nationales augmenteront.</span></li> <li><strong><span>Resserrement quantitatif (QT). </span></strong><span>Toutes les banques centrales des march&eacute;s d&eacute;velopp&eacute;s ont recours &agrave; des politiques visant &agrave; r&eacute;duire leurs &eacute;normes bilans en ne r&eacute;investissant pas une partie ou la totalit&eacute; des remboursements.</span></li> <li> <p><span>Le fait que les banques centrales s'attendent &agrave; ce que le cycle de hausse des taux d'int&eacute;r&ecirc;t soit termin&eacute; incitera les investisseurs &agrave; effectuer des transactions pour profiter de la pentification de la courbe de rendement. Cela signifie que les investisseurs chercheront &agrave; acheter la partie avant de la courbe des taux et &agrave; vendre la partie longue, ce qui accentuera la pression sur les rendements &agrave; long terme.</span></p> </li> </ul> <p><span>Nous pourrions donc assister &agrave; une derni&egrave;re hausse des taux d'int&eacute;r&ecirc;t avant qu'ils ne s'effondrent, les banques centrales s'appr&ecirc;tant &agrave; r&eacute;duire les taux d'int&eacute;r&ecirc;t. C'est pourquoi nous continuons &agrave; privil&eacute;gier les titres souverains &agrave; court terme, tout en estimant qu'il est possible d'augmenter l'exposition &agrave; la duration vers la fin de l'ann&eacute;e.</span></p> <p><strong><span>Le moment d'augmenter l'exposition &agrave; la duration approche</span></strong></p> <p><span>L'inflation repr&eacute;sente toujours un risque important pour les investisseurs obligataires. Si elle rebondit apr&egrave;s que les banques centrales ont atteint leurs taux maximums, cela pourrait signifier qu'un nouveau resserrement est n&eacute;cessaire en d&eacute;pit d'une profonde r&eacute;cession. M&ecirc;me si cette d&eacute;cision aura surtout un impact sur la partie avant de la courbe des taux, il est important de noter que les taux &agrave; long terme monteront &eacute;galement en fl&egrave;che. C'est ce qui s'est pass&eacute; dans les ann&eacute;es 70 : les rendements ont augment&eacute; pour toutes les &eacute;ch&eacute;ances &agrave; mesure que la stagflation s'aggravait. Cependant, des variations beaucoup plus faibles des rendements des obligations &agrave; long terme produiront des pertes plus importantes.</span></p> <p><span>Les bons du Tr&eacute;sor am&eacute;ricain &agrave; deux ans (US91282CHV63) offrent actuellement un rendement de 5 % et ont une duration modifi&eacute;e de 1,5 %, ce qui signifie que si le rendement augmentait soudainement de 100 points de base, un investisseur ne perdrait que 1,5 %. En revanche, les bons du Tr&eacute;sor am&eacute;ricain &agrave; dix ans (US91282CHT18) ont une duration modifi&eacute;e de 8 %.</span></p> <p><span>Par cons&eacute;quent, &eacute;tant donn&eacute; que les perspectives d'inflation sont encore incertaines, les obligations &agrave; court terme sont id&eacute;ales pour stocker des liquidit&eacute;s et attendre un meilleur environnement d'investissement. Dans le m&ecirc;me temps, les obligations souveraines &agrave; plus long terme deviennent attrayantes lorsque l'inflation n'a aucune chance de rebondir. </span></p> <p><span>Au fur et &agrave; mesure que la r&eacute;cession s'aggravera, l'inflation deviendra moins pr&eacute;occupante. De meilleures opportunit&eacute;s d'ajouter de la dur&eacute;e &agrave; son portefeuille appara&icirc;tront vers la fin de l'ann&eacute;e, lorsque les banques centrales pourraient &ecirc;tre contraintes de rel&acirc;cher l'&eacute;conomie.</span></p></div></div><div class="article-image"><img alt="" src="https://www.home.saxo/-/media/content-hub/images/2023/october/qo4-23/alts-2.jpg"/></div><div class="article-additional-rte"><div class="rte--output"><h4 class="article-heading--4"><strong><span>La stagflation justifie les titres index&eacute;s sur l'inflation</span></strong></h4> <p><span>Les titres index&eacute;s sur l'inflation repr&eacute;sentent une opportunit&eacute; pour la d&eacute;cennie &agrave; venir. Les linkers am&eacute;ricains &agrave; deux ans (US912810FR42) offrent un rendement de 3 %. Les obligations index&eacute;es sur l'inflation am&eacute;ricaine &agrave; dix ans (US91282CHP95) et &agrave; cinq ans (US91282CGW55) rapportent un peu plus de 2 %, offrant le rendement le plus &eacute;lev&eacute; depuis 2008 et cr&eacute;ant les conditions les plus strictes depuis la crise financi&egrave;re mondiale.</span></p> <p><span>L'int&eacute;r&ecirc;t des obligations index&eacute;es sur l'inflation est qu'elles ont une double exposition &agrave; l'inflation et aux taux. Cela signifie que si l'inflation augmente, leur valeur nominale et leur coupon augmenteront. En revanche, si l'inflation revient &agrave; la moyenne, les obligations index&eacute;es sur l'inflation b&eacute;n&eacute;ficieront d'une baisse des taux d'int&eacute;r&ecirc;t, bien qu'elles paient des coupons plus petits et le pair &agrave; l'&eacute;ch&eacute;ance.&nbsp;</span></p> <p class="text--body">L'inflation devrait rester &eacute;lev&eacute;e cette ann&eacute;e et l'ann&eacute;e prochaine, malgr&eacute; le cycle de hausse agressif entrepris. Nous sommes donc arriv&eacute;s &agrave; un point d'inflexion o&ugrave; soit les taux sont trop &eacute;lev&eacute;s, soit l'inflation pr&eacute;vue est &eacute;valu&eacute;e &agrave; un niveau trop bas par le march&eacute;. Dans les deux cas, les obligations index&eacute;es sur l'inflation offrent un excellent rapport risque/r&eacute;compense dans un portefeuille bien diversifi&eacute;.</p> <h4></h4></div></div><div class="article-image"><img alt="" src="https://www.home.saxo/-/media/content-hub/images/2023/october/qo4-23/alts-3.jpg"/></div><div class="article-additional-rte"><div class="rte--output"><h4 class="article-heading--4"><strong><span>Les spreads des obligations de pacotille sont sur le point de s'&eacute;largir. La qualit&eacute; est reine.</span></strong></h4> <p><span>M&ecirc;me si les taux repr&eacute;sentent une opportunit&eacute; pour les &eacute;pargnants, ils menacent les emprunteurs et la croissance. <br /> <br /> La seule fois o&ugrave; les taux r&eacute;els se sont maintenus au-dessus de la barre des 2%, c&rsquo;&eacute;tait entre 2005 et 2007, avant la crise financi&egrave;re mondiale. Il serait na&iuml;f de ne pas s&rsquo;attendre &agrave; ce que des taux r&eacute;els &agrave; des niveaux historiquement &eacute;lev&eacute;s ne nuisent pas aujourd&rsquo;hui aux actifs risqu&eacute;s.</span></p> <p><span>&Agrave; mesure que la stagflation s&rsquo;accentue et que les banques centrales maintiennent des taux &eacute;lev&eacute;s, les fondamentaux du cr&eacute;dit des entreprises vont se d&eacute;t&eacute;riorer. Les entreprises seront confront&eacute;es &agrave; des co&ucirc;ts de financement plus &eacute;lev&eacute;s, et leur capacit&eacute; &agrave; s'adapter &agrave; un co&ucirc;t d'endettement plus &eacute;lev&eacute; d&eacute;pendra de la qualit&eacute; du cr&eacute;dit de l'entreprise.</span></p> <p><span>&Agrave; l&rsquo;heure actuelle, l&rsquo;&eacute;cart entre les obligations de premier ordre et celles d&rsquo;entreprises de premi&egrave;re qualit&eacute; se situe aux niveaux serr&eacute;s d&rsquo;avant la COVID-19, les titres de mauvaise qualit&eacute; rapportant en moyenne 270 points de base par rapport aux obligations de premi&egrave;re qualit&eacute;. Par cons&eacute;quent, nous nous attendons &agrave; ce que la d&eacute;compression et l&rsquo;&eacute;cart HY-IG s&rsquo;&eacute;largissent &agrave; mesure que les d&eacute;fauts augmentent et que les ratios de couverture des int&eacute;r&ecirc;ts sont soumis &agrave; une pression accrue.</span></p> <p><span>Nous restons prudents et pr&eacute;f&eacute;rons la qualit&eacute; &agrave; la pacotille. Les obligations d&rsquo;entreprises de qualit&eacute; investissement sont attrayantes, offrant actuellement un rendement moyen de 5,1 %, soit le plus haut niveau depuis 2008.</span></p></div></div><div class="article-image"><img alt="" src="https://www.home.saxo/-/media/content-hub/images/2023/october/qo4-23/alts-04.jpg"/></div><div><img style="float: left; margin-right: 12px;" src="https://www.home.saxo/-/media/content-hub/images/general/author-profile-pictures/althea-spinozzi-400x400.png?mw=48" alt="Althea Spinozzi" /><div>Althea Spinozzi</div><div>Spécialiste du marché obligataire</div><div>Saxo Banque</div></div><div ><b>Topics:</b> <a href="https://www.home.saxo/fr-fr/insights/news-and-research/thought-leadership/quarterly-outlook">Prévisions trimestrielles</a></div>Tue, 03 Oct 2023 06:00:00 Z2023-10-05T01:51:58Z{59C0AEAA-8D29-439B-B639-BCE2A6AB5F85}https://www.home.saxo/fr-fr/content/articles/quarterly-outlook/to-hike-or-not-to-hike-that-is-the-question-06072023Althea SpinozziPrimary-Quarterly OutlookPrimary-Quarterly Outlook 1st rowRevenu fixe : Augmenter ou ne pas augmenter, telle est la question<div class="article-excerpt">Si vous étiez à la tête d'une banque centrale, augmenteriez-vous les taux d'intérêt ou procéderiez-vous à un resserrement quantitatif - ou comment lutteriez-vous contre l'inflation ?</div><div class="article-rte"><div class="rte--output"><p>Les banques centrales sont confrontées à un dilemme troublant : doivent-elles faire éclater la bulle créée par plus d'une décennie d'assouplissement quantitatif (QE) ou sont-elles en mesure de lutter contre l'inflation sans le faire ?</p> <p>Le relèvement des taux d'intérêt de 500 points de base aux États-Unis et de 400 points de base en Europe n'a pas eu l'effet escompté par les banquiers centraux. Le marché de l'emploi reste solide et l'inflation reste obstinément rigide et bien au-dessus de l'objectif de 2 % fixé par les banques centrales. Tout ce que les banques centrales développées ont fait jusqu'à présent, c'est d'inverser les courbes de rendement. Alors que l'inversion de la courbe des taux met en péril les entreprises à court d'argent, les grandes sociétés continuent de profiter des rendements plus faibles dans la partie longue de la courbe des taux. Amazon peut s'endetter à 4,5 % et investir à plus de 5 % dans des bons à court terme. Il est facile de comprendre qu'un tel environnement de taux créerait de mauvaises incitations. Le rêve selon lequel la lutte contre l'inflation ne met pas en péril la stabilité financière ne fait qu'aggraver la bulle existante.</p> <p>Dans l'ensemble, les conditions financières restent souples. L'indice national des conditions financières ajusté par la Fed de Chicago est négatif, ce qui indique que les conditions financières sont en moyenne plus souples que ne le laisseraient supposer les conditions économiques actuelles. De même, le taux réel des fonds fédéraux est devenu positif à la fin du mois de mars pour la première fois depuis novembre 2019, atteignant une position restrictive seulement un an et 500 points de base après les hausses de taux. La BCE, quant à elle, est nettement en retard sur la courbe, le taux de dépôt réel de la BCE se situant dans la fourchette basse où il se négociait avant le Covid, lorsque la BCE essayait de stimuler la croissance. Pourtant, les gouvernements continuent de mener des politiques fiscales somptueuses pour gagner l'électorat, ce qui accroît la pression sur un environnement inflationniste dangereux. </p></div></div><div class="article-image"><img alt="" src="https://www.home.saxo/-/media/content-hub/images/2023/july/q3-outlook/althea-01.png"/></div><div class="article-additional-rte"><div class="rte--output"><h4><strong>La voie à suivre : un resserrement quantitatif actif devient préférable à des hausses de taux</strong></h4> <p>Bien qu'il soit officiellement terminé, l'assouplissement quantitatif et les bilans des grandes banques centrales restent le principal problème de l'inflation stagnante.  </p> <p>Le bilan commun de la Réserve fédérale et de la BCE est supérieur à $15 trillions. Actuellement, les deux banques centrales ne vendent pas activement leurs bilans car elles ont choisi de ne pas réinvestir une partie de leurs titres arrivant à échéance. Appeler une telle stratégie « resserrement quantitatif » n'est qu'un moyen pour eux de parler de hawkish et d'agir de dovish. Elles savent que pour lutter contre le croquemitaine de l'inflation, les rendements à long terme doivent augmenter, et le moyen d'y parvenir est de désinvestir activement leurs bilans, qui sont composés d'obligations à long terme. Le résultat pourrait être inverse si les banques centrales décidaient d'augmenter les taux au-delà des attentes. Plus le taux de référence est élevé, plus les rendements souverains à long terme risquent de commencer à baisser, car les marchés prévoient une récession profonde. Une telle mesure irait à l'encontre du programme de resserrement des banques centrales.</p> <p>On peut donc s'attendre à ce que le cycle de resserrement prenne fin au second semestre, car des hausses de taux d'intérêt plus importantes que celles attendues par les marchés ne feraient qu'inverser davantage les courbes de rendement et n'auraient pas d'impact significatif sur l'inflation.</p> <p>À l'approche de la fin du cycle de resserrement, nous nous attendons à ce que les responsables de la Réserve fédérale et de la BCE commencent à parler de désinvestissement des bilans. À ce moment-là, les courbes de rendement commenceront à se pentifier, sous l'effet de la hausse des rendements à long terme. La partie avant de la courbe des taux pourrait commencer à descendre, les marchés anticipant le début d'un cycle de réduction des taux. Toutefois, si les attentes de réduction des taux d'intérêt sont encore plus fortes à l'avenir, il est possible qu'elles restent sous-évaluées pendant un certain temps. Toutefois, cette voie est moins sûre, car elle dépend de la capacité des décideurs politiques à contenir les anticipations de baisse des taux et de la capacité de l'économie à supporter des périodes de plus grande volatilité. C'est à ce moment-là que nous nous attendons à ce que le marché passe des actifs à risque aux actifs sans risque, faisant ainsi éclater la bulle créée par des décennies d'assouplissement quantitatif.</p> <p>Nous pensons que la première banque centrale à mettre fin au cycle de hausse des taux sera la Réserve fédérale, tandis que la BCE devra procéder à quelques hausses supplémentaires pour que le taux de dépôt réel de la BCE continue d'augmenter. La Banque d'Angleterre pourrait être amenée à augmenter ses taux jusqu'à la fin de l'année, se démarquant ainsi de ses homologues.</p> <h4><strong>Un point d'entrée séduisant pour les personnes à la recherche d'un revenu</strong></h4> <p>Les investisseurs à la recherche de revenus doivent se préparer à identifier des points d'entrée lorsque le resserrement de la politique des banques centrales atteindra son paroxysme. Comme nous entrons dans un environnement volatile, il sera essentiel d'équilibrer la durée et le risque de crédit. En outre, comme l'incertitude maintient la volatilité des marchés obligataires à un niveau élevé, nous préférons maintenir la duration à un niveau minimum.</p> <p>Les marchés à court terme, qui sont les plus sensibles aux politiques des banques centrales, offrent des opportunités de revenus supérieures à la moyenne. Même si les taux augmentent encore dans un avenir proche, le rendement offert par les obligations de qualité supérieure est intéressant pour les investisseurs qui achètent et conservent leurs titres. L'écart offert par les entreprises de qualité à échéance de un à trois ans par rapport aux bons du Trésor américain est de 62 points de base, ce qui donne un rendement moyen de 5,04 %. Selon l'indice Bloomberg US Aggregate Bond Index, il s'agit du rendement le plus élevé payé par des obligations de haute qualité avec une échéance aussi courte depuis 2007. Il est encore plus frappant de constater que les obligations d'entreprises IG d'une durée de un à trois ans ont offert un rendement moyen de 1,8 % entre 2007 et aujourd'hui.</p> <p>De même, les entreprises de qualité supérieure en euros ayant une échéance d'un à trois ans paient 4,43 %, le rendement le plus élevé depuis la crise souveraine de 2011 European, soit 280 points de base de plus que la moyenne des quinze dernières années.</p> <p>Le rendement offert par les obligations d'entreprises au Royaume-Uni est beaucoup plus élevé qu'aux États-Unis et en Europe. Bien que pour les investisseurs « buy-and-hold », de nouvelles hausses de taux de la Banque d'Angleterre ne représentent pas une menace, il est important de noter que le risque de crédit au Royaume-Uni est plus élevé que partout ailleurs dans les économies développées en raison de l'incertitude entourant l'inflation et l'agenda des politiques monétaires à venir. Il est donc d'autant plus important d'effectuer un tri sélectif dans cet espace.</p></div></div><div class="article-image"><img alt="" src="https://www.home.saxo/-/media/content-hub/images/2023/july/q3-outlook/althea-02.png"/></div><div class="rte--output">Source : Bloomberg Barclays Indexes, Saxo Group : Bloomberg Barclays Indexes, Saxo Group.</div><br/><div class="article-additional-rte"><div class="rte--output"><h4><strong>Les obligations d'entreprise ne sont pas les seules à offrir des rendements intéressants</strong></h4> <p>Les récentes émissions d'obligations d'État montrent que les alternatives sans risque au marché des obligations d'entreprises ou même des actions offrent de bonnes opportunités. En juin, l'office britannique de gestion de la dette (DMO) a vendu des obligations à cinq ans avec un coupon de 4,5 % et un rendement de 4,932 %. Il s'agit du coupon le plus élevé offert sur les obligations à cinq ans depuis 2012, et du rendement le plus élevé depuis 2008. De même, le Trésor américain a émis en juin des obligations à deux ans assorties d'un coupon de 4,25 %. Par ailleurs, le Bund allemand vendu en avril (DE000BU3Z005) paie un coupon de 2,3 %. C'est assez stupéfiant si l'on pense qu'il y a quelques années, il aurait payé un coupon de 0 %, offrant ainsi un rendement négatif aux investisseurs.</p></div></div><div class="article-additional-rte"><div class="rte--output"><h4><strong>Intelligence artificielle et marché obligataire : la grande déflation</strong></h4> <p>Dans une économie fondée sur l'IA, l'augmentation de la productivité et les déplacements d'emplois exacerberont les inégalités de revenus. Cela se traduit par des déficits budgétaires plus importants lorsque les gouvernements lancent des initiatives dans le domaine de l'éducation et des filets de sécurité sociale. Avec la hausse du chômage et la baisse de l'inflation, les politiques monétaires deviendront plus accommodantes, avec la possibilité que les taux négatifs deviennent la norme. Cependant, ce nouveau régime s'accompagnera d'une volatilité accrue de l'inflation. Pour éviter cela, les décideurs politiques seront incités à réglementer l'IA et à l'utiliser de manière sélective afin de ne pas détruire l'économie réelle, ce qui produira des effets économiques moins importants.</p></div></div><div><img style="float: left; margin-right: 12px;" src="https://www.home.saxo/-/media/content-hub/images/general/author-profile-pictures/althea-spinozzi-400x400.png?mw=48" alt="Althea Spinozzi" /><div>Althea Spinozzi</div><div>Spécialiste du marché obligataire</div><div>Saxo Banque</div></div><div ><b>Topics:</b> <a href="https://www.home.saxo/fr-fr/insights/news-and-research/thought-leadership/quarterly-outlook">Prévisions trimestrielles</a> <a href="https://www.home.saxo/fr-fr/insights/news-and-research/thought-leadership/quarterly-outlook">Quarterly Outlook 1st row</a></div>Thu, 06 Jul 2023 06:00:00 Z2023-07-12T07:26:28Z